Les Algériens en situation irrégulière développent « un sentiment d’impunité », constate la préfète du Rhône

Photo: MATTHIEU DELATY/Hans Lucas/AFP via Getty Images
La préfète du Rhône a dénoncé mercredi « un sentiment d’impunité » des Algériens en situation irrégulière interpellés pour des faits de délinquance, « qu’on n’arrive pas à expulser », dans une interview au quotidien le Progrès sur la sécurité dans le département.
Relevant « une très forte hausse » des vols avec violence, Fabienne Buccio explique « qu’on arrête beaucoup de personnes, 60% sont étrangères. Et dans ces 60%, on a au moins voire plus de la moitié qui sont des Algériens ». « On a actuellement un sentiment d’impunité qui se développe chez des Algériens en situation irrégulière, qui nous pose problème. On n’arrive pas à les expulser », poursuit la préfète.
« S’ils sont condamnés en justice et vont en prison, c’est une chose. Quand je peux les placer en CRA (centre de rétention administrative), à la sortie de prison, je les place, pour éviter de les remettre directement à la rue. Les juges, de plus en plus, les y maintiennent 90 jours », soit le maximum, explique-t-elle encore.
« Depuis un an, on n’a aucun laissez-passer pour l’Algérie »
Interrogée sur la possibilité d’expulser des Algériens en situation irrégulière, Mme Buccio déclare que « depuis un an, on n’a aucun laissez-passer pour l’Algérie de la part du consul général de Lyon ».
Même quand les ressortissants algériens « ont des passeports, et qu’on envoie une escorte », les autorités algériennes les « refusent » à leur arrivée sur le territoire algérien, poursuit-elle.
Les relations entre Alger et Paris traversent depuis l’été dernier une profonde crise, avec des expulsions de diplomates de part et d’autre et l’arrestation mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie pour « atteinte à l’unité nationale ».

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