Les habitants de Gaza commencent à rentrer chez eux à la faveur du cessez-le-feu

Des foules et des véhicules encombrent une route côtière alors que des Palestiniens déplacés remontent vers le nord de la bande de Gaza, le 11 octobre 2025.
Photo: ABDELRAHMAN RASHAD/Middle East Images/AFP via Getty Images
Les Palestiniens ont commencé à regagner leurs foyers le 11 octobre, alors que le cessez-le-feu entre Israël et le groupe terroriste Hamas entrait en vigueur.
Après plus de deux ans de guerre, ils ont marché sur des routes recouvertes de poussière, entourés des décombres laissés par la campagne militaire israélienne visant à éliminer les terroristes du Hamas de la bande de Gaza.
« Gaza est complètement détruite. Je ne sais pas où nous allons vivre ni où nous allons aller », confie Mahmoud al-Shandoghli alors qu’il traverse la ville de Gaza.
L’ampleur exacte des destructions à Gaza demeure incertaine, mais l’ONU a indiqué en septembre que près de trois bâtiments sur quatre avaient été détruits et que le volume total des débris équivalait à 25 tours Eiffel. La majeure partie de ces décombres serait toxique.
En février, l’Union européenne et la Banque mondiale ont estimé que les dégâts à Gaza atteignaient 49 milliards de dollars, dont 16 milliards uniquement pour le secteur du logement.
Malgré l’ampleur des destructions, le retour immédiat des Gazaouis chez eux a semblé être une condition très attendue du cessez-le-feu. Le président Donald Trump a réaffirmé à plusieurs reprises que non seulement les habitants pourraient rentrer et rester, mais que la région serait aussi reconstruite avec l’aide d’autres nations.
« Nous allons créer quelque chose où les gens pourront vivre », a déclaré Trump lors d’une réunion de cabinet le 9 octobre.
« On ne peut pas vivre actuellement à Gaza, c’est, vous savez, une situation horrible. Personne n’a jamais vu pareille chose. Alors oui, nous allons créer de meilleures conditions pour les habitants. »
Mais d’abord, l’armée israélienne (IDF) devait achever un retrait partiel derrière une ligne convenue, laissant toutefois la majeure partie de la bande de Gaza sous contrôle israélien. Ce retrait a été effectué le 10 octobre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a publié sur X avoir rendu visite à des soldats blessés de retour chez eux, dans le cadre de l’opération « Retour à nos frontières ».
« Je leur ai dit : ‘Vous avez sauvé l’État d’Israël et rehaussé notre stature. Je suis impressionné par la force d’âme dont vous faites preuve — pour votre rétablissement personnel et pour la reconstruction nationale. Quand je vous vois, je suis rempli de force et d’admiration sans bornes’ », a-t-il affirmé.
« L’État d’Israël est prêt et disposé à accueillir nos proches à bras ouverts. Tout le peuple d’Israël les soutient, d’un seul cœur et d’une seule foi. Nous ramenons tout le monde à la maison. »
Ensuite, Israël et le Hamas doivent procéder à un échange de prisonniers et d’otages, lors duquel tous les otages restants, enlevés lors de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël, seront libérés en échange de plus de 2000 prisonniers palestiniens. Seuls 20 des otages restants seraient toujours en vie.
Parallèlement, quelque 200 soldats américains sont arrivés en Israël pour superviser le cessez-le-feu, mettre en place un centre facilitant le flux d’aide humanitaire, et apporter un soutien logistique et sécuritaire.
« Aucun soldat américain n’est censé entrer dans Gaza », a déclaré un responsable du Commandement central américain.
« Le but est d’aider à créer le centre de coordination conjoint, puis à intégrer toutes les autres forces de sécurité qui interviendront afin d’éviter toute interférence avec [l’armée israélienne], et de structurer les forces adaptées à l’accomplissement des missions définies. »
La Coordination des activités gouvernementales israéliennes dans les territoires, chargée de l’aide humanitaire, a annoncé sur X que plus de 500 camions étaient entrés à Gaza le 10 octobre. Environ 170.000 tonnes d’aide alimentaire attendent dans les pays voisins l’autorisation israélienne pour entrer dans la zone.
Jackson Richman, Jacob Burg ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec l’Associated Press

Depuis Tampa, en Floride, TJ couvre principalement l'actualité météorologique et politique nationale.
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