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Accord franco-algérien de 1968Bruno Retailleau à Emmanuel Macron : « Le vote sur l’accord franco-algérien ne peut être ignoré »
Bruno Retailleau, président des Républicains, s’est félicité du vote sur l’accord franco-algérien et a appelé Emmanuel Macron à « ne pas ignorer » la décision de l’Assemblée.

L'ancien ministre de l'Intérieur et président des Républicains, Bruno Retailleau, arrive à l'Élysée, à Paris, le 10 octobre 2025.
Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images
L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi une résolution déposée par le Rassemblement national visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968. Cette décision, non contraignante pour le gouvernement, marque une étape politique majeure dans la remise en cause d’un régime migratoire spécifique aux ressortissants algériens, en place depuis plus de cinquante ans.
Dans un communiqué publié sur X, le patron des Républicains Bruno Retailleau a affirmé : « Le président de la République, qui a choisi de s’en remettre à la démocratie parlementaire pour sortir de la crise politique, ne peut ignorer ce vote : l’Assemblée nationale s’est prononcée, Emmanuel Macron doit donc assumer la fermeté avec l’Algérie ».
Une résolution portée par la droite
Les députés Les Républicains ont « naturellement soutenu ce texte, conforme à ce que nous avons toujours demandé », précise Bruno Retailleau dans son communiqué. Il rappelle que, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, il avait déjà plaidé pour la fin de ce régime, estimant que « la diplomatie des bons sentiments a échoué et les privilèges accordés aux immigrés algériens n’ont plus lieu d’être ».
La résolution, qui vise à dénoncer l’accord de 1968, permet aux Algériens d’obtenir des titres de séjour de dix ans selon une procédure accélérée, ainsi que des facilités de regroupement familial. Ce statut dérogatoire, souvent critiqué, est au cœur des débats migratoires et diplomatiques entre Paris et Alger.
Emmanuel Macron appelé à la fermeté
Dans son communiqué, l’ancien ministre de l’Intérieur insiste sur la nécessité pour Emmanuel Macron d’assumer une politique de fermeté à l’égard de l’Algérie : « Emmanuel Macron doit donc assumer la fermeté avec l’Algérie ». Il souligne que la droite ne cédera rien à la gauche sur la question de l’immigration, « car elle aggrave tous les désordres sécuritaires, sociaux et budgétaires que subit aujourd’hui notre pays ».
Bruno Retailleau a rappelé également que ses députés ont voté pour la proposition de loi visant à rétablir le délit de séjour irrégulier, « pour lutter plus efficacement contre l’immigration illégale et envoyer un signal clair : les clandestins ne sont pas les bienvenus en France ». Malgré ce soutien, la mesure n’a pas pu être adoptée.
Une majorité de Français derrière la droite
Le président des Républicains conclut en affirmant que « c’est notre conviction et celle d’une immense majorité de Français qui réclame moins d’immigration ». Ce vote, selon lui, traduit une volonté claire de la représentation nationale de revoir les accords migratoires avec l’Algérie, et d’imposer une politique plus ferme dans les relations bilatérales.
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