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« Les jeunes de 20 ans ont soif d’autre chose » : le général Pierre de Villiers veut redonner du sens à la jeunesse française
Le général Pierre de Villiers a livré une réflexion sur le thème de la jeunesse et du patriotisme, plaidant pour un discours exigeant et bienveillant à l’égard des jeunes. Abordant aussi le thème de la lutte contre le terrorisme, il prône une réponse ferme face aux menaces sécuritaires.

L'ancien chef d'état-major de l'armée française, le général Pierre de Villiers.
Photo: JOEL SAGET/AFP via Getty Images
Invité des « Grandes Gueules » ce lundi 15 décembre, Pierre de Villiers a estimé que redonner du sens à la jeunesse française constitue aujourd’hui une priorité. Selon l’ancien chef d’état-major des armées, les jeunes générations, en quête d’idéal, ne se satisfont plus des repères matériels que leur offre la société contemporaine. « Cette jeunesse d’aujourd’hui, les jeunes de 20 ans, ils ont soif, ils ont soif de quelque chose d’autre que ce qu’on leur donne », a-t-il affirmé.
« Je pense qu’on peut les élever vers cet amour du pays »
L’ancien militaire a souligné que les jeunes recherchent avant tout une raison d’agir et de s’engager. « Ils veulent quelque chose de plus grand, ils veulent du sens », a-t-il insisté, regrettant que la société actuelle ne leur donne que des normes, du numérique, du matériel, sans nourrir leurs aspirations profondes.
Pour lui, l’amour de la France demeure une valeur capable de rassembler. Il estime en effet qu’il faut expliquer à ces jeunes « qu’au-dessus d’eux il y a la France, que ce drapeau français, finalement, c’est la nuée de tous ceux qui sont morts pour eux, pour leur liberté d’aujourd’hui ». Il considère encore qu’il faut leur parler « aux tripes, au cœur, aux sentiments, avant de leur parler à l’intelligence […] et aux réseaux sociaux ».
Il prône un discours « fait d’exigence et de bienveillance, d’humanité et de fermeté »
Pierre de Villiers a constaté sur le terrain un véritable élan lorsque les jeunes sont confrontés à un discours empreint « d’exigence et de bienveillance, d’humanité et de fermeté ». Il déplore toutefois que la société soit devenue « laxiste et déshumanisée ». Pour l’ancien chef d’état-major, conjuguer exigence morale et attention à l’autre constitue la clé d’un renouveau collectif.
Abordant également la question du terrorisme islamiste, qu’il considère comme l’une des plus grandes menaces, Pierre de Villiers a défendu une posture résolue. « Seule la force fait reculer la violence. Et donc il faut être fort », a-t-il martelé. Selon lui, toute faiblesse dans les domaines régaliens — sécurité, défense, justice ou éducation — favorise la progression des menaces. « On le voit avec les cartels de la drogue, on le voit avec la délinquance et on le voit avec le terrorisme islamiste radical. Il faut être intransigeant », a-t-il conclu.

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