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L’UE cherche à s’allier aux États-Unis et au G7 pour contrer les restrictions chinoises sur les terres rares

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Maros Sefcovic, commissaire européen chargé du commerce et de la sécurité économique, des relations interinstitutionnelles et de la transparence, à la Commission européenne à Bruxelles, le 21 août 2025.

Photo: NICOLAS TUCAT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Les ministres européens du Commerce ont déclaré, le 14 octobre, que l’Union européenne envisageait de coopérer avec les États-Unis et les pays du G7 afin de faire face au durcissement chinois des restrictions à l’exportation de terres rares.
Les ministres ont fait ces déclarations à la veille d’une réunion dédiée des ministres et responsables du commerce de l’UE.
Le 9 octobre, la Chine a annoncé un renforcement de ses restrictions à l’exportation des minéraux de terres rares, imposant désormais une autorisation préalable pour toute exportation de produits contenant plus de 0,1 % de ces éléments.
De plus, les entreprises étrangères produisant des terres rares ou des aimants répertoriés par la Chine devront également obtenir une licence d’exportation dès lors que la matière utilisée dans le produit final provient de Chine.
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Rasmussen, a estimé que l’UE devait faire valoir sa position de « premier bloc commercial du monde ».
Selon lui, l’UE et les États-Unis devraient coordonner leurs efforts.
« Si nous restons unis, nous pouvons… exercer une pression plus efficace sur la Chine pour qu’elle adopte une attitude équitable », a-t-il affirmé.
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a qualifié cette « extension spectaculaire du champ d’application » décidée par la Chine d’aggravation de la situation.
Les ministres du Commerce de l’UE considèrent les restrictions chinoises comme une « préoccupation majeure » et dénoncent des mesures « injustifiées, causant de sérieux problèmes aux entreprises et à l’industrie européennes ».
Plus de 90 % des métaux et aimants de terres rares sont produits en Chine.
Les 17 terres rares sont des matériaux essentiels pour de nombreuses industries, parmi lesquelles les véhicules électriques, l’électronique grand public et les technologies de défense.
Maros Sefcovic estime que la politique chinoise pousse l’UE à accélérer sa réduction de dépendance, « au plus vite ».
Il précise que des projets sont à l’étude parmi les membres du G7 afin d’augmenter leur propre production de terres rares, et qu’il espère pouvoir organiser prochainement une visioconférence avec ses homologues du G7.
Le G7 regroupe les États-Unis, le Canada, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon.
M. Sefcovic a annoncé qu’il demanderait la tenue d’une rencontre avec son homologue chinois la semaine prochaine pour aborder les préoccupations européennes.
Il a aussi indiqué avoir évoqué la question avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et précisé que le sujet serait discuté par le G7 dès le 15 octobre, suggérant « qu’il serait judicieux, après cette première discussion, d’organiser une visioconférence du G7 dans un avenir proche ».
Après l’annonce du durcissement des mesures par Pékin, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer une nouvelle taxe de 100 % sur les produits chinois.
Face au quasi-monopole chinois sur l’extraction et le raffinage des terres rares, la Maison-Blanche accélère le lancement d’exploitations minières nationales, facilite la délivrance des permis pour les projets de minéraux stratégiques et subventionne massivement les producteurs américains.
Tom Ozimek et Dorothy Li ont contribué à la réaction de cet article.