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L’envoyé de Donald Trump déclare que Vladimir Poutine a accepté que les États-Unis et l’Europe offrent des garanties de sécurité de type OTAN à l’Ukraine

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Le président américain Donald Trump (c. dr.) et le président russe Vladimir Poutine (c. g.) se rencontrent, ainsi que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (g.) et le secrétaire d'État américain Marco Rubio (dr), lors du sommet américano-russe sur l'Ukraine à la base conjointe Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025.

Photo: GAVRIIL GRIGOROV/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 7 Min.

L’envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, a déclaré le 17 août que le président russe Vladimir Poutine avait accepté, lors du sommet de paix en Alaska de vendredi, de permettre aux alliés américains et européens d’accorder à l’Ukraine des protections de sécurité similaires au mandat de défense collective de l’OTAN dans le cadre d’un accord imminent pour mettre fin à la guerre.
« Nous avons pu obtenir la concession suivante : les États-Unis pourraient offrir une protection similaire à celle prévue à l’article 5, ce qui est l’une des véritables raisons pour lesquelles l’Ukraine souhaite faire partie de l’OTAN », a déclaré M. Witkoff lors de l’émission « State of the Union » sur CNN.
L’envoyé spécial a ajouté que c’était « la première fois que nous entendions les Russes accepter cela ».
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Bruxelles dimanche avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré : « Nous saluons la volonté du président Trump de contribuer aux garanties de sécurité de type article 5 pour l’Ukraine. Et la ‘Coalition des volontaires’ – y compris l’Union européenne — est prête à faire sa part. »
L’article 5 de l’OTAN prévoit que si un allié est « victime d’une attaque armée, chacun des autres membres de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée contre tous les membres et prendra les mesures qu’il jugera nécessaires pour aider l’allié attaqué ».
M. Witkoff, décrivant certains des premiers détails du sommet de vendredi en Alaska, a déclaré que les États-Unis et la Russie avaient convenu de « garanties de sécurité solides qu[‘il] qualifierai[t] de révolutionnaires ».
« Nous ne pensions pas être sur le point d’accepter la protection de l’article 5 des États-Unis dans l’enchâssement législatif au sein de la Fédération de Russie pour ne pas s’attaquer à d’autres territoires [en Ukraine] », a-t-il expliqué.
Même si M. Zelensky a remercié Washington pour ses récents signaux d’offre de garanties de sécurité pour l’Ukraine, il a précisé que les détails restaient flous.
« Il est important que l’Amérique accepte de travailler avec l’Europe pour fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine », a-t-il déclaré, « mais on ne sait pas comment tout cela va fonctionner, quel sera le rôle de l’Amérique, celui de l’Europe et ce que l’UE peut faire, et c’est notre tâche principale. Nous avons besoin que la sécurité fonctionne dans la pratique comme l’article 5 de l’OTAN, et nous considérons que l’adhésion à l’UE fait partie des garanties de sécurité ».
Interrogé sur les raisons pour lesquelles M. Trump n’a pas réussi à faire pression sur la Russie pour qu’elle accepte un cessez-le-feu immédiat dans cette guerre qui dure depuis plus de trois ans et demi, M. Witkoff a répondu que le président s’était tourné vers la conclusion d’un accord de paix après avoir réalisé tant de progrès lors du sommet de l’Alaska.
« Nous avons abordé presque toutes les autres questions nécessaires à un accord de paix », a-t-il indiqué. « Nous avons commencé à constater une certaine modération dans leur façon de penser pour parvenir à un accord de paix définitif. »
Lors d’une interview accordée à l’émission « This Week » sur ABC, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a souligné que l’absence de cessez-le-feu ou d’accord de paix entraînerait des « conséquences supplémentaires ». Il a toutefois précisé qu’en l’absence de négociations, il est peu probable qu’un accord de trêve avec l’Ukraine soit conclu.
« En fin de compte, s’il n’y a pas d’accord de paix, s’il n’y a pas de fin à cette guerre, le président a été clair, il y aura des conséquences », a déclaré M. Rubio. « Mais nous essayons d’éviter cela. Et pour éviter ces conséquences, nous avons une meilleure alternative : la paix, la fin des hostilités. »
Même si cette option n’est pas exclue, M. Rubio a déclaré qu’il ne pensait pas que l’imposition de nouvelles sanctions contre la Russie obligerait M. Poutine à accepter un cessez-le-feu, ajoutant que « la meilleure façon de mettre fin à ce conflit est de conclure un accord de paix complet ». M. Rubio est également le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump.
« Dès que vous imposez de nouvelles sanctions, notre capacité à les amener à la table des négociations sera fortement réduite », a souligné M. Rubio lors de l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC.
Toutefois, le secrétaire d’État a fait remarquer que les deux parties ne sont pas « sur le point de conclure un accord de paix » et que parvenir à un tel accord serait difficile et nécessiterait beaucoup de travail.
« Nous avons progressé dans le sens où nous avons identifié des points d’accord potentiels, mais il reste d’importants points de désaccord. Nous sommes donc encore loin du compte », a déclaré M. Rubio.
M. Zelensky sera rejoint par des dirigeants européens lors de sa rencontre lundi avec M. Trump à la Maison-Blanche, et tous avaient été contactés par M. Trump après le sommet pour la paix de vendredi en Alaska.
Selon M. Witkoff, « tout le monde est d’accord pour dire que nous avons fait des progrès. Peut-être pas suffisamment pour conclure un accord de paix, mais nous sommes pour la première fois sur la bonne voie ».
« La question fondamentale, à savoir un échange de territoires, qui relève évidemment en dernier ressort du contrôle des Ukrainiens, n’aurait pas pu être abordée lors de cette réunion [avec M. Poutine] », a-t-il déclaré. « Nous avons l’intention d’en discuter lundi, en espérant obtenir des éclaircissements et en espérant que cela aboutisse à un accord de paix très, très bientôt. »
Pour M. Witkoff, l’échange de territoires est « une chose que [M. Trump] ne peut pas approuver au nom des Ukrainiens », car « ils nous l’ont demandé ou nous l’ont dit ».
« Le président est respectueux de ce principe, et c’est la raison pour laquelle nous nous sommes empressés d’organiser une réunion ce lundi », a-t-il rappelé.
Avec Associated Press
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

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