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Donald Trump

L’ Europe pour Donald Trump : des nations « qui se délabrent » à cause de l’immigration

Dans un entretien explosif accordé mardi à Politico, Donald Trump n'a pas mâché ses mots concernant l'Europe. Le président américain dresse un portrait accablant du Vieux Continent, dénonçant une gestion catastrophique et des leaders incompétents.

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Donald Trump prononce un discours lors d'un événement au Mount Airy Casino Resort le 9 décembre 2025 à Mount Pocono, en Pennsylvanie.

Photo: Alex Wong/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

« La plupart des nations européennes (…) se délabrent », a-t-il lancé, amplifiant le ton déjà alarmiste de la « Stratégie de sécurité nationale » publiée par son administration vendredi dernier. Ce document évoque notamment l’« effacement civilisationnel » de l’Europe, une formulation qui fait écho à la théorie complotiste du « grand remplacement » selon plusieurs observateurs.

« Des stupides » à la tête de l’UE

Tout en affirmant ne pas avoir de « véritable ennemi » parmi les dirigeants européens, Trump n’hésite pas à les classer en catégories : « Je connais les mauvais dirigeants, je connais les intelligents, je connais les stupides. Il y en a de vraiment stupides aussi. »
Le chancelier allemand Friedrich Merz a d’ailleurs réagi mardi, qualifiant certains passages de la stratégie de sécurité américaine d’« inacceptables » du point de vue européen.

L’immigration, « un désastre »

Au cœur des critiques trumpiennes : la politique migratoire européenne. « Ils veulent être politiquement corrects et c’est ce qui les affaiblit », a-t-il martelé. « Ce qu’ils font avec l’immigration est un désastre. »
Le président américain cible particulièrement Paris et Londres : « J’adorais Paris. C’est un endroit très différent de ce qu’il était. Si vous regardez Londres, vous avez un maire nommé Khan. C’est un maire horrible, vicieux, dégoûtant. »
Sadiq Khan, le maire de Londres visé, a répliqué avec ironie : « Je ne sais vraiment pas pourquoi le président Trump est à ce point obsédé par ce maire de Londres. »
Trump affirme que les migrants « arrivent de tous les endroits du monde. Pas seulement du Moyen-Orient, ils arrivent du Congo (…). Et pire encore, ils viennent des prisons du Congo et de nombreux autres pays. » Un discours similaire à celui qu’il tient sur l’immigration aux États-Unis.

« L’Otan m’appelle papa »

Sur le plan militaire, Donald Trump raille la dépendance européenne : « L’Otan m’appelle ‘papa’ », une référence directe aux propos de Mark Rutte, chef de l’Alliance, qui avait comparé son rôle de médiateur à celui d’un « papa » arbitrant des enfants querelleurs.
Le président des États-Unis précise néanmoins : « Je ne veux pas diriger l’Europe », tout en reconnaissant être « très impliqué » dans les affaires du continent. Il admet d’ailleurs avoir « soutenu Viktor Orban », le Premier ministre hongrois, qui selon lui « fait un très bon travail, d’une façon différente, en matière d’immigration ».

Pression maximale sur l’Ukraine

Trump réserve également des critiques acerbes à l’Ukraine et son président Volodymyr Zelensky. Il exige l’organisation d’élections dans le pays en guerre : « Je pense que c’est le moment », accusant Kiev d’« utiliser la guerre » pour éviter les scrutins.
« Les dirigeants ukrainiens parlent de démocratie mais on arrive à un point où ce n’est plus une démocratie (…). Le peuple ukrainien devrait avoir ce choix », insiste-t-il, ajoutant : « Je ne sais pas qui gagnerait. »
Dans une comparaison cinglante, Trump qualifie Zelensky d’« excellent vendeur » : « Je l’appelle P.T. Barnum », en référence au fondateur des cirques Barnum, entrepreneur du XIXe siècle connu pour être un charlatan sans scrupules.
Le président américain réitère également sa position controversée selon laquelle la Russie aurait « toujours eu » l’avantage militaire, tout en dénonçant l’impuissance européenne face au conflit ukrainien.
Avec AFP