Présidentielle 2027 : Xavier Bertrand veut incarner « le candidat des classes moyennes » face aux « extrêmes »
Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s’est présenté samedi comme « le candidat des classes moyennes » face aux « extrêmes » en vue de l’élection présidentielle de 2027. Il s’exprimait à Saint-Quentin (Aisne), son fief, à l’occasion d’une rencontre de son mouvement Nous France.

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand.
Photo: PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images
« Maintenant, on est engagés pour 2027 », a-t-il assuré devant la presse, se posant en chef de file d’une droite républicaine en reconstruction dont le nom a, à plusieurs reprises, circulé pour Matignon.
Le refus affiché des « deux extrêmes »
« Notre ADN est clair, c’est le refus total des deux extrêmes : ni LFI, ni RN », a martelé le président de la région Hauts-de-France, en marge de la journée de rentrée de Nous France, qui a réuni plusieurs centaines de sympathisants.
Xavier Bertrand, qui n’avait pas réussi à obtenir l’investiture de son parti pour la présidentielle de 2022, se dit cette fois déterminé à se « préparer », « bien mieux que la fois dernière ». Il ambitionne de « dépasser les seuls partis politiques » pour rassembler un électorat plus large, au-delà de l’appareil des Républicains.
Des propositions économiques et institutionnelles
Le président de région a esquissé plusieurs priorités qu’il souhaite défendre dès à présent : « une autre réforme des retraites » fondée sur la durée de cotisation et non sur l’âge de départ, une « réforme du système des bourses », ou encore une baisse de l’impôt sur le revenu pour « les premières tranches ». Il a également plaidé pour l’instauration de « quotas migratoires » et la création d’un septennat non renouvelable pour le président de la République.
« Je suis un opposant d’intérêt général, la droite populaire », a-t-il insisté, revendiquant sa constance face au chef de l’État : « J’ai toujours été un opposant à Emmanuel Macron. »
Un adversaire déclaré du « duel mortifère » Bardella-Mélenchon
Dans ce contexte, Xavier Bertrand entend incarner l’alternative au duel qu’il juge « mortifère » entre Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, la France ne doit pas être condamnée à « 17 mois d’immobilisme » avant d’affronter une telle confrontation.
Tout en multipliant les apparitions médiatiques à l’occasion de la sortie de son livre Rien n’est jamais écrit, l’élu des Hauts-de-France a tenu à se démarquer des plus virulents opposants à Emmanuel Macron. Il a jugé qu’une démission du président de la République « ne ferait qu’affaiblir nos institutions ».

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