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Un haut fonctionnaire chinois devient le nouveau chef d’Interpol

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Photo: Roslan Rahman / AFP / Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un responsable chinois de la sécurité a été élu président de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Cette nomination soulève des inquiétudes sur le fait que cet organisation internationale puisse être utilisée non seulement pour traquer les fonctionnaires chinois corrompus qui se cachent à l’étranger, mais aussi pour réprimer la dissidence au-delà des frontières chinoises.
Meng Hongwei, qui occupait en Chine le poste du vice-ministre de la Sécurité publique depuis 2004, a été élu président d’Interpol lors de l’assemblée générale tenue le 10 novembre dernier à Bali, en Indonésie. Il occupera ce poste pendant quatre ans. « C’est un fait très inquiétant en tenant compte des essais de longue date de la Chine d’utiliser Interpol pour arrêter des dissidents et des réfugiés à l’étranger », a déclaré Nicolas Bequelin, directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie de l’Est.
Meng Hongwei.
« Contrairement à la plupart des organes d’application de la loi dans le monde, la police chinoise possède, en plus d’un mandat de l’ordre public classique, un mandat politique pour protéger le pouvoir du Parti communiste chinois (PCC) », a-t-il déclaré à The Guardian. Ces derniers mois, le « maintien de l’ordre » des autorités chinoises s’est propagée à l’étranger. En octobre dernier, la Thaïlande a arrêté Joshua Wong, le célèbre activiste de Hong Kong, avant qu’il puisse prononcer son discours prévu à Bangkok.
Li Wei, directeur du Centre antiterrorisme de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines, a confié à The Guardian« En tant que chef de police criminelle internationale, Meng Hongwei renforcera la lutte contre le crime international».

« Sky Net »

Dans le cadre de la campagne anti-corruption du dirigeant chinois Xi Jinping, qui avait déjà soumis à une purge environ un million de fonctionnaires chinois, les autorités chinoises ont utilisé Interpol pour attraper les suspects qui avaient quitté la Chine. La partie étrangère de cette campagne du Parti communiste porte le nom de « Sky Net ». Les responsables chinois qui fuient leur pays non seulement échappent aux organes disciplinaires du Parti, mais aussi emportent avec eux d’énormes richesses. Une grande partie de ces fonds a été détourné.
La difficulté pour la Chine de rapatrier ces fonctionnaires en fuite provient en partie du fait que les destinations les plus populaires des fuyards sont les pays occidentaux qui n’ont pas d’accord d’extradition avec la Chine. Toutefois, les autorités chinoises ont réussi à appréhender environ un tiers des personnes recherchées, tandis que le Canada a annoncé son intention de commencer avec la Chine les négociations sur la conclusion d’un tel accord.