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Le Sénat américain rejette la résolution visant à stopper l’usage de la force militaire par Donald Trump contre les navires des cartels

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Le sénateur américain Adam Schiff dans le bâtiment Hart du Sénat à Capitol Hill, le 7 octobre 2025 à Washington, DC.

Photo: Win McNamee/Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le Sénat des États-Unis a rejeté une proposition de loi cherchant à ordonner le retrait des forces américaines impliquées dans des hostilités non autorisées par le Congrès.
Ce projet constituait une remise en cause directe de la décision du président Donald Trump, en tant que chef des armées, d’utiliser la force militaire contre les cartels de drogue opérant dans les eaux entourant les États-Unis.
Le vote de 48 à 51 voix s’est réparti principalement selon les lignes partisanes, bien que le sénateur Rand Paul (républicain, Kentucky) et Lisa Murkowski (républicaine, Maine) aient soutenu la résolution initiée par les démocrates, tandis que John Fetterman (démocrate, Pennsylvanie) ait rejoint la majorité républicaine pour la rejeter.
Le texte a été porté par Adam Schiff (démocrate, Californie) et Tim Kaine (démocrate, Virginie), déposé dans le cadre du War Powers Act de 1973.
La résolution visait à exiger le retrait de l’armée américaine engagée dans des hostilités que le Congrès n’a pas explicitement autorisées. Elle faisait suite à des frappes contre quatre navires liés au gang vénézuélien Tren de Aragua, désignés comme impliqués dans le trafic de stupéfiants vers les États-Unis d’après les autorités américaines. Au moins 21 personnes ont trouvé la mort lors de ces opérations militaires.
La Maison-Blanche a formellement notifié le Congrès de l’utilisation de la force contre les cartels, conformément au War Powers Act, le 4 septembre. Au début du mois d’octobre, le gouvernement a confirmé publiquement que les États-Unis étaient engagés dans un « conflit armé non international ».
Plusieurs cartels, dont le Tren de Aragua, ont été désignés cette année comme organisations terroristes étrangères par les États-Unis.
La première frappe, réalisée le 2 septembre, a ciblé un navire du Tren de Aragua chargé de drogue en provenance du Venezuela et a été « effectuée pour défendre les intérêts vitaux des États-Unis », selon la Maison-Blanche. Trump a écrit le même jour sur Truth Social : « La frappe a eu lieu alors que les terroristes étaient en mer, dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants à destination des États-Unis ».
Ceux qui ont soutenu la résolution estiment qu’une simple notification du président ne suffit pas et exigent que ce dernier obtienne l’autorisation du Congrès pour toute opération militaire de cette envergure.
Les élus démocrates ont vivement critiqué la Maison-Blanche sur la gestion de ces attaques, affirmant ne pas avoir reçu d’informations essentielles, notamment sur les personnes à bord, la nature de la cargaison et le fondement légal de l’usage de la force.
Trump a affirmé que les navires transportaient des stupéfiants à destination des États-Unis, les considérant comme une menace directe pour la sécurité nationale et les intérêts du pays.
Le War Powers Act de 1973 prévoit que l’armée américaine ne peut poursuivre des opérations militaires au-delà de 60 jours sans autorisation du Congrès ou déclaration de guerre. Sauf nouvel accord, un délai de 30 jours est ensuite consenti pour le retrait des troupes. Le président a également l’obligation de consulter régulièrement le Congrès durant tout engagement militaire.
Chase Smith a contribué à la rédaction de cet article.
Melanie est journaliste et rédactrice en chef et couvre l'actualité mondiale. Elle a une formation en recherche environnementale.

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