L’Iran « paiera les conséquences » de son soutien aux Houthis du Yémen, avertit la Maison-Blanche

Des partisans des rebelles huthis du Yémen participent à un rassemblement à l'occasion des commémorations annuelles de la Journée de Qods (Jérusalem) à Sanaa le 28 mars 2025
Photo: MOHAMMED HUWAIS/AFP via Getty Images.
Mercredi, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a averti que l’Iran s’exposait à de graves conséquences militaires s’il soutenait les Houthis.
L’opération américaine contre les Houthis au Yémen, baptisée opération Rough Rider, a eu lieu alors que l’administration Trump négocie avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire.
Dans un message publié le 30 avril sur les réseaux sociaux, M. Hegseth a écrit : « Message à l’IRAN : nous voyons votre soutien meurtrier aux Houthis. Nous savons exactement ce que vous faites. Vous savez très bien de quoi l’armée américaine est capable – et vous avez été avertis. Vous en paierez les CONSEQUENCES au moment et à l’endroit que nous aurons choisis ».
Les États-Unis et l’Iran doivent se retrouver pour des pourparlers à Rome samedi. Sous la médiation de l’État du Golfe d’Oman, ces pourparlers visent à sceller un accord qui empêcherait Téhéran de se doter de l’arme nucléaire tout en levant les sanctions économiques imposées par Washington.
Les États-Unis et l’Iran ont jusqu’à présent tenu trois séries de pourparlers indirects.
Les États-Unis mènent des frappes sur le Yémen à partir de deux porte-avions dans la région, l’USS Harry S. Truman en mer Rouge et l’USS Carl Vinson en mer d’Arabie.
Les Houthis, soutenus par l’Iran, sont ciblés par les Américains en raison de leurs attaques contre Israël et la navigation en mer Rouge, une voie commerciale mondiale cruciale.
Le 27 avril, le Commandement central des États-Unis (USCENTCOM) a déclaré avoir frappé plus de 800 cibles depuis le début de l’opération Rough Rider.
Le gouvernement yéménite lutte également contre les Houthis, qui ont pris le contrôle de certaines régions du pays ces dernières années. Situé au sud de l’Arabie saoudite, le Yémen est bordé par le golfe d’Aden et compte environ 39 millions d’habitants.
Les Houthis, qui soutiennent le Hamas à Gaza, disent attaquer les navires liés à Israël.
L’Iran a fourni des drones et des technologies de drones à ses alliés de l’axe de la résistance, qui comprend les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban.
Tous deux ont utilisé des drones contre Israël, bien que les Houthis aient eu tendance à cibler la navigation dans la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandab.
En mars, le chef des Gardiens de la révolution iranienne, le général Hossein Salami, a nié que le régime iranien soit impliqué dans les attaques des Houthis contre les navires et a assuré que le régime « ne joue aucun rôle dans l’élaboration » des politiques des groupes avec lesquels il est allié au Moyen-Orient.
Dans des remarques publiées par le journal d’État Tasnim News, il a déclaré : « Je préviens tous les ennemis que toute menace mise à exécution [contre l’Iran] entraînera une réaction dure, décisive et dévastatrice. »
La Royal Air Force britannique a lancé des frappes aériennes en collaboration avec les États-Unis contre les Houthis du Yémen, ont annoncé des responsables britanniques le 30 avril.
Il s’agit de la première participation du Royaume-Uni à la nouvelle campagne intensifiée des États-Unis contre le groupe.
Le ministère britannique de la Défense a décrit le site visé comme étant « un ensemble de bâtiments utilisés par les terroristes pour fabriquer des drones du type de ceux utilisés pour attaquer les navires dans la mer Rouge et le golfe d’Aden, situé à 24 kilomètres au sud de Sanaa ».
Les Britanniques ont déclaré dans un communiqué : « Les Typhoon FGR4 de la Royal Air Force, ravitaillés par des avions-citernes Voyager, ont donc attaqué un certain nombre de ces bâtiments à l’aide de bombes guidées de précision Paveway IV, après une planification minutieuse permettant d’atteindre les cibles en minimisant les risques pour les civils ou les infrastructures non militaires. »
« La frappe a été menée après la tombée de la nuit, alors que la probabilité que des civils se trouvent dans la zone était encore plus faible. »
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, le secrétaire d’État britannique à la défense, John Healey, a dit : « Nous avons mené ces frappes, avec le soutien des États-Unis, pour dégrader les capacités des Houthis et empêcher d’autres attaques contre les navires britanniques et internationaux. »
D’après M. Healey, cette mesure a été prise en réponse à une « menace persistante » des Houthis à l’encontre de la liberté de navigation.
« La baisse de 55 % du trafic maritime en mer Rouge a déjà coûté des milliards, alimentant l’instabilité régionale et menaçant la sécurité économique des familles britanniques », a souligné M. Healey. « Le gouvernement est déterminé à renforcer la stabilité mondiale et à protéger les travailleurs britanniques. »
Ces frappes interviennent avant le passage prévu du navire amiral de la Royal Navy, le HMS Prince of Wales, en mer Rouge.
Guy Birchall et Jack Phillips ont contribué à la rédaction de cet article.

Owen Evans est un journaliste britannique qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour les libertés civiles et la liberté d'expression.
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