Drame en Seine-et-Marne : vive émotion après l’accident ayant causé la mort d’un agent des routes
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Photo: Crédit photo MATTHIEU ALEXANDRE/AFP via Getty Images
Suite à l’accident ayant coûté la vie à un agent de la sécurité ce 14 mai en Seine-et-Marne, une minute de silence lui a été dédiée en hommage.
Percuté par un poids lourd ce mercredi vers 16 heures près de Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) sur la RN1104, Frédéric, 54 ans, un agent de la sécurité des routes en Île-de-France, est décédé. Un autre agent âgé de 50 ans a été grièvement blessé. Rapidement pris en charge par les secours, ce dernier a été héliporté à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne). Son pronostic vital n’est aujourd’hui « plus engagé », a indiqué le ministère dans un bref communiqué.
L’agent blessé « reste sous étroite surveillance »
Le ministre des Transports Philippe Tabarot s’est rendu sur les lieux pour rencontrer les agents de la direction interdépartementale des routes d’Île-de-France (Dirif), ainsi qu’au chevet de l’agent blessé.
Une enquête, confiée aux policiers de la CRS autoroutière Est Île-de-France, a été ouverte. Selon les premiers éléments, la conductrice du camion impliqué dans cet accident mortel est une Italienne de 34 ans, rapporte Le Parisien. Placée en garde à vue dès ce mercredi soir, celle-ci a été prolongée ce jeudi. Il ressort qu’au moment des faits, elle ne se trouvait ni sous l’effet de stupéfiants, ni en état d’ivresse.
Jacques Sahli, le directeur de la Dirif, a indiqué au quotidien francilien que « les premiers résultats permettent d’être raisonnablement optimistes » sur l’état de santé du quinquagénaire blessé. Affecté à Fontenay-en-Parisis depuis seulement un an, celui-ci reste néanmoins « sous étroite surveillance ». Quant à Frédéric, il avait débuté sa carrière à la DDE du Val-d’Oise dans les années 1990, puis s’était établi à Pontoise et avait été affecté durablement à Fontenay-en-Parisis.
Mise en place d’une aide psychologique
Le jour de l’accident, les deux agents étaient garés sur la bande d’arrêt d’urgence « pour effectuer une reconnaissance, en vue de travaux de balisage prévus le lendemain », a précisé Jacques Salhi, ajoutant que « pour une raison encore indéterminée, un camion qui est arrivé derrière eux les a heurtés violemment, les projetant à plus de cent mètres de là ». « Je précise qu’à cet endroit, c’est une portion d’autoroute récente mise en service en 2023 avec, donc, une bande d’arrêt large de plus de 3 mètres. »
« Si ce drame touche l’ensemble de la communauté, ce qui vient de se passer a ravivé des souvenirs douloureux », a pointé Jacques Salhi, faisant référence à un drame antérieur de même nature, qui s’était produit en 2013. Lors d’une opération de débroussaillage menée sur la Francilienne, à proximité de Fontenay-en-Parisis, un employé de 24 ans avait été mortellement percuté par un camion alors qu’il se trouvait dans sa camionnette.
Une aide psychologique a été mise en place, via une ligne téléphonique, afin de venir en aide aux autres employés, choqués par ce dramatique accident. À 13 heures ce vendredi, une minute de silence a par ailleurs été observée en l’hommage de Frédéric.
7000 agents « qui œuvrent souvent dans des conditions difficiles »
Le ministre de l’Aménagement du Territoire François Rebsamen et le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot ont rappelé dans un communiqué « l’absolue nécessité » pour les automobilistes et chauffeurs routiers « d’adopter la plus grande vigilance à l’approche des zones d’intervention ou de chantier ». Les directions interdépartementales des routes (DIR) emploient quelque 7000 agents « qui œuvrent souvent dans des conditions difficiles pour la sécurité de tous », ont-ils rappelé.
De son côté, le directeur de la Dirif a rappelé les trois règles d’or à l’approche d’un chantier : « On ralentit, on s’écarte et, si possible, on change de voie. » « Nos agents font un métier très exposé, ils sont parfois victimes d’incivilités. Ils travaillent pour nous alors il faut les protéger autant qu’ils nous protègent », a-t-il également indiqué.
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