La Fondation Bill et Melinda Gates fournit des fonds au régime chinois pour l’aider à attirer des scientifiques étrangers

Xi Jinping et Bill Gates lors de la conférence annuelle du Forum de Boao pour l'Asie, sur l'île balnéaire de Hainan, dans le sud de la Chine, le 8 avril 2013.
Photo: TYRONE SIU/AFP via Getty Images
Ce financement doit aider la Chine à organiser le forum 2022 sur la « préparation et la réponse à une pandémie », qui se tiendra à Zhongguancun, la Silicon Valley du régime. Lors du forum de 2021, de hauts dirigeants du PCC ont participé en qualité d’intervenants, notamment le chef du Parti Xi Jinping.
Alors que le forum 2022 proposera des discussions sur la santé mondiale et le soutien aux « populations défavorisées » touchées par une pandémie, le Centre des talents d’outre‑mer aura la charge de recruter les talents étrangers dans le domaine des science et de l’ingénierie pour atteindre les objectifs stratégiques chinois tels que l’intégration militaro‑civile.
Les objectifs du forum ne se limitent pas à l’examen de sujets liés à la technologie et à la santé. Comme l’indiquent les organisateurs, il s’agit « d’étudier et de comprendre sérieusement l’esprit du discours du secrétaire général (2021) » et de construire un pôle technologique « au service de la stratégie nationale ».
Avertissements sur la menace chinoise
L’engagement de la fondation en faveur de l’avancement scientifique de la Chine s’inscrit dans un contexte d’avertissements toujours plus fréquents contre la menace que représente le régime chinois pour l’Occident.
Les directeurs des services de renseignement intérieur du Royaume‑Uni et des États‑Unis ont publié une déclaration commune exceptionnelle le 6 juillet, annonçant que le Parti communiste chinois (PCC) constitue la plus grande menace pour l’ordre international.
Le chef du FBI, Christopher Wray, estime que le PCC représente sans aucun doute le plus grand défi auquel est confronté l’ordre international désormais. Le PCC, rappelle‑t‑il, cherche à affaiblir les États‑Unis, leurs alliés et leurs partenaires.
De son côté, le directeur général du MI5, Ken McCallum, a détaillé les menaces que fait peser le PCC en matière de vols dissimulés, de transferts technologiques forcés, d’exploitation des travaux de recherche et de cyberattaques qui ciblent pratiquement tous les secteurs de la société.
Les responsables américains ont également alerté que le régime chinois utilisait des programmes de recrutement, tels que le « programme Mille Talents », pour inciter les universitaires étrangers à travailler en Chine. Cette manœuvre vise à faciliter le transfert de technologie et de savoir‑faire vers le pays.
L’administration Trump avait lancé la « China Initiative » en 2018 pour lutter contre l’espionnage et le vol de secrets commerciaux cautionné par le régime. Cela avait permis de poursuivre une vingtaine d’universitaires américains, pour la plupart d’origine chinoise, qui avaient probablement dissimulé leurs liens financiers avec des institutions chinoises et des plans de recrutement soutenus par le régime.
L’administration Biden a mis fin à cette initiative en février sous prétexte qu’elle générait des dérives racistes. Ainsi, les échanges scientifiques entre les États‑Unis et la Chine ont repris et se sont intensifiés.
Liens avec Pékin
La Fondation Bill‑et‑Melinda‑Gates a ouvert son siège à Pékin en 2007. Depuis la fondation travaille avec le gouvernement chinois sur plusieurs projets nationaux, comme le rapporte CNN.
Au cours des trente dernières années, Gates s’est rendu en Chine au moins « une dizaine de fois », nouant des relations amicales avec les principaux dirigeants.
En 2015, Xi Jinping a rencontré Bill Gates. L’année dernière, le chef d’État a envoyé une lettre au milliardaire pour le remercier des efforts déployés par celui‑ci dans la lutte contre le virus apparu en Chine.
« J’apprécie profondément l’acte de générosité de la Fondation Bill‑et‑Melinda‑Gates et votre lettre de solidarité envers le peuple chinois à un moment aussi important », peut‑on lire dans la lettre.
Cette décision a été prise après la promesse de la fondation de financer à hauteur de 100 millions de dollars l’effort mondial de lutte contre l’épidémie de Covid‑19.
La fondation a alors informé qu’elle allouerait 20 millions de dollars à des organisations telles que l’Organisation mondiale de la santé, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la Commission nationale de la santé de Chine et le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Andrew Thornebrooke a contribué à cet article.
***
Chers lecteurs,
Abonnez‑vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Articles actuels de l’auteur









