Logo Epoch Times

Exclusif

plus-iconSatellites vers Mars

Blue Origin envoie des satellites vers Mars et fait atterrir son lanceur réutilisable lors de sa deuxième mission

Parmi les acclamations diffusées en direct durant la mission, un groupe scandait : « Prochaine étape, la Lune ! »

top-article-image

Le lanceur New Glenn de Blue Origin est installé sur le pas de tir du complexe 36 à la Cape Canaveral Space Force Station, en Floride, juste avant la mission NG 2, le 13 novembre 2025. (Crédit Photo Blue Origin)

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

La fusée New Glenn de Blue Origin s’est élancée de Cap Canaveral (Floride), le 13 novembre, envoyant la dernière mission robotisée de la NASA vers Mars et parvenant à faire revenir sur Terre, avec succès, son lanceur principal réutilisable.
Décollant du complexe 36 de la Cape Canaveral Space Force Station pour la deuxième fois seulement, la fusée a libéré, moins de trente‑cinq minutes plus tard, deux satellites voués à une mission pluriannuelle vers la planète rouge.
Des cris de joie ont éclaté dans tous les sites de l’entreprise, du siège de Kent (Washington) à la Space Coast, alors que le lanceur baptisé « Never Tell Me The Odds » (Ne me parle jamais des probabilités, ndlr) franchissait chaque étape décisive, du dégagement de la tour au retour autonome et à l’atterrissage sur le navire‑drone « Jacklyn ».
Les porte-parole de Blue Origin ont précisé que le lancement se déroulait presque dix ans jour pour jour après la première réussite du lanceur suborbital de l’entreprise, New Shepard, qui poursuit toujours ses vols commerciaux depuis l’ouest du Texas.
Ce nouveau succès démontre la capacité du lanceur semi‑réutilisable New Glenn de Jeff Bezos à rejoindre les Falcon 9 et Falcon Heavy de SpaceX, déjà opérationnels.
« C’était passionnant », a déclaré sur X Jared Isaacman, que le président Donald Trump a nommé pour diriger la NASA.
« Félicitations à @blueorigin, @JeffBezos, @davill et à l’équipe @NASA pour le lancement ESCAPADE (Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers) et cet atterrissage maîtrisé. »
Au‑delà de ces satellites, Never Tell Me The Odds transporte les espoirs de la NASA d’être l’un des piliers logistiques pour l’acheminement de fret et l’alunisseur habité à destination de la Lune.
Lors de son premier vol, en janvier, la fusée avait placé un satellite expérimental sur orbite, mais son lanceur principal n’était pas parvenu à atterrir.
Cette seconde tentative, conclue par un atterrissage parfait, a suscité l’enthousiasme, certains groupes scandant distinctement sur le direct « Prochaine étape, la Lune ! »
Le vol NG‑2 permet également à Blue Origin d’avancer dans la certification pour les lancements de sécurité nationale exigés par le United States Space Force et son Space Systems Command.
« Les vols de certification constituent une fraction du processus d’homologation et offrent des analyses cruciales pour garantir que chaque système de lancement (LSP) est capable d’envoyer en orbite nos satellites les plus sophistiqués, au service des forces armées et des besoins du renseignement américain », a indiqué Space Systems Command dans un communiqué.
« La collaboration industrielle permet à l’USSF et à Space Systems Command de s’appuyer sur une base industrielle puissante, renforçant significativement notre supériorité dans le domaine spatial », ont‑ils ajouté.
Les charges utiles larguées par le second étage de New Glenn sont les deux véhicules de la mission ESCAPADE de la NASA.
L’agence spatiale précise que ces satellites sont « la première mission scientifique coordonnée dans l’orbite de Mars avec plusieurs engins spatiaux ».
C’est la première mission où la NASA envoie plus d’un appareil pour qu’ils collaborent ensemble sur l’orbite martienne.
L’objectif est d’étudier le champ magnétique de Mars et son interaction avec le vent solaire.
Sur Terre, les vents solaires, chargés d’énergie et de rayonnement, sont majoritairement déviés par le champ magnétique terrestre et concentrés vers les pôles.
Ce phénomène engendre les aurores boréales dans l’hémisphère nord et les aurores australes dans l’hémisphère sud.
Une forte vague de vent solaire, survenue avant le lancement, a offert un spectacle exceptionnel des deux types d’aurores et retardé la mission.
« Les enseignements tirés de ces sondes ESCAPADE permettront à la NASA de mieux protéger ses futures missions humaines et robotiques sur la planète rouge », indique l’agence.
Les deux sondes resteront sur orbite terrestre près d’un an avant de procéder à leur mise sur la trajectoire martienne en novembre 2026, pour une arrivée prévue en septembre 2027.
L’équipe devra ensuite effectuer une série de manœuvres complexes pour placer les appareils sur la bonne orbite, le début effectif de la mission étant programmé au printemps 2028.
Depuis Tampa, en Floride, TJ couvre principalement l'actualité météorologique et politique nationale.

Articles actuels de l’auteur