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Donald Trump affirme avoir exhorté à la retenue les pays proposant de « remettre le Hamas au pas »

Le président américain a décrit le durcissement de l’opposition internationale à l’égard du Hamas sur fond de tensions autour du cessez-le-feu en cours à Gaza.

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Le président Donald Trump fait une déclaration lors d’un sommet sur Gaza à Charm el-Cheikh, le 13 octobre 2025.

Photo: Khaled Desouki/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

Le président Donald Trump a déclaré qu’un réseau de pays du Moyen-Orient et des environs cherchait activement une occasion de « remettre le Hamas à sa place », mais il appelle à la retenue pour l’instant.
« De nombreux ALLIÉS DÉSORMAIS FORMIDABLES au Moyen-Orient, et dans les régions avoisinantes, m’ont explicitement et fermement, avec un grand enthousiasme, informé qu’ils accueilleraient favorablement l’opportunité, à ma demande, d’entrer à GAZA avec une force massive et de ‘remettre [au pas] le Hamas’ si le Hamas continue à mal agir, en violation de l’accord conclu avec nous », a écrit Trump le 21 octobre dans une publication sur sa plateforme Truth Social.
Les propos du président interviennent après que le gouvernement israélien a accusé le groupe terroriste Hamas d’avoir violé un accord de cessez-le-feu que l’administration Trump a contribué à négocier pour la bande de Gaza. Le Qatar et l’Égypte ont également œuvré à la médiation de cet accord.
Le président a estimé que cet élan de soutien en faveur d’une action contre le Hamas témoignait d’un amour et d’un esprit au Moyen-Orient « [qui] n’avaient pas été vus depuis mille ans ! ». Il a toutefois indiqué qu’il choisissait d’attendre et d’observer la conduite du Hamas.
« J’ai dit à ces pays, et à Israël, ‘PAS ENCORE !’ Il y a encore l’espoir que le Hamas fasse ce qui est juste. S’il ne le fait pas, la fin du Hamas sera RAPIDE, FURIEUSE ET BRUTALE ! », a écrit Trump sur les réseaux sociaux.
Outre la cessation des hostilités, l’accord de cessez-le-feu impose au Hamas de restituer tous les otages, vivants ou morts, détenus dans la bande de Gaza. Le mouvement a remis 20 otages vivants conformément aux termes de l’accord, tout en invoquant des retards pour localiser et rendre les dépouilles d’autres otages décédés.
Vingt-huit otages étaient présumés décédés au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre. Le Hamas devait initialement, d’ici au 13 octobre, localiser et remettre l’intégralité des corps des otages décédés, mais n’a pas encore rempli cette obligation.
Au 21 octobre, le Hamas avait remis 13 des 28 dépouilles. Le mouvement a affirmé rencontrer des difficultés à retrouver d’autres corps enfouis sous les décombres dans le territoire ravagé par la guerre, tandis qu’Israël s’est inquiété de lenteurs délibérées.
La semaine dernière, le Hamas a dénoncé les retards dans la réouverture du point de passage de Rafah, estimant que le maintien de sa fermeture « constitue une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et un reniement des engagements pris devant les médiateurs et les pays garants ». Le mouvement a ajouté que garder le passage fermé empêcherait aussi l’acheminement d’équipements pouvant servir à dégager les décombres dans la recherche des corps des otages.

Des accusations ébranlent le cessez-le-feu

L’administration Trump présente le cessez-le-feu en cours à Gaza comme un volet d’un plan plus large en 20 points qui prévoit à terme le désarmement du Hamas. À ce stade, le mouvement conserve ses armes et exerce une influence sur de vastes zones de la bande de Gaza.
Interrogé le 13 octobre sur des combats du Hamas avec des rivaux et sur la reprise de son contrôle dans certaines zones d’où les forces israéliennes se sont retirées, Trump a déclaré : « Nous leur avons donné notre feu vert pour une période de temps. » Le lendemain, il a ajouté que le Hamas « a tué un certain nombre de membres de gangs, et cela ne m’a pas beaucoup dérangé, pour être honnête. »
Le Hamas s’est affronté à diverses factions armées rivales dans la bande de Gaza, dont certaines que ses dirigeants accusent de collaborer avec le gouvernement israélien.
Ces derniers jours, toutefois, les autorités américaines ont fait part d’une inquiétude croissante concernant des représailles du Hamas visant des civils.
De la fumée s’élève après une frappe israélienne ayant visé un bâtiment dans le camp de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 octobre 2025. (EYAD BABA/AFP via Getty Images)

De la fumée s’élève après une frappe israélienne ayant visé un bâtiment dans le camp de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 octobre 2025. (EYAD BABA/AFP via Getty Images)

« Nous exhortons fermement le Hamas à suspendre immédiatement la violence et les tirs contre des civils palestiniens innocents à Gaza  », a déclaré le 15 octobre l’amiral Brad Cooper, commandant du U.S. Central Command.
Le 18 octobre, le Département d’État américain a publié un message avertissant que le Hamas préparait encore des attaques visant la population de la bande de Gaza. Le Département d’État a souligné que de telles attaques constitueraient une violation du cessez-le-feu.
Alors que des responsables du Hamas ont justifié des affrontements et exécutions de rivaux, ils ont démenti l’allégation du Département d’État selon laquelle le mouvement préparerait une offensive plus large contre la population de Gaza.
Les tensions ont de nouveau flambé le 19 octobre, lorsque l’armée israélienne a signalé que le Hamas avait attaqué ses forces à Rafah avec une arme antichar, tuant deux soldats israéliens. La branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, a publié le 19 octobre un communiqué niant tout lien avec des attaques dans le secteur de Rafah et affirmant que ses forces n’avaient plus été en contact avec des groupes de cette zone depuis mars. Les Brigades al-Qassam ont en outre réaffirmé leur engagement envers le cessez-le-feu.
À la suite de l’incident de Rafah, les forces israéliennes ont mené, le 19 octobre, une série de frappes à travers la bande de Gaza.
Le vice-président JD Vance s’est rendu en Israël mardi et a assuré que les différends dans le processus actuel de cessez-le-feu pourraient être résolus.
« Il y aura des hauts et des bas, il y aura des moments où les choses ne sembleront pas particulièrement bien aller », a déclaré M. Vance. « Mais compte tenu de cela et de l’histoire du conflit, je pense que tout le monde devrait être fier de là où nous en sommes aujourd’hui. »
Jacob Burg, Melanie Sun, Joseph Lord ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters et l’Associated Press