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L’Inde et le Pakistan ont accepté un cessez-le-feu sous médiation américaine

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Des Pakistanais brandissent des signes de victoire alors qu'ils célèbrent le cessez-le-feu entre le Pakistan et l'Inde, à Multan, le 10 mai 2025.

Photo: Shahid Saeed Mirza/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

L’Inde et le Pakistan ont convenu des termes d’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis après trois jours de bombardements transfrontaliers, d’attaques de drones et de tirs de missiles.

Le président Donald Trump a déclaré que les deux nations avaient convenu d’un « cessez-le-feu total et immédiat » dans un Communiqué sur les médias sociaux.

Les deux puissances nucléaires se sont affrontées le 7 mai, lors de leur confrontation la plus grave depuis des décennies. Le conflit a débuté après une attaque dans une zone du Cachemire sous contrôle indien, au cours de laquelle des terroristes ont ouvert le feu sur un groupe de touristes, tuant 26 personnes.

Un groupe relativement inconnu appelé « Résistance du Cachemire » avait revendiqué la responsabilité de l’attaque, et l’Inde avait suggéré que le groupe était une émanation de Lashkar-e-Taiba, un groupe terroriste qui, dans le passé, avait attaqué l’armée et la police indiennes.

Le Pakistan a nié cette allégation et a suggéré que l’attaque était une opération sous fausse bannière indienne.

Islamabad et New Delhi se sont périodiquement affrontés pour le contrôle du Cachemire depuis 1947, lorsque l’Inde et le Pakistan ont été divisés et ont obtenu leur indépendance de l’Empire britannique. À cette époque, le Pakistan a été créé comme une nation pour les musulmans de l’Inde, d’une manière similaire à la façon dont la Grande-Bretagne a divisé Israël et la Palestine en 1948.

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Ishaq Dar, a annoncé le cessez-le-feu dans un communiqué aux nouvelles locales et a ajouté que l’Arabie saoudite et la Turquie avaient joué un rôle dans la facilitation de l’accord.

« Le Pakistan et l’Inde ont convenu d’un cessez-le-feu avec effet immédiat », a écrit M. Dar sur X. « Le Pakistan a toujours œuvré pour la paix et la sécurité dans la région, sans compromettre sa souveraineté et son intégrité territoriale ! »

Le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Vikram Misri, a quant à lui déclaré que les chefs militaires des deux pays s’étaient entretenus dans l’après-midi et qu’ils s’entretiendraient à nouveau dimanche.

« Il a été convenu entre eux que les deux parties cesseraient tous les tirs et toute action militaire sur terre, dans les airs et en mer. […] Des instructions ont été données aux deux parties pour donner effet à cet accord », a déclaré M. Misri.

Plus de 60 personnes ont été tuées dans les affrontements, qui menaçaient de déstabiliser le sous-continent par une guerre totale entre des puissances nucléaires.

Les combats ont commencé le 7 mai lorsque l’Inde a mené des frappes contre ce qu’elle a dit être des infrastructures terroristes au Cachemire pakistanais et au Pakistan.

Bien que l’Inde et le Pakistan aient connu des dizaines de brefs accrochages et d’affrontements frontaliers ces dernières années, les deux puissances ne se sont pas engagées dans une guerre totale depuis 1999, lorsque des militants pakistanais ont traversé la frontière pour pénétrer sur le territoire contrôlé par l’Inde dans le but de s’emparer de plus de terres au Cachemire.

L’Inde reproche également au Pakistan une insurrection islamiste de plusieurs décennies au Cachemire et ailleurs qui avait commencé dans les années 1980 et a fait des dizaines de milliers de morts. Le Pakistan a déclaré qu’il n’était pas à l’origine de l’insurrection mais qu’il fournissait un soutien moral, politique et diplomatique aux séparatistes cachemiris.

Le Pakistan a également été accusé par les États-Unis de parrainer le terrorisme au cours des dernières décennies, notamment en 2011, lorsque les forces américaines ont localisé et tué le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, dans une province du nord-ouest du pays.

Andrew Thornebrooke est un journaliste indépendant qui couvre les questions liées à la Chine, en particulier la défense et la sécurité. Il est titulaire d'une maîtrise en histoire militaire de l'université de Norwich et rédige la newsletter de Quixote Hyperdrive.

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