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plus-iconNouveaux réacteurs aux États Unis

Le gouvernement américain et Westinghouse concluent un accord de 80 milliards de dollars pour construire de nouveaux réacteurs

L’accord s’inscrit dans le cadre des décrets du 23 mai signés par Donald Trump pour dynamiser l’industrie nucléaire américaine.

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Durée de lecture: 5 Min.

Le gouvernement américain a conclu un accord de 80 milliards de dollars avec Westinghouse Electric Company pour construire des réacteurs nucléaires à travers le pays, dans le cadre de la dernière offensive de l’administration Trump en faveur de la souveraineté énergétique.
Westinghouse, détenu par Brookfield Asset Management et Cameco, a déclaré, dans un communiqué daté du 28 octobre, que ce partenariat avec l’État allait revigorer la base industrielle nucléaire des États‑Unis et sous‑tendre l’alimentation de la croissance du pays en intelligence artificielle (IA).
Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a affirmé qu’avec Westinghouse, « nous libérerons la puissance énergétique américaine ».
« Ce partenariat incarne la vision ambitieuse du président [Donald] Trump : reconstruire notre souveraineté énergétique, créer des emplois bien rémunérés et propulser l’Amérique à l’avant‑garde de la renaissance du nucléaire », a déclaré M. Lutnick.
Le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, a ajouté : « Ce partenariat historique avec la première entreprise nucléaire américaine aidera à concrétiser la grande vision du président Trump : alimenter pleinement l’Amérique et remporter la course mondiale de l’IA. Le président Trump avait promis une renaissance du nucléaire, il la tient. »
L’accord a été conclu conformément aux décrets signés par M. Trump le 23 mai pour stimuler l’industrie nucléaire américaine.

Renaissance nucléaire américaine

Les quatre décrets visent à susciter une « renaissance nucléaire américaine » en allégeant la réglementation du secteur et en accélérant la délivrance de licences pour de nouveaux réacteurs et centrales.
Ils exigent que la Nuclear Regulatory Commission (Commission de réglementation nucléaire) achève l’examen des demandes de licence dans un délai de 18 mois, mettent à disposition des terres fédérales pour le développement de réacteurs et simplifient les procédures réglementaires et d’autorisation.
Les États‑Unis sont le premier producteur et consommateur d’énergie nucléaire au monde, avec 94 réacteurs répartis dans 55 centrales, qui ont généré 18,6 % de l’électricité du pays en 2023, selon l’Energy Information Administration.
Selon Westinghouse, chaque projet de deux réacteurs AP1000 créera ou maintiendra « 45.000 emplois industriels et d’ingénierie dans 43 États, et un déploiement national générera plus de 100.000 emplois dans la construction ».
L’entreprise précise que ses réacteurs AP1000 ont déjà été retenus dans des programmes nucléaires en Bulgarie, en Pologne et en Ukraine.
Le président de Brookfield, Connor Teskey, a estimé que ce partenariat avec le gouvernement américain « aidera à libérer le potentiel de Westinghouse et de l’énergie nucléaire pour accélérer la croissance de l’intelligence artificielle aux États‑Unis, tout en répondant à la hausse de la demande d’électricité et aux besoins de sécurité énergétique à grande échelle ».

Des réacteurs pour les bases américaines

Plus tôt ce mois‑ci, l’US Army a annoncé le lancement d’un programme de déploiement de petits réacteurs nucléaires sur des bases militaires aux États‑Unis.
L’armée a indiqué, le 14 octobre, que le programme Janus « fournira une énergie résiliente, sûre et garantie » pour soutenir les installations de défense nationale et les missions critiques.
Ce dispositif doit permettre aux forces armées de s’affranchir d’autres formes d’énergie lors des opérations, comme le diesel, qui entraîne ses propres contraintes logistiques et d’approvisionnement.
L’armée souligne que l’énergie fiable est essentielle à la conduite d’opérations mondiales et qu’elle alimentera les installations nécessaires aux réseaux, aux systèmes d’armes et aux centres de commandement utilisés pour coordonner les opérations militaires.
Janus fonctionnera indépendamment du réseau civil et assurera la stabilité énergétique en cas d’attaques adverses et de catastrophes naturelles, précise l’armée.
Le programme Janus met en œuvre le décret du 23 mai de M. Trump prévoyant l’installation d’un petit réacteur nucléaire sur une base intérieure au plus tard le 30 septembre 2028.
Une fiche d’information de la Maison‑Blanche soulignait alors que l’accès à l’énergie est crucial pour les installations militaires, en particulier celles qui ne peuvent être desservies de façon fiable par d’autres sources que l’énergie nucléaire.
La Maison‑Blanche ajoutait qu’une « puissance ininterrompue, pilotable et à haute densité, du type que peuvent fournir des réacteurs nucléaires avancés de par leur taille et leurs capacités de production », est « essentielle à l’état de préparation et à la sécurité nationale ».
John Haughey a contribué à cet article.