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Israël suspendra les combats dans certaines zones de la bande de Gaza chaque jour pour permettre l’acheminement de l’aide

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Un avion de transport militaire largue de l'aide humanitaire au-dessus du nord de la bande de Gaza, le 27 juillet 2025.

Photo: BASHAR TALEB/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le 27 juillet, Israël a annoncé qu’il suspendrait ses opérations militaires dans quelques zones sélectionnées de la bande de Gaza où les Forces de défense israéliennes (FDI) n’opèrent pas, pendant 10 heures par jour, pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, en raison des inquiétudes internationales concernant la faim dans l’enclave.
La veille, les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient annoncé qu’elles commenceraient, à partir de samedi soir, à effectuer des largages aériens d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
« L’armée israélienne insiste sur le fait qu’il n’y a pas de famine à Gaza ; il s’agit d’une campagne mensongère promue par le Hamas », a-t-elle déclaré sur X. « On attend de l’ONU et des organisations internationales qu’elles améliorent l’efficacité de la distribution de l’aide et qu’elles veillent à ce qu’elle n’atteigne pas le Hamas. »
« Les opérations de combat n’ont pas cessé », ont précisé les FDI.
Les opérations militaires cesseront dans des zones spécifiques de 10 heures à 20 heures, heure locale, jusqu’à nouvel ordre à Al-Mawasi, dans le centre de Deir al-Balah, une zone humanitaire désignée le long de la côte, et dans la ville de Gaza vers le nord.
L’armée israélienne a ajouté que des itinéraires sécurisés seront également établis pour les convois transportant de la nourriture et des médicaments de 6 heures à 23 heures, heure locale, à partir de dimanche.
Le personnel intensifiera ses efforts pour nourrir les personnes affamées pendant les pauses militaires dans les zones désignées, a déclaré le chef de l’aide humanitaire des Nations Unies, Tom Fletcher.
« L’annonce des pauses humanitaires à Gaza pour permettre l’acheminement de notre aide est bienvenue », a écrit M. Fletcher sur X. « Nous sommes en contact avec nos équipes sur le terrain, qui feront tout leur possible pour atteindre le plus grand nombre possible de personnes affamées dans ce créneau. »
Le Croissant-Rouge égyptien a déclaré qu’il acheminait dimanche plus de 100 camions contenant plus de 1200 tonnes d’aide alimentaire au sud de Gaza via le point de passage de Kerem Shalom.
Cette évolution intervient après que plus de 100 organisations humanitaires internationales, dont Médecins sans frontières et Oxfam, ont signé une déclaration la semaine dernière, dans un contexte d’inquiétudes face à la famine croissante à Gaza et de crainte que les demandeurs d’aide puissent être abattus alors qu’ils se rendent dans les quelques sites de distribution d’aide fonctionnels de l’enclave.
Les organisations humanitaires ont exhorté Israël et le Hamas à mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat et à maintenir ouverts tous les points de passage terrestres vers la bande de Gaza afin que le flux complet d’aides humanitaires puisse atteindre le territoire.
La semaine dernière, un groupe de 25 États, dont la France, la Grande-Bretagne et le Canada, ont critiqué ce qu’ils ont appelé le « goutte-à-goutte de l’aide » à Gaza et ont déclaré que le blocage par Israël de l’aide humanitaire vitale était répréhensible.
En mai, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une alternative aux efforts de secours menés par l’ONU, soutenue par les États-Unis et initiée par Israël, a commencé à distribuer de l’aide dans les zones de l’enclave où le Hamas n’est pas présent. Cette initiative fait suite à des allégations israéliennes selon lesquelles le Hamas aurait exploité les canaux d’aide précédents.
Opérant depuis quatre sites dans le sud et le centre de Gaza, la GHF distribue de l’aide, financée en partie par une subvention de 30 millions de dollars du Département d’État américain, avec la coordination des autorités israéliennes. Ce modèle fait appel à des entrepreneurs privés et à la sécurité militaire israélienne.
Les principaux groupes d’aide humanitaire, tels que les agences des Nations Unies, Oxfam et Médecins Sans Frontières, entre autres, ont refusé de se joindre à l’effort, invoquant des inquiétudes concernant la sécurité des civils, l’implication militaire et l’incompatibilité avec les principes humanitaires.
La GHF continue de distribuer de l’aide malgré les critiques persistantes et les appels de plusieurs pays à rétablir l’accès des agences de l’ONU. Selon ses derniers chiffres, la fondation a livré près de 89 millions de repas.
Israël avait interrompu l’acheminement de l’aide vers le territoire en mars, mais l’a repris dans les zones de distribution du GHF deux mois plus tard.
Israël a défendu ses actions et a déclaré que suffisamment de nourriture avait été autorisée à atteindre Gaza pendant la guerre, et a imputé la responsabilité des souffrances des millions de personnes vivant à Gaza au Hamas.
La guerre à Gaza a commencé après les attaques du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, qui ont tué plus de 1200 Israéliens et citoyens étrangers et fait 251 otages.
Vendredi, Israël et les États-Unis se sont retirés des négociations de cessez-le-feu avec le Hamas, accusant le groupe terroriste de ne pas vouloir d’accord pour mettre fin à la guerre.
Ryan Morgan et Evgenia Filimianova ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

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