Logo Epoch Times

Donald Trump réclame la peine de mort pour le meurtrier présumé d’une réfugiée ukrainienne

top-article-image

Photo: Andrew Harnik/Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Donald Trump a réclamé mercredi la peine capitale pour l’auteur présumé du meurtre d’Iryna Zarutska, une jeune réfugiée ukrainienne poignardée fin août dans un tramway de Charlotte (Caroline du Nord). Ce drame, dont les images de vidéosurveillance ont choqué l’opinion, suscite une vague d’indignation à travers les États-Unis, particulièrement dans les rangs conservateurs.

« L’ANIMAL qui a si violemment tué la belle jeune fille originaire d’Ukraine, venue en Amérique en cherchant la paix et la sécurité, devrait obtenir un procès ‘rapide’ (il n’y a aucun doute !), et se voir décerner LA PEINE DE MORT », a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social. « Il ne peut pas y avoir d’alternative », a-t-il ajouté, au lendemain de la demande de la ministre de la Justice incitant les procureurs fédéraux à requérir les sanctions les plus sévères.

Une attaque brutale dans un tramway

Le 22 août, Iryna Zarutska monte à bord d’un tramway de Charlotte. À peine installée, elle est prise pour cible : un homme s’assied derrière elle et, sans un mot, la poignarde à trois reprises, d’après les images de vidéosurveillance. La jeune femme de 23 ans, décrite par ses proches comme « rapidement intégrée à sa nouvelle vie » depuis son arrivée aux États-Unis après l’invasion russe de son pays en 2022, succombe à ses blessures.

Le suspect, Decarlos Brown, un Afro-Américain de 34 ans, est un récidiviste déjà condamné à plusieurs reprises, notamment pour braquage à main armée. Selon la maire démocrate de Charlotte, Vi Lyles, il souffrait de graves troubles psychiatriques. Affirmant ne pas vouloir « diaboliser ceux qui ont des difficultés avec leur santé mentale », son commentaire a suscité une vive polémique.

Une affaire devenue nationale

Si l’affaire n’avait dans un premier temps qu’une résonance locale, la diffusion des images de vidéosurveillance vendredi dernier lui a donné une dimension nationale. À droite, les critiques se sont aussitôt multipliées contre la maire, accusée de minimiser la gravité du meurtre. « La gauche refuse de nommer les choses, prétextant qu’on ne peut pas diaboliser les SDF ou les malades mentaux », a dénoncé le ministre des Transports, Sean Duffy.

Donald Trump, qui fait de la lutte contre la délinquance dans les grandes villes dirigées par des démocrates un axe majeur de sa campagne, en a profité pour marteler son discours sécuritaire. « Nous ne pouvons pas laisser une frange criminelle dépravée de violents récidivistes continuer de semer la destruction et la mort à travers notre pays », a-t-il déclaré mardi dans une vidéo. L’ancien président a d’ailleurs déjà envoyé la Garde nationale à Washington, qu’il décrit comme envahie par des « gangs violents », et menace de faire de même à Chicago.

De nombreux commentateurs conservateurs estiment enfin que les grands médias progressistes ont volontairement minimisé le meurtre d’Iryna Zarutska, en raison de l’identité de la victime et de son agresseur présumé. « Si une personne blanche lambda s’approchait et poignardait une gentille et honnête personne noire, ce serait une histoire énorme utilisée pour imposer des changements politiques radicaux », a dénoncé le podcasteur Charlie Kirk, en référence implicite à l’affaire George Floyd, qui avait embrasé l’Amérique en 2020, quelques mois avant la défaite électorale de Donald Trump face à Joe Biden.