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Les États-Unis et l’Iran conviennent d’un deuxième round de négociations sur le nucléaire

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L'envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, après une réunion avec des responsables russes au palais de Diriyah, à Riyad, en Arabie saoudite, le 18 février 2025 (à g.) ; et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'adressant à l'AFP lors d'une interview au consulat iranien de Djeddah, le 7 mars 2025.

Photo: EVELYN HOCKSTEINAMER HILABI/POOL/AFP/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Les représentants de l’Iran et des États-Unis ont convenu de poursuivre les discussions visant à limiter la capacité de Téhéran à développer une arme nucléaire, suite à une première réunion qui s’est tenue le 12 avril.
L’envoyé spécial Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi ont largement parlé indirectement lors d’un premier échange qui s’est déroulé sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr Albusaidi.
M. Witkoff et M. Araghchi se sont brièvement entretenus en tête-à-tête, selon un communiqué publié par la télévision d’État iranienne. Cet événement marque les premiers pourparlers directs entre les deux pays depuis l’administration Obama.
Le prochain round de négociations est prévu dans une semaine, le 19 avril.
Le premier échange s’est déroulé pendant deux heures dans un lieu situé à la périphérie de Mascate, la capitale omanaise.
Dans une interview accordée à la télévision d’État iranienne, M. Araghchi a également qualifié la réunion de constructive, précisant qu’il y avait eu quatre séries de messages échangés au cours de cette phase indirecte.
« Je pense que nous sommes très proches d’une base de négociation et si nous pouvons conclure cette base la semaine prochaine, nous aurons parcouru un long chemin et nous serons en mesure d’entamer de véritables discussions sur cette base », a-t-il déclaré.
« Ni nous, ni l’autre partie ne sommes intéressés par des négociations stériles […]. Les deux parties, dont les Américains, ont dit que leur objectif était également de parvenir à un accord dans les plus brefs délais. »

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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a écrit peu avant sur les médias sociaux que la première réunion constituerait un forum permettant aux deux parties d’établir leurs points de vue et leurs positions sur diverses questions.
Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a également écrit dans un message sur X que Téhéran avait préparé des propositions « importantes et pratiques » pour entamer des négociations sur son programme nucléaire.
« Si Washington participe aux pourparlers avec une volonté et des intentions sincères de parvenir à un accord, le chemin vers un accord sera clair et facile », a déclaré M. Shamkhani.
La Maison-Blanche a également publié une déclaration qualifiant les discussions de « très positives et constructives ».
« L’envoyé spécial Witkoff a souligné à M. Araghchi qu’il avait reçu des instructions du président Trump pour résoudre les différends entre [leurs] deux nations par le dialogue et la diplomatie, si cela est possible », indique le communiqué de la Maison-Blanche. « Ces questions sont très complexes, et la communication directe de l’envoyé spécial Witkoff aujourd’hui est un pas en avant pour parvenir à un résultat mutuellement bénéfique. »
Le président Donald Trump a fait de la prévention de l’acquisition par Téhéran de l’arme nucléaire une priorité de son programme de politique étrangère.
M. Trump avait envoyé une première lettre à M. Khamenei en mars, suggérant un nouvel accord pour limiter le programme nucléaire iranien, ce que Téhéran a refusé à l’époque.
Depuis lors, M. Trump a réaffirmé sa position selon laquelle les États-Unis « ne peuvent pas les laisser [l’Iran] avoir une arme nucléaire » et a menacé de recourir à une action militaire contre l’Iran si un accord n’était pas conclu.
« S’ils ne concluent pas d’accord, il y aura des bombardements, et des bombardements comme ils n’en ont jamais vu auparavant », avait écrit M. Trump dans un message publié le 30 mars sur les réseaux sociaux.
M. Trump avait également rétabli une campagne de « pression maximale » sur Téhéran en février, réimposant des sanctions paralysantes à Téhéran dans le cadre d’un effort plus large pour pousser l’Iran à la table des négociations.
Si les États-Unis peuvent désormais proposer un allègement des sanctions pour l’économie iranienne en difficulté et des échanges de prisonniers, il est difficile de savoir ce que l’Iran sera prêt à concéder, compte tenu de son hostilité envers les États-Unis et son proche allié Israël.
Les États-Unis et Israël ont tous deux juré de ne jamais laisser l’Iran se doter de l’arme nucléaire et ont signé une déclaration commune à cet effet sous l’administration Biden en 2022.
Téhéran ne possède actuellement aucune arme nucléaire de destruction massive, mais a continué à enrichir de l’uranium à des niveaux proches de ceux des armes depuis que M. Trump a unilatéralement mis fin, en 2018, à un accord nucléaire bilatéral qui imposait des limites à ces activités.
Certains craignent maintenant que le régime puisse accélérer la création d’une ogive nucléaire dans un court laps de temps.
À cette fin, un rapport de l’organe de surveillance nucléaire des Nations unies, publié au début de l’année, suggère que l’Iran a accéléré sa production d’uranium de qualité quasi militaire à un point tel que Téhéran pourrait probablement produire une demi-douzaine d’ogives s’il le souhaitait.
Andrew Thornebrooke est un journaliste indépendant qui couvre les questions liées à la Chine, en particulier la défense et la sécurité. Il est titulaire d'une maîtrise en histoire militaire de l'université de Norwich et rédige la newsletter de Quixote Hyperdrive.

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