Donald Trump annonce qu’il prendra une « décision très importante » dans deux semaines sur les négociations entre la Russie et l’Ukraine

Le président Donald Trump tient une photographie qu'il dit avoir reçue du président russe Vladimir Poutine, dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 22 août 2025.
Photo: Chip Somodevilla/Getty Images
WASHINGTON — Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il allait donner à la Russie et à l’Ukraine deux semaines pour tenir des négociations visant à mettre fin à la guerre entre les deux pays, et que si aucun progrès n’était réalisé, il déciderait des prochaines étapes, qui pourraient inclure de lourdes sanctions ou tarifs douaniers.
« Nous verrons ce qui se passera dans les deux prochaines semaines. Nous verrons bien comment les choses évolueront », a déclaré M. Trump aux journalistes dans le Bureau ovale.
Il entend observer l’attitude des deux parties pendant cette période avant de déterminer la ligne de conduite à adopter.
Qualifiant cette décision de « très importante », il a déclaré qu’il déterminerait « s’il y aurait de sanctions considérables, de droits de douane considérables, ou les deux, ou s[‘ils] ne feron[t] rien et dir[ont] : ‘C’est votre combat’ ».
M. Trump a fait ces remarques dans le Bureau ovale lors d’un événement annonçant que le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 se tiendra au Kennedy Center, à Washington, en décembre.
Lors de l’événement, il a montré une photo de lui avec Vladimir Poutine, prise lors du sommet en Alaska la semaine dernière. Il a déclaré que le président russe pourrait se rendre aux États-Unis pour la Coupe du monde l’été prochain.
Il a ensuite exprimé sa déception face aux dernières frappes nocturnes de la Russie, qui ont touché une usine américaine en Ukraine.
« Je n’en suis pas content », a-t-il dit. « Rien ne me plaît dans cette guerre. Rien. »
La semaine dernière, M. Trump a organisé des négociations de paix à enjeux élevés avec M. Poutine en Alaska, qui se sont terminées sans cessez-le-feu. Le 18 août, il a rencontré M. Zelensky et les dirigeants européens à la Maison-Blanche pour discuter du sommet en Alaska et des prochaines étapes.
À la suite de ces discussions, M. Trump a commencé à organiser une rencontre bilatérale entre MM. Poutine et Zelensky, à l’issue de laquelle il a annoncé que les trois dirigeants tiendraient une réunion trilatérale. Cependant, jusqu’à présent, ni la Russie ni l’Ukraine n’ont annoncé la date ni le lieu de cette rencontre bilatérale.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans une interview à la chaîne NBC diffusée vendredi qu’il n’y avait pas d’ordre du jour pour un éventuel sommet.
« M. Poutine sera prêt à rencontrer M. Zelensky lorsque l’ordre du jour du sommet sera établi. Or, cet ordre du jour n’est pas encore arrêté », a déclaré M. Lavrov, ajoutant qu’aucune rencontre n’était donc prévue pour l’instant.
Lors du sommet de l’Alaska, M. Poutine a accepté des garanties de sécurité pour l’Ukraine après la guerre.
M. Trump a annoncé plus tard que les pays européens fourniraient des garanties de sécurité à l’Ukraine en coordination avec les États-Unis, et a suggéré que les Européens accepteraient de fournir des troupes sur le terrain pour empêcher de futures agressions.
M. Lavrov a toutefois déclaré le 20 août que les propositions européennes de déployer des troupes en Ukraine après la guerre signifieraient une « intervention étrangère », ce qui, selon lui, est inacceptable pour Moscou.
Lors d’une conférence de presse, M. Lavrov a déclaré que Moscou n’accepterait pas les garanties de sécurité collective négociées sans la Fédération de Russie.
« C’est une route qui ne mène nulle part », a-t-il ajouté.
Le 22 août, M. Zelensky a critiqué Moscou pour avoir exigé d’être inclus dans toutes les garanties de sécurité.
« La Russie ne veut pas, n’a pas voulu et ne voudra pas mettre fin à la guerre maintenant », a déclaré M. Zelensky aux journalistes. « Elle veut lancer des ultimatums et les utiliser pour retarder la fin de cette guerre. »
Dans un message surprise publié le 21 août, M. Trump a déclaré que l’Ukraine ne pouvait pas gagner sa guerre sans lancer des attaques contre la Russie, critiquant la politique américaine antérieure qui permettait seulement à Kiev de se défendre, et non d’attaquer.
« Il est très difficile, voire impossible, de gagner une guerre sans attaquer le pays d’un envahisseur », a écrit M. Trump sur Truth Social.
« C’est comme une grande équipe sportive qui a une défense fantastique, mais qui n’a pas le droit d’attaquer. Elle n’a aucune chance de gagner ! C’est pareil entre l’Ukraine et la Russie. »
M. Trump a critiqué l’administration précédente pour avoir limité Kiev.
Il a écrit que le président Joe Biden « a refusé de laisser l’Ukraine RIPOSTER, lui permettant seulement de SE DÉFENDRE. Quel est le résultat ? »
« Quoi qu’il en soit, cette guerre n’aurait JAMAIS eu lieu si j’avais été président ; AUCUNE CHANCE. Des temps passionnants nous attendent ! »

Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.
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