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Le vice-Premier ministre italien critique Paris et Berlin pour leur politique en Ukraine

Le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, soupçonne l'Allemagne et la France de ne pas avoir un véritable intérêt pour la paix en Ukraine. Il pense qu'elles sont davantage intéressées par la vente d'armes.

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Cette photo d'archive montre le ministre italien des Transports et vice-Premier ministre Matteo Salvini. Il s'oppose à toute ingérence européenne dans les négociations de paix concernant la guerre en Ukraine. Photo : Andreas SolaroO/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 7 Min.

Le vice-Premier ministre et ministre italien des Transports, Matteo Salvini, a critiqué la politique de l’UE à l’égard de l’Ukraine, et plus particulièrement celle de l’Allemagne et de la France. Dans un entretien accordé au journal La Repubblica, l’homme politique de droite a déclaré :
« On a l’impression que certains à Paris et à Berlin ont des problèmes internes et veulent poursuivre la guerre. Peut-être pour vendre des armes. »
Le magazine d’actualités Der Spiegel a été le premier média allemand à révéler l’information. Selon le Frankfurter Rundschau, Matteo Salvini s’est également plaint auprès de La Repubblica que l’UE s’était déjà « ingérée » dans les négociations entre Washington, Moscou et Kiev en y imposant ses propres idées.
Selon lui, la proposition de l’administration Trump était « remarquable et ambitieuse, même si certains la ridiculisent ».
Le plan américain, qui comptait initialement 28 points, avait finalement été réécrit à la demande de l’UE et de l’Ukraine pour n’en compter plus que 19, mais Moscou ne l’a pas accepté.
Mardi, Donald Trump a abandonné son délai initial, selon lequel le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait signer le document avant le jeudi 27 novembre. Les négociations doivent se poursuivre pour l’instant sous la direction de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff.
« La guerre ne se terminera pas sur le champ de bataille », même si l’on « remplissait l’Ukraine d’armes et de munitions pour satisfaire les Français ou les Allemands ».

Matteo Salvini

« Laissons Trump, Zelensky et Poutine agir », conseille Salvini

Lundi, M. Salvini avait tenu des propos similaires devant les journalistes : « Laissons Trump, Zelensky et Poutine agir », avait suggéré le président du parti Lega, réaffirmant son « refus des plans alternatifs de l’Union européenne ».
Il a rappelé que M. Trump avait « accompli un miracle » en « amenant Netanyahou et le Hamas à la table des négociations ». À l’époque également, de nombreux experts s’étaient d’abord moqués, mais le plan de paix de Donald Trump pour Israël et Gaza était ensuite devenu réalité.
Aujourd’hui encore, il compte sur les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’UE pour ne pas s’opposer à l’initiative de Donald Trump et ne pas prolonger ainsi « une guerre qui n’a aucun sens ». Le même jour, la Russie avait rejeté la contre-proposition européenne pour un accord de paix, la qualifiant de « non constructive ».
« La guerre ne se terminera pas sur le champ de bataille », a déclaré Matteo Salvini en début de semaine, même si l’on « remplissait l’Ukraine d’armes et de munitions pour satisfaire les Français ou les Allemands ».

Le gouvernement allemand insiste pour que l’UE et l’Ukraine aient plus d’influence

Lors du débat général sur le budget au Bundestag mercredi, le chancelier Friedrich Merz a de nouveau plaidé pour que les Européens et le gouvernement ukrainien s’impliquent davantage dans les négociations de paix. Il a déclaré :
« L’Europe n’est pas un jouet, mais un acteur souverain qui défend ses propres intérêts et valeurs. »
Il a laissé entendre que les points abordés jusqu’à présent ne lui suffisaient pas : « Nous ne voulons pas d’une paix obtenue par la capitulation, mais d’une coexistence pacifique entre les peuples d’Europe sur la base de nos valeurs démocratiques et libérales. »
Auparavant, M. Merz avait réaffirmé sa position selon laquelle Kiev ne devait pas être contrainte à des concessions territoriales unilatérales. L’Allemagne n’avait promis à l’Ukraine que 11,5 milliards d’euros supplémentaires pour l’année 2026 à la mi-novembre.
Le ministre des Affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, et la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, avaient tenu des propos similaires peu après l’annonce des plans de paix initiaux des États-Unis.
Mme Kallas avait déclaré : « Pour qu’un plan de paix fonctionne, les Ukrainiens et les Européens doivent être impliqués ».

En Allemagne, les groupes parlementaires au pouvoir et les Verts s’opposent aux concessions américaines envers Moscou

L’Alliance des organisations ukrainiennes en Allemagne a rejeté mardi le plan en 28 points visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Le chef du groupe parlementaire CDU, Jens Spahn, a déclaré le même jour qu’il ne devait y avoir « aucune paix dictée » pour l’Ukraine, qui affaiblirait l’Europe et renforcerait Poutine. Le chef du groupe parlementaire SPD, Matthias Miersch, s’est exprimé dans le même sens.
La présidente du groupe parlementaire des Verts, Britta Haßelmann, a qualifié la base de négociation proposée par Washington et Moscou de « plan de soumission » inacceptable.
Il s’agit après tout « de la sécurité et de la paix en Europe ».
Le chef du groupe parlementaire AfD, Tino Chrupalla, a fait remarquer que la Russie n’accepterait jamais l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ni d’autres options exigées par l’UE et la Grande-Bretagne. Contrairement à 2022, la paix pour Kiev ne serait désormais possible qu’avec des modifications des frontières.

L’accord d’armement conclu entre MM. Macron et Zelensky

Il y a seulement dix jours, le président français Emmanuel Macron a conclu avec Volodymyr Zelensky un contrat d’achat portant sur jusqu’à 100 avions de combat français Rafale et d’autres équipements militaires pour une durée de dix ans, sans que le financement soit clairement défini.
Emmanuel Macron souhaite également renforcer les effectifs des réservistes français grâce à un nouveau service militaire volontaire.