L’UE ne ripostera pas aux droits de douane de 30 % de Donald Trump, les contre-mesures sont suspendues jusqu’en août

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononce un discours lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, en France, le 7 juillet 2025.
Photo: Jean-Christophe Verhaegen/AFP via Getty Images
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré le 13 juillet que l’Union européenne prolongerait jusqu’au mois prochain la suspension de ses contre-mesures aux tarifs douaniers américains, tandis que les négociations commerciales se poursuivraient avec l’administration Trump.
Samedi, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il imposerait un tarif de 30 % sur toutes les importations en provenance de l’UE en l’absence d’accord commercial avec son administration.
Les droits de douane seraient distincts de toute taxe sectorielle spécifique. Il a accusé l’UE d’imposer divers droits de douane et barrières commerciales non tarifaires aux États-Unis et a déclaré qu’il augmenterait le niveau des droits de douane si l’Europe ripostait.
Donald Trump avait initialement donné aux partenaires commerciaux des États-Unis jusqu’au 9 juillet pour négocier des accords commerciaux avec son administration, sous peine de se voir imposer les droits de douane annoncés début avril. La semaine dernière, Donald Trump a annoncé qu’il commencerait à envoyer des lettres aux pays pour les informer du niveau de leurs droits de douane s’ils ne négociaient pas d’accords avec son équipe.
Il a envoyé des lettres à plus de 20 partenaires commerciaux des États-Unis, dont le Mexique, qui a reçu samedi une lettre l’informant que ses importations vers les États-Unis seraient également soumises à des droits de douane de 30 %.
Après que Donald Trump a annoncé le nouveau niveau des droits de douane de l’UE, Mme von der Leyen a déclaré samedi que l’UE, le plus grand partenaire commercial des États-Unis, prendrait toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts, y compris « l’adoption de contre-mesures proportionnées si nécessaire ».
La ministre allemande de l’Économie, Katherina Reiche, a appelé à une « issue pragmatique des négociations » entre l’UE et les États-Unis.
Les ambassadeurs de l’UE se sont réunis dimanche, un jour avant la réunion des ministres du Commerce à Bruxelles, pour décider s’il fallait riposter aux nouveaux tarifs douaniers de Donald Trump ou prolonger une suspension des contre-mesures qui devait expirer lundi.
L’UE a choisi d’emprunter la deuxième voie.
Lors d’une conversation avec des journalistes, Mme von der Leyen a fait savoir que la suspension serait prolongée jusqu’au début du mois d’août, tandis que l’UE continuerait à « préparer d’autres contre-mesures afin d’être parfaitement prête ».
Lorsque Donald Trump a retardé l’imposition de ses tarifs réciproques sur les partenaires commerciaux des États-Unis jusqu’au 9 juillet, l’UE a également suspendu un premier ensemble de contre-mesures aux tarifs sectoriels américains sur l’acier et l’aluminium qui affecteraient 24,6 milliards de dollars d’importations américaines en Europe.
L’UE préparait également depuis mai un deuxième ensemble de contre-mesures qui ciblerait environ 84,2 milliards de dollars de marchandises américaines, mais la liste finale nécessite l’approbation de tous les États membres de l’UE et n’a pas encore été rendue publique.
L’instrument anti-coercition du bloc, qui lui permet de prendre des mesures de rétorsion contre les pays extérieurs à l’UE qui exercent une pression économique sur les États membres pour qu’ils modifient leurs politiques, n’était pas encore sur la table, a précisé Mme von der Leyen.
« L’instrument [anti-coercition] est créé pour des situations extraordinaires, nous n’en sommes pas encore là », a-t-elle ajouté.
Parmi les mesures de rétorsion possibles que l’UE pourrait prendre figurent la restriction de son accès au marché des biens et des services, ainsi que d’autres mesures économiques incluant le contrôle des exportations, les marchés financiers et les investissements directs étrangers.
Le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, a déclaré dimanche que l’UE devait prendre des mesures contre les États-Unis si les négociations commerciales échouaient.
« Si une solution négociée et équitable échoue, nous devrons prendre des contre-mesures décisives pour protéger les emplois et les entreprises en Europe », a déclaré aux médias allemands M. Klingbeil, également vice-chancelier de la coalition au pouvoir dans son pays. « Notre main reste tendue, mais nous n’accepterons pas tout. »
Les États-Unis étant son plus grand marché d’exportation, l’Allemagne pourrait être confrontée à des défis importants en raison de la hausse des tarifs douaniers américains, notamment dans le cadre de ses exportations d’automobiles, de composants automobiles, de machines et de produits pharmaceutiques vers l’Amérique.
Tom Ozimek a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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