« Il n’y a rien sur l’immigration » : la participation de LR au gouvernement « n’est pas acquise du tout », avertit Bruno Retailleau

Bruno Retailleau, président de LR.
Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
Bruno Retailleau, président de LR, a été reçu longuement jeudi par le Premier ministre Sébastien Lecornu à Matignon. À l’issue de cet entretien, il a averti que la participation de son parti au prochain gouvernement n’était « à ce stade (…) pas acquise du tout ».
Les parlementaires LR ont ensuite été informés du contenu des échanges lors d’une visioconférence convoquée « en urgence » par Bruno Retailleau, au cours de laquelle il a mentionné « 2-3 points » qui posaient problème, selon des participants cités par l’AFP.
« Le compte n’y est pas »
Il a affirmé que « le compte n’y est pas », une déclaration faite au Figaro et confirmée à l’AFP par son entourage. Le ministre a identifié comme principal désaccord les sujets régaliens : « Le plus grave, c’est sur le régalien », a-t-il expliqué. Selon lui, « il n’y a rien sur l’immigration » dans la feuille de route du Premier ministre. Il a exprimé des critiques précises, évoquant notamment l’aide médicale d’État (AME), le délit de séjour irrégulier ou encore sa demande de confier à Beauvau « toute la politique de visas ».
Un tiers des postes du gouvernement doit revenir à LR
Bruno Retailleau a déclaré que « on ne pourra pas s’engager si le projet n’est pas modifié ». Il a également posé la condition qu’un tiers des postes du gouvernement revienne à LR, tout en rapportant que Sébastien Lecornu envisageait une équipe composée de « 20-25 membres ». Il a indiqué espérer recevoir « le document définitif vendredi soir » et ajouté : « On décidera le lendemain en fonction. » Les Républicains exigent un accord de gouvernement pour envisager une participation.
Laurent Wauquiez, patron des députés LR, a confirmé les réserves de son camp : « C’est évident que sur le volet immigration, le compte n’y est pas. » Il a prévenu que « si cela n’évolue pas, il ne faut pas participer au gouvernement » et insisté sur le fait que la droite « ne doit se prononcer que sur la base d’un document écrit et qu’on ne doit pas y aller à tout prix ».
Avec AFP
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