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Fusillade dans une église mormone du Michigan : ce qu’il faut savoir

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Les services de secours interviennent sur les lieux d'une fusillade et d’un incendie à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, le 28 septembre 2025 à Grand Blanc, Michigan.

Photo: Bill Pugliano/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Un office dominical s’est transformé en cauchemar à Grand Blanc, dans le Michigan, le 28 septembre, lorsqu’un homme a défoncé les portes de l’église au volant de son véhicule avant d’ouvrir le feu avec un fusil.
Son intrusion a également provoqué un incendie, entraînant la mort de cinq personnes, dont l’auteur des faits, neutralisé par la police. Huit autres ont été blessées.
Grand Blanc est une commune d’environ 8000 habitants.
Voici ce que l’on sait à ce stade.

Ce qui s’est passé

La chapelle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours était la cible de l’attaque.
Le premier appel au 911 a été passé vers 10h25, heure locale, et les policiers ont abattu le tireur à 10h33, selon les autorités.
Le secteur a été évacué, et les forces locales comme fédérales sont intervenues dans la chapelle, qui est restée en feu un certain temps après l’impact initial.

Poursuite des recherches de victimes

La police a indiqué que l’auteur présumé, Thomas Jacob Sanford, avait volontairement incendié l’église.
Selon une conférence de presse datée du 29 septembre, deux personnes sont décédées des suites de leurs blessures par balles et huit autres ont été hospitalisées.
Deux autres corps ont été retrouvés dans les décombres calcinés de l’édifice.
D’après les autorités, personne n’a été porté disparu pour l’instant.

Le tireur

On ignore encore le mobile qui aurait poussé M. Sanford, 40 ans, résidant à Burton près de Grand Blanc, à s’en prendre à l’église.
D’après les registres militaires, M. Sanford était un vétéran de la guerre d’Irak et avait servi dans le Corps des Marines de 2004 à 2008.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré le 29 septembre que la famille Sanford coopérait avec le FBI.
Interrogé par les journalistes, le chef de la police de Grand Blanc Township, William Renye, a précisé que le suspect avait déjà été arrêté par le passé, notamment pour cambriolage et conduite sous influence.

Réaction des forces de l’ordre à une « violence ciblée »

La police a qualifié la fusillade d’« acte de violence ciblé », tout en précisant ignorer pourquoi l’ex-Marine avait précipité son véhicule contre le bâtiment.
« Le FBI considère les faits comme un acte de violence ciblée et poursuit son enquête afin de déterminer le mobile », a affirmé Reuben Coleman, chef intérimaire du bureau de Detroit du FBI.
Des centaines de fidèles étaient présents à l’intérieur au moment des faits. L’incendie ayant été déclenché, les secours ont mis du temps avant de pouvoir identifier les victimes et entamer l’enquête.
M. Coleman a précisé qu’une équipe de collecte de preuves était sur place et que les analystes en renseignement poursuivaient l’examen de la scène de crime.
Le colonel James Grady, responsable de la police d’État du Michigan, a appelé la population à contacter les autorités au moindre comportement inhabituel.
« Cinquante-trois pour cent des attaques de masse laissent des indices préalables, et deux tiers des auteurs manifestent des comportements inquiétants », a-t-il relevé.
« Nous invitons donc chacun à rester vigilant et, en cas de doute ou de comportement suspect, à appeler aussitôt les autorités ou le 911. »

Les autorités mettent en garde contre la rhétorique clivante

La gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, s’est adressée à la presse le lendemain de l’attaque pour exprimer ses condoléances à la communauté et aux familles touchées.
« Il n’y a pas de place pour ça dans notre société. Absolument aucune place », a-t-elle martelé.
« Je sais que cette communauté est sous le choc. Je veux que les habitants sachent que l’État du Michigan est à leurs côtés. Leur peine est la nôtre. »
Elle a également rappelé que « les spéculations ne sont pas utiles et peuvent être très dangereuses. Je demande donc simplement aux gens de modérer leurs propos ».
M. Renye a qualifié l’événement d’« acte maléfique de violence ».
« Ce n’est pas Grand Blanc… [Cela] ne définit pas Grand Blanc et qui nous sommes. Nous sommes une communauté, et je suis convaincu qu’ensemble, nous allons construire une communauté plus forte suite à cet incident », a-t-il souligné.