Logo Epoch Times

Exclusif

Guerre Russie-Ukraine

Des pays européens soutiennent l’appel de Donald Trump à un cessez-le-feu sur les lignes actuelles en Ukraine

Donald Trump a déclaré que l’Ukraine devrait céder les territoires du Donbass déjà sous contrôle russe afin de mettre fin à la guerre.

top-article-image

Un homme roule en trottinette électrique tandis que de la fumée s’élève derrière des immeubles d’habitation après une attaque de drones et de missiles russes à Kyiv, le 7 septembre 2025, en pleine invasion russe de l’Ukraine.

Photo: OLEKSII FILIPPOV/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 6 Min.

Une coalition de dirigeants européens a publiquement approuvé, le 21 octobre, le plan de cessez-le-feu du président Donald Trump pour l’Ukraine, signalant un soutien à travers le continent à une fin négociée de la guerre fondée sur les positions actuelles des lignes de front.
Dans une déclaration conjointe, les pays — parmi lesquels le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, le Danemark, la Finlande, la Norvège et l’Ukraine — ont apporté leur soutien à l’appel de Washington à l’arrêt immédiat des combats, en précisant que la ligne de contact actuelle doit servir de point de départ à des négociations de paix durables.
Cet appui constitue le premier soutien européen coordonné à l’initiative de Trump en faveur d’un cessez-le-feu reflétant les réalités du champ de bataille — une approche qui divise les décideurs occidentaux depuis que le président a évoqué publiquement cette idée en août.
« Les tactiques de temporisation de la Russie ont démontré à maintes reprises que l’Ukraine est la seule partie réellement attachée à la paix. Nous voyons tous que Poutine continue de choisir la violence et la destruction », indique le texte.
« Par conséquent, il est clair pour nous que l’Ukraine doit être dans la position la plus forte possible — avant, pendant et après tout cessez-le-feu. »
La déclaration ajoute qu’il faut accentuer la pression sur « l’économie russe et son industrie de défense » jusqu’à ce que le président Vladimir Poutine soit « prêt à faire la paix », et précise que des mesures sont en cours d’élaboration « pour utiliser la pleine valeur des avoirs souverains russes immobilisés afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires ».
Une réunion du Conseil européen est prévue à Bruxelles le 23 octobre, tandis qu’une réunion distincte de la Coalition des volontaires est programmée à Londres le 24 octobre, afin de discuter des moyens de renforcer le soutien à Kiev.
La coalition — mise sur pied par la France et le Royaume-Uni en février — a tenu de nombreuses discussions à divers niveaux pour définir ce que les pays pourraient apporter militairement à l’Ukraine et pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau une fois une trêve finale conclue.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assistera à la réunion de Londres, selon le président français Emmanuel Macron.
Le 19 octobre, Trump a déclaré que l’Ukraine devrait céder les territoires du Donbass déjà sous contrôle russe afin de mettre fin à la guerre.
« Nous pensons qu’ils devraient simplement s’arrêter aux lignes où ils sont, les lignes de front », a dit le président à des journalistes à bord d’Air Force One.
« Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front. Rentrer chez eux. Cesser de tuer des gens et en finir. »
Interrogé sur le sort de la région orientale du Donbass, Trump a répondu : « Qu’elle soit découpée telle qu’elle est. Elle est déjà morcelée. Je pense que 78 % du territoire est déjà pris par la Russie. »
« Laissez-la telle qu’elle est, pour l’instant. Ils pourront négocier quelque chose plus tard. »
Le président a toutefois précisé qu’il n’avait jamais discuté d’une cession de l’ensemble du Donbass à Moscou lors de sa dernière rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le 17 octobre, Trump a reçu Zelensky à la Maison-Blanche, occasion à laquelle il a exprimé l’espoir de pouvoir résoudre la guerre russo-ukrainienne sans envoyer de missiles Tomahawk à Kiev.
Cette visite faisait suite à ce que Trump a qualifié d’appel téléphonique « très productif » avec Poutine, le 16 octobre.
Pendant ce temps, Moscou a démenti des informations initialement publiées par CNN selon lesquelles la rencontre envisagée entre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d’État Marco Rubio aurait été repoussée.
« Je tiens à souligner qu’il est impossible de suspendre ce qui n’a pas été convenu. Je suis sûr que nous continuerons d’être confrontés à des situations où divers médias, notamment occidentaux, publient des informations infondées et fallacieuses afin de faire les gros titres et de susciter des spéculations et des questions, de les diffuser et de faire en sorte qu’elles soient analysées comme les Occidentaux le souhaitent », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, selon l’agence d’État TASS.
Trump a indiqué le 16 octobre qu’il rencontrerait Poutine à Budapest pour des pourparlers de paix, et que le sommet pourrait se tenir dans un délai de deux semaines.
Cependant, avant cette rencontre pressentie dans la capitale hongroise, Lavrov et Rubio sont censés se voir en personne pour aplanir les différends, dont Moscou a déjà affirmé qu’ils étaient « nombreux », selon TASS.
Trump et Poutine s’étaient déjà rencontrés à Anchorage, en Alaska, en août ; il s’agissait de la première rencontre en personne entre un président américain et Poutine depuis le lancement par la Russie de son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022.
Victoria Freidman a contribué à la rédaction de cet article.