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Progrès et étape historique ?La nouvelle feuille de route pour Gaza reçoit un soutien international à l’ONU
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à une large majorité une résolution soutenant le plan de paix pour Gaza. Ce plan prévoit une administration de transition composée d'experts palestiniens et de spécialistes internationaux, ainsi que des mesures de stabilisation globales.

Le siège des Nations Unies (ONU) à Manhattan, à New York, le 9 septembre 2025. Photo : Spencer Platt/Getty Images
Dans la bande de Gaza, l’espoir d’un cessez-le-feu durable grandit : le Conseil de sécurité de l’ONU, divisé depuis des années, a adopté une résolution visant à garantir le plan de paix du président américain Donald Trump.
L’organe suprême des Nations Unies, en approuvant le plan de paix, a clairement indiqué qu’il bénéficiait d’un large soutien de la communauté internationale.
Donald Trump a qualifié son adoption de progrès historique. L’organisation palestinienne Hamas, quant à elle, a rejeté la résolution. Des voix critiques s’étaient déjà élevées en Israël avant son adoption.
Sur les 15 États membres, 13 ont voté en faveur de la résolution présentée par les États-Unis lundi (heure locale) à New York.
La Russie et la Chine se sont abstenues.
L’adoption de ce document constitue un mandat juridiquement contraignant et représente une avancée majeure pour le Conseil de sécurité, longtemps divisé sur la conduite à tenir dans le conflit israélo-palestinien. Pour le gouvernement américain, l’approbation de cette résolution est un succès diplomatique.
Donald Trump et António Guterres saluent la résolution
Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social : « Ce vote restera dans l’histoire comme l’un des plus grands soutiens jamais apportés aux Nations Unies, contribuant à une paix plus durable dans le monde et marquant un moment historique. »
Ce vote signifie « la reconnaissance et le soutien du Conseil de paix, que je préside. »
La mise en place du Conseil de la paix figure parmi les vingt points du plan de paix pour Gaza présenté par le président américain fin septembre.
Ce plan prévoit que la bande de Gaza sera initialement administrée par un gouvernement de transition, sous la direction d’un comité d’experts apolitiques. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, et sera placé sous la supervision d’un nouvel organe international de transition : le « Conseil de la paix », que Trump entend présider.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié l’adoption de la résolution d’« étape importante vers la consolidation du cessez-le-feu », qui doit être suivie d’autres mesures. « Il est essentiel que cette dynamique diplomatique se traduise désormais par des mesures concrètes et urgentes sur le terrain. »
Voix critiques d’Israël – rejet du Hamas
Avant même son adoption, des critiques s’étaient déjà fait entendre en Israël concernant le texte de la résolution, car il évoquait « une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien ». Après le vote du Conseil de sécurité, le gouvernement israélien n’a initialement pas réagi.
Le Hamas a immédiatement rejeté le document. « Cette résolution ne répond pas aux revendications et aux droits politiques et humanitaires de notre peuple », a déclaré l’organisation terroriste. La résolution vise à imposer une tutelle internationale sur le territoire, ce que les Palestiniens refusent.
Le plan de paix présenté par Donald Trump prévoit, entre autres, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force internationale de soldats pour la stabilisation et la mise en place d’un gouvernement de transition composé d’experts palestiniens apolitiques.
Cependant, certains aspects de ce plan suscitent la controverse, notamment le désarmement du Hamas, le retrait potentiel de l’armée israélienne de la bande de Gaza et la future administration du territoire.
Le Hamas a également déclaré que, selon lui, les missions prévues pour une force internationale dans la bande de Gaza compromettraient la neutralité de ces forces. Le communiqué affirme par ailleurs que la résistance à la présence des forces israéliennes, qu’il qualifie d’occupation, est un droit légitime.
L’Autorité autonome s’oppose au Hamas
L’Autorité palestinienne (AP), qui administre une partie de la Cisjordanie et est un rival politique du Hamas, exige l’application immédiate de la résolution. Selon l’agence de presse Wafa, l’AP a déclaré qu’il est urgent « d’appliquer cette résolution sur le terrain sans délai ». La voie vers une paix durable doit être poursuivie et fondée sur la solution à deux États, c’est-à-dire un avenir dans lequel un État palestinien indépendant coexiste pacifiquement avec Israël.
Le Hamas rejette la solution à deux États préconisée par la communauté internationale. Il vise à établir un État islamique englobant la totalité du territoire de la Palestine historique.
Le gouvernement israélien rejette la solution à deux États, arguant qu’un État palestinien menacerait l’existence même d’Israël. Parallèlement, il s’oppose à la prise de contrôle de la bande de Gaza par l’Autorité palestinienne (AP) et l’accuse de tolérer des structures extrémistes. L’AP est considérée comme plus modérée que le Hamas. Le président Mahmoud Abbas souhaite participer à une future administration de transition dans la bande de Gaza.
La résolution comme « bouée de sauvetage »
Les États-Unis avaient fortement plaidé en faveur de l’adoption de la résolution. Ce document était vital pour la région, et tout retard supplémentaire coûterait des vies, a déclaré l’ambassadeur américain Mike Waltz lors de la réunion du Conseil de sécurité.
La Russie et la Chine avaient auparavant critiqué certains aspects de la résolution, déplorant son manque d’explications détaillées et le rôle central qu’elle conférait aux États-Unis. Elles se sont finalement abstenues lors du vote.
Avec dpa/red





