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La suspension des tarifs douaniers américains avec la Chine pourrait être prolongée de 90 jours supplémentaires

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Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, s'exprime lors du Sommet de l'énergie et de l'innovation de Pennsylvanie, à l'Université Carnegie Mellon de Pittsburgh, le 15 juillet 2025.

Photo: Samira Bouaou/Epoch Times

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Durée de lecture: 7 Min.

Selon le secrétaire au commerce américain, Howard Lutnick, il est probable que les États-Unis prolongent de 90 jours la date limite d’application des droits de douane américains à l’égard de la Chine.
La pause tarifaire actuelle entre les États-Unis et la Chine, convenue lors des négociations à Genève en mai, doit expirer le 12 août.
La semaine dernière, de hauts responsables de l’administration américaine ont rencontré leurs homologues chinois à Stockholm, et les deux parties ont proposé de prolonger le délai de 90 jours pour permettre de nouvelles négociations commerciales.
Dans une interview accordée à Fox Business le 7 août, M. Lutnick a déclaré qu’il pensait que la Maison-Blanche finirait par accepter une prolongation du délai.
« Je pense que nous allons laisser l’équipe commerciale et le Président prendre ces décisions », a déclaré M. Lutnick. « Mais il semble probable qu’ils parviennent à un accord et prolongent la période de 90 jours. Mais je laisse cette équipe décider. »
Toutes les options sont sur la table pour Donald Trump, a-t-il noté.
« Il va utiliser tous les outils à sa disposition […] Et il n’a rien exclu », a déclaré M. Lutnick. « Le Président a donc signalé des progrès sur un accord avec la Chine. »
Le président américain, s’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse le 6 août, a déclaré qu’il pourrait annoncer des droits de douane supplémentaires sur la Chine.
« C’est possible. Je ne peux pas encore vous le dire », a déclaré M. Trump. « Nous l’avons fait avec l’Inde. Nous le faisons probablement avec d’autres pays, dont la Chine. »
M. Trump a imposé une taxe supplémentaire de 25 % sur les marchandises indiennes entrant aux États-Unis, en plus des droits de douane de 25 % annoncés la semaine dernière. La taxe initiale de 25 % est entrée en vigueur le 7 août. La taxe de 50 % entrera en vigueur le 27 août.
Il a cité les achats de pétrole brut russe par l’Inde comme justification de sa décision, affirmant que New Delhi « alimente la machine de guerre » en Ukraine.
L’Inde a acheté environ 53 milliards de dollars de pétrole russe l’année dernière, contre près de 49 milliards de dollars en 2023. Avant le déclenchement du conflit en Ukraine, l’Inde n’achetait qu’environ 1 milliard de dollars par an de pétrole russe.
Dans un communiqué adressé à Epoch Times, un porte-parole du ministère indien des Affaires extérieures a déclaré que les importations de produits pétroliers russes par le pays d’Asie du Sud « sont basées sur des facteurs de marché » et visent à garantir l’accès de la population à une énergie abordable.
« Il est donc extrêmement regrettable que les États-Unis choisissent d’imposer des droits de douane supplémentaires à l’Inde pour des mesures que plusieurs autres pays prennent également dans leur propre intérêt national », peut-on lire dans la déclaration.
À l’issue d’une conférence de presse le 29 juillet, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré aux journalistes que tout pays achetant du pétrole russe sanctionné « devrait être prêt » à des tarifs plus élevés.
La Chine est le premier client pétrolier de la Russie depuis 2022.

Le secrétaire au Trésor Scott Bessent (à g.) et le représentant au Commerce Jamieson Greer prennent la parole lors d’une conférence de presse à Rosenbad après la conclusion des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, à Stockholm, en Suède, le 29 juillet 2025. (Magnus Lejhall/TT News Agency/AFP via Getty Images)

Depuis décembre 2022, la Chine a acheté 47 % des exportations de pétrole de la Russie, pour un total de près de 63 milliards de dollars par an.
L’appétit énergétique de la Chine pourrait se renforcer, car de nouvelles données suggèrent que la deuxième économie mondiale serait en train de se redresser. En juillet, les exportations ont augmenté de 7,2 % par rapport à l’année précédente alors que les importations ont progressé de 4,1 % pour atteindre leur plus haut niveau en cinq mois.
Flux de revenus tarifaires
Depuis la mise en œuvre des tarifs douaniers mondiaux du président américain, les États-Unis ont perçu un montant record de recettes douanières.
Selon le Daily Treasury Statement du 31 juillet, le gouvernement américain a généré près de 30 milliards de dollars en droits de douane et autres taxes d’accise en juillet. Depuis le début de l’exercice, les États-Unis ont perçu plus de 152 milliards de dollars de recettes douanières.
M. Lutnick a déclaré à Fox Business le 7 août qu’il s’attend à ce que le pays engrange bientôt 50 milliards de dollars par mois de recettes douanières à mesure que des droits d’importation plus élevés entreront en vigueur.
« Ce chiffre pourrait continuer à augmenter pour avoisiner et finir par atteindre 1000 milliards de dollars », a-t-il déclaré.
Le 6 août, vers minuit, les tarifs réciproques du président Trump sont entrés en vigueur sur près de 70 partenaires commerciaux des États-Unis.
« Il est minuit ! Des milliards de dollars de droits de douane affluent désormais aux États-Unis d’Amérique », a écrit M. Trump en majuscules dans un message publié sur Truth Social.
M. Trump a déclaré dans le Bureau ovale le 6 août qu’il introduirait un tarif de 100 % sur les importations de semi-conducteurs et de puces, mais pas pour les entreprises qui « fabriquent aux États-Unis ».
« Mais la bonne nouvelle pour des entreprises comme Apple, c’est que si vous fabriquez aux États-Unis, ou si vous vous êtes engagés à fabriquer, sans aucun doute, aux États-Unis, il n’y aura pas de frais », a-t-il assuré.
« Autrement dit, nous imposerons des droits de douane d’environ 100 % sur les puces et les semi-conducteurs. Mais si vous fabriquez aux États-Unis, ces droits sont gratuits. »
Apple s’est engagé à investir 100 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis au cours des quatre prochaines années, portant son investissement total à 600 milliards de dollars.
Andrew Moran couvre les affaires, l'économie et la finance. Il est écrivain et reporter depuis plus de dix ans à Toronto, avec des articles publiés sur Liberty Nation, Digital Journal, et Career Addict. Il est également l'auteur de "The War on Cash" (La guerre contre le liquide).

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