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Nvidia enregistre des revenus record et confirme l’essor de l’IA sur les marchés

« Les ventes de Blackwell sont exceptionnelles, et les GPU cloud sont épuisés », a déclaré Jensen Huang, CEO de Nvidia, lors de la dernière publication de résultats.

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Jensen Huang, le PDG de Nvidia, prononce le discours d’ouverture lors de la conférence Nvidia GTC 2025 à San Jose, Californie, le 18 mars 2025.

Photo: Justin Sullivan/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Les actions du fabricant de puces spécialisées en intelligence artificielle Nvidia se sont envolées en séance après la clôture le 19 novembre, la société ayant publié des résultats largement supérieurs aux attentes et confirmé l’enthousiasme du marché pour la nouvelle technologie.
Au troisième trimestre fiscal, Nvidia a affiché un chiffre d’affaires record de 57 milliards de dollars, dépassant le consensus du marché fixé à 54,92 milliards. Cela représente une hausse de 22 % par rapport au trimestre précédent et un bond de 62 % sur un an.
Le bénéfice par action, indicateur clé pour mesurer la rentabilité d’une société, s’élève à 1,30 dollar, contre 1,25 dollar attendu par Wall Street.
Les ventes de centres de données ont constitué la majeure partie du chiffre d’affaires de la société. Nvidia a ainsi réalisé 51,2 milliards de dollars de recettes dans ce secteur, soit une progression de 66 % sur un an.
Par ailleurs, 43 milliards de dollars de ce chiffre d’affaires proviennent de la commercialisation de processeurs graphiques (GPU), ces puces de pointe destinées à entraîner des modèles d’IA et à gérer des calculs intensifs.
« Les ventes de Blackwell sont exceptionnelles, et les GPU cloud sont épuisés », s’est félicité Jensen Huang, co‑fondateur et PDG de Nvidia, dans son rapport de résultats.
« La demande en calcul ne cesse d’accélérer et de croître, tant pour l’entraînement que pour l’inférence – les deux progressent de façon exponentielle. Nous sommes entrés dans un cercle vertueux de l’IA. L’écosystème de l’IA monte en puissance : davantage de créateurs de modèles de fondation, plus de startups IA, dans plus d’industries et de pays. L’intelligence artificielle se diffuse partout, dans tous les usages, simultanément. »
Nvidia prévoit d’atteindre 65 milliards de dollars de ventes pour le trimestre en cours, soit au‑delà des estimations des analystes, qui tablaient sur 61,66 milliards.
L’action Nvidia gagnait près de 4 % après la clôture. Elle avait déjà fini la séance du 19 novembre en hausse de presque 3 %, autour de 185 dollars.
Depuis le début de l’année, le titre affiche un gain de près de 34 %.
Les analystes de Wall Street entretiennent une recommandation « acheter », anticipant une progression de 30 % sur les douze prochains mois, selon MarketBeat.
« Les résultats de Nvidia sont un événement majeur, tant par le poids de l’action dans les principaux indices boursiers que parce que l’entreprise est au cœur de la construction mondiale de l’infrastructure de l’intelligence artificielle », souligne Chris Zaccarelli, directeur des investissements de Northlight Asset Management, dans une note adressée à Epoch Times.

Confirmation de l’essor de l’IA

À l’approche de la publication des résultats de Nvidia, les analystes de marché tablaient sur une confirmation de la demande pour les infrastructures IA, malgré une éventuelle érosion de l’enthousiasme des investisseurs.
Nvidia, mais aussi d’autres géants, disposent encore d’importantes marges pour croître, estime John Belton, gestionnaire de portefeuille chez Gabelli Funds.
« Nous pensons que ces groupes bénéficient encore d’un réel potentiel de croissance de leurs bénéfices au cours des prochaines années, l’adoption de l’IA progressant et les cas d’usage se multipliant », analyse M. Belton dans une note transmise à Epoch Times. « Nvidia est le leader incontesté des semi-conducteurs IA, avec une position concurrentielle très solide et difficile à déloger. »
La récente baisse enregistrée plus tôt dans la semaine sur les marchés a suscité des doutes sur la valorisation élevée des mastodontes de l’IA et de la tech.
L’indice Dow Jones des valeurs vedettes a reculé de 600 points lors de la séance du 18 novembre. Le Nasdaq Composite, orienté vers la technologie, a également chuté de 400 points environ.
Bien que les marchés évoluaient en territoire positif le 19 novembre, les principaux indices se sont retournés dans le rouge après la publication des minutes de la réunion d’octobre du Comité fédéral de politique monétaire de la Réserve fédérale.
Nombre d’observateurs s’interrogent sur l’existence d’une bulle de l’IA, à l’image de celle de la période internet à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Malgré le maintien d’un fort dynamisme des transactions sur le marché de l’IA, les opérateurs semblent éprouver une certaine lassitude. La décision de Nvidia d’investir 10 milliards de dollars dans la société spécialisée Anthropic a été accueillie sans enthousiasme.
« La psychologie du marché a été négative ce mois‑ci, les investisseurs craignant que la construction de l’infrastructure IA soit une bulle. Dans quelques années, certains y verront peut‑être des signes annonciateurs. Mais en attendant, les plus grandes entreprises technologiques du monde sont extrêmement rentables et réinvestissent des milliards dans des data centers, des serveurs et des puces – des dépenses bien réelles. », indique M. Zaccarelli.
Depuis près de trois ans, Nvidia est au centre de l’explosion de l’IA, le fabricant de puces jouant un rôle clé dans le déploiement de cette nouvelle technologie. Ces derniers mois, de nombreuses entreprises ont engagé des milliards pour moderniser leurs opérations ou bâtir des centres de données propulsés par la technologie Nvidia.
Si M. Belton reste confiant, il concède néanmoins que le débat sur la « bulle de valorisation » des marchés financiers reste ouvert.
« La concentration du marché américain a crû avec la performance remarquable de plusieurs grands acteurs technologiques, mais les valorisations de ces sociétés demeurent raisonnables », conclut‑il.
Andrew Moran couvre les affaires, l'économie et la finance. Il est écrivain et reporter depuis plus de dix ans à Toronto, avec des articles publiés sur Liberty Nation, Digital Journal, et Career Addict. Il est également l'auteur de "The War on Cash" (La guerre contre le liquide).

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