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Pyrénées-Orientales: on retire le bitume des places de parking pour y faire des potagers

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Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie, à Elne (Pyrénées-Orientales).

Photo: Capture d'écran Google Maps

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Durée de lecture: 3 Min.

Installer des potagers en plein cœur de la ville, c’est l’initiative mise en place en avril dernier à Elne (Pyrénées-Orientales). Elle devrait notamment permettre de recharger les nappes phréatiques, un point non négligeable qui contribuerait à mieux lutter contre les épisodes de canicule. Plusieurs places ont déjà été désimperméabilisées.
Créer un îlot de fraicheur,  alimenter les nappes phréatiques, créer une zone conviviale et une production nourricière: le concept de ville éponge s’est établi dans la ville d’Elne, qui compte plus de 8000 âmes.
Un « bébé collectif »
Plus d’une centaine de places de parking ont ainsi été « sacrifiées » au profit de ces potagers urbains. La place du Planiol s’est transformée en avril dernier en potager partagé, rapporte France Bleu. Sur environ 200 m², on trouve maintenant des courges, de la menthe ainsi que du sorgho, une  graminée utilisée comme céréale. Des tomates et des aubergines ont également été plantées, ainsi que de la vigne.
Mais avant d’en arriver là, il a fallu d’abord enlever le béton, puis régénérer le sol qui était très appauvri en lui apportant de la terre mêlée de fumier et d’un broyat de bois, avant de pouvoir enfin semer. André Trives, maraîcher en permaculture, est à l’origine de cette initiative qui constitue en fait, un « bébé collectif », dont l’objectif est multiple, explique t-il à nos confrères.
Le lien social au cœur de ce projet
Ce concept de ville éponge signifie qu’en végétalisant, lorsqu’il pleut, l’eau est absorbée. « Créer un îlot de fraicheur, faire rentrer de l’eau dans les nappes, en même temps créer une zone conviviale, et en plus créer une production nourricière sur la place du Planiol », c’est le but que s’est fixé André Trives et les habitants de la bourgade, ainsi qu’il l’explique au micro de France Bleu.
Car, sans l’adhésion des habitants, un tel projet n’aurait pas pu naître. Ceux-ci se chargent, entre autres, de l’arrosage des potagers en utilisant leurs eaux grises.
André Trives souligne également que ce projet a nécessité des mois de travail en amont, car il fallait l’accord de la majorité des riverains. Ceux-ci sont ravis des changements engendrés, se réjouissant surtout du lien social ainsi recréé dans la ville.