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Moscou espère un futur sommet Trump-Poutine, selon le porte parole du Kremlin
Donald Trump et Vladimir Poutine se sont vus pour la dernière fois en Alaska en août afin d’aborder la fin du conflit, mais le sommet n’a débouché sur aucune résolution.

Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine se serrent la main lors de leur arrivée à un sommet États Unis–Russie sur l’Ukraine, sur la base militaire d’Elmendorf Richardson à Anchorage (Alaska), le 15 août 2025.
Photo: GAVRIIL GRIGOROV/POOL/AFP via Getty Images
Le Kremlin a annoncé, le 17 novembre, qu’il souhaite la tenue d’un nouveau sommet entre le président Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine dès que les conditions nécessaires à une réunion productive seront réunies.
Le porte‑parole Dmitry Peskov a tenu ces propos en réponse à une question sur les circonstances requises pour la tenue d’une nouvelle rencontre entre les deux dirigeants.
« Nous ne pouvons guère prévoir quand ces conditions seront réunies. Cependant, bien sûr, tout le monde souhaite qu’elles le soient le plus rapidement possible », a-t-il déclaré aux journalistes.
« Dès que cette préparation sera achevée et que les circonstances pour organiser le sommet seront au rendez‑vous, nous espérons qu’il aura lieu. »
Trump et Poutine se sont rencontrés pour la dernière fois en Alaska en août pour discuter d’une solution au conflit en Ukraine, mais ce sommet s’est terminé sans résultat concret.
Le 13 octobre, Trump annonçait qu’une nouvelle rencontre avec Poutine était prévue à Budapest, en Hongrie. Ce projet a toutefois été annulé le 21 octobre.
Le 23 octobre, la porte‑parole de la Maison‑Blanche, Karoline Leavitt, indiquait qu’une future rencontre entre Trump et Poutine était « toujours envisageable ».
Les lignes de communication entre Washington et Moscou restent ouvertes. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le 9 novembre rester en contact téléphonique avec le secrétaire d’État Marco Rubio, précisant que tous deux « sont prêts à organiser une rencontre en personne quand cela s’avérera nécessaire ».
Un « résultat concret » attendu
La semaine dernière, Rubio a affirmé qu’un « résultat concret » permettant d’aboutir à la fin de la guerre en Ukraine était indispensable à l’organisation d’une nouvelle rencontre entre Trump et Poutine.
« La meilleure façon de le formuler, c’est qu’il existe selon moi un accord des deux parties pour qu’à la prochaine rencontre des présidents, il y ait un résultat concret. Nous devons savoir, avant d’y aller, qu’il existe une réelle chance d’avoir une issue positive », a indiqué Rubio, répondant à une question sur ses échanges avec Lavrov.
« Nous aimerions vraiment que cela se réalise. »
« Nous souhaiterions que cette guerre prenne fin, mais il n’est pas question de multiplier les rencontres pour le principe. Les deux parties partagent ce point de vue, c’est ce qui ressort de nos discussions. »
Rubio précise que ses conversations avec Lavrov sont toujours « professionnelles et productives », mais « nous voulons obtenir des résultats ».
Trump avait précédemment annoncé avoir annulé le sommet de Budapest en raison de négociations diplomatiques bloquées et d’un manque d’avancées tangibles.
« Nous avons annulé la rencontre avec le président Poutine, cela ne me paraissait pas opportun. Je doutais d’une avancée significative. Donc, je l’ai annulée, mais il y en aura une dans le futur », a déclaré Trump le 22 octobre.
« En toute honnêteté, chaque fois que je parle à Vladimir, nous avons de bonnes conversations… mais elles restent sans suite. Elles n’aboutissent à rien. »
Les contacts se poursuivent
Le 16 novembre, le Kremlin a souligné la poursuite des échanges entre Moscou et Washington, considérant qu’un accord sur une prochaine rencontre reléguerait les obstacles politiques au second plan.
« Les communications continuent », a déclaré Youri Ouchakov, conseiller du Kremlin, à l’agence d’État TASS. « Nous discutons activement de la résolution du conflit en Ukraine. »
« À mon avis, si un accord de principe venait à être trouvé entre Washington et Moscou concernant la rencontre entre les dirigeants dans un lieu donné, alors la plupart des difficultés techniques et politiques deviendraient secondaires », a-t-il précisé.
Le même jour, Trump a déclaré soutenir un projet de loi visant à sanctionner tout pays commerçant avec la Russie, afin d’inciter Moscou à céder sur le conflit.
Interrogé sur la nécessité pour le Congrès de prendre des mesures contre Poutine, Trump a répondu : « J’entends dire qu’ils le font, et cela me va. Les républicains préparent une loi très stricte, prévoyant des sanctions, contre tout pays commerçant avec la Russie. »
Peskov a répliqué le 17 novembre, précisant qu’une telle disposition serait très mal accueillie à Moscou.
« On verra comment cette proposition avance et quels en seront les détails, mais bien sûr, nous la considérerions très négativement », a‑t‑il confié.
Jacob Berg a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Victoria Friedman est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux.
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