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La plus grande super lune de 2025 brillera en octobre

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Illustration de la pleine lune des moissons, qui aura lieu le 7 octobre cette année.

Photo: Epoch Times/Shutterstock/Makic Slobodan/Dan Kosmayer/Jennifer-Davis

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Durée de lecture: 6 Min.

Neuf mois se sont déjà écoulés sans qu’aucune pleine lune remarquable n’illumine le ciel. Les astronomes avaient même relevé, au printemps dernier, quatre « micro lunes » à l’éclat modeste et au diamètre apparent réduit.
La tendance s’apprête à changer. La saison des super lunes débutera en octobre, et elle commencera en fanfare : la pleine lune du 7 octobre 2025 sera la plus imposante de l’année. L’astre atteindra son plein éclat exactement à 5 h 48, heure de Paris.
Entre illusion d’optique, traditions anciennes et phénomènes astronomiques, ce rendez-vous céleste s’annonce aussi spectaculaire que symbolique.

Une Lune des moissons aux reflets orangés. (Shutterstock/Jennifer-Davis)

Cette pleine lune d’octobre sera aussi la plus proche de l’équinoxe d’automne. Dans la tradition anglo-saxonne, on l’appelle alors la « Lune des moissons » (Harvest Moon). Deux fois sur trois, ce titre revient à la pleine lune de septembre, mais plus rarement, comme cette année, c’est octobre – mois d’Halloween – qui en bénéficie. Lorsque ce n’est pas le cas, octobre est généralement associé à la « Lune du chasseur », tandis que septembre porte le nom de « Lune du maïs ».
Une super lune hors norme
Ce qui frappera surtout les observateurs, c’est sa taille apparente. La Lune pourra paraître jusqu’à 8% plus grande et 15% plus lumineuse qu’une pleine lune moyenne. Contrairement à une illusion d’optique, ce phénomène a une explication astronomique simple : l’orbite de la Lune n’est pas circulaire mais elliptique. Quand une pleine lune coïncide avec le périgée – le point où la Lune se trouve au plus près de la Terre – elle devient une « super lune ». À l’inverse, les pleines lunes proches de l’apogée, son point le plus éloigné, sont des « micro lunes ».

Un champ de maïs prêt pour la récolte. (Shutterstock/oksana2010)

L’illusion lunaire et la générosité des moissons
La « Lune des moissons » possède néanmoins ses propres effets d’optique. Parce qu’elle survient autour de l’équinoxe, elle se lève souvent plus basse dans le ciel. Placée à l’horizon, près des arbres ou des bâtiments, elle paraît alors gigantesque. Ce phénomène est bien connu : c’est « l’illusion lunaire ». La couleur peut aussi se modifier : la lumière traverse une couche plus épaisse d’atmosphère, ce qui filtre les ondes courtes, bleues, et laisse passer les teintes orangées et rouges. Pollution et fumée accentuent encore cette impression flamboyante.
Une autre particularité intrigue depuis longtemps : la « Lune des moissons » semble s’attarder davantage dans le ciel. Habituellement, la Lune se couche chaque soir une cinquantaine de minutes plus tard que la veille. Mais autour des moissons, ce décalage se réduit à vingt ou vingt-cinq minutes seulement (selon la latitude), comme si elle offrait plus de lumière aux agriculteurs pour achever leurs récoltes. L’explication est subtile : après l’équinoxe, la Lune progresse vers le nord, ce qui compense partiellement le retard habituel de son coucher, conséquence directe de l’allongement progressif de sa trajectoire céleste.

Une super lune se lève au-dessus du port de Boston en 2024. (Joseph Prezioso /AFP via Getty Images)

Une lune flamboyante et chargée de symboles
La « lune des moissons » peut aussi se teinter de jaune doré ou d’orange. Là encore, l’explication est physique : lorsqu’elle rase l’horizon, la lumière lunaire doit traverser une portion plus épaisse de l’atmosphère terrestre avant d’atteindre notre œil. La diffusion de Rayleigh filtre alors les longueurs d’onde courtes, bleues, tandis que les teintes plus longues, rouges et orangées, se propagent. La fumée ou la pollution atmosphérique accentuent encore cette coloration spectaculaire, qui confère à l’astre un éclat presque festif.
De nombreuses cultures ont d’ailleurs attribué des noms spécifiques à cette pleine lune si particulière. L’Old Farmer’s Almanac en recense plusieurs : chez les Dakotas, elle était appelée « lune du riz en train de sécher », rappelant les préparatifs de la récolte automnale. Les Anishinaabe l’ont baptisée « lune des feuilles qui tombent », tandis que les Cris l’associaient aux migrations d’oiseaux vers le sud et parlaient de « lune des migrations ». Chez les Ojibwés ou les Haïdas, confrontés aux premiers froids, on l’évoquait sous les noms de « lune du gel » ou de « lune des glaces ».
Un rendez-vous à ne pas manquer
La pleine illumination aura lieu le 7 octobre en Europe, mais les nuits qui précèdent et suivent offriront elles aussi un spectacle saisissant. La Lune paraîtra toujours énorme et parfaitement ronde, même si elle n’est plus techniquement « pleine ». Ceux qui manqueraient ce rendez-vous pourront lever les yeux au ciel le 5 novembre, date de la prochaine super lune.
Michael Wing est un rédacteur basé à Calgary, au Canada, où il est né et a reçu une éducation artistique. Il écrit principalement sur la culture, la dimension humaine et les tendances de l'actualité.

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