Bolivie: Morales annonce qu’un mandat d’arrêt a été émis contre lui

-Le Président de la Bolivie Evo Morales lors d'une conférence de presse le 24 octobre 2019 à La Paz, en Bolivie. Photo de Javier Mamani / Getty Images.
L’ex-président bolivien Evo Morales, qui a démissionné dimanche au terme de trois semaines de protestations contre sa réélection, a annoncé qu’un mandat d’arrêt « illégal » avait été émis contre lui.
« Je dénonce devant le monde et le peuple bolivien qu’un officier de police a annoncé publiquement qu’il a reçu instruction d’exécuter un mandat d’arrêt illégal émis contre ma personne », a écrit l’ancien dirigeant socialiste sur Twitter.
« De la même manière, des groupes violents ont attaqué mon domicile. Les putschistes détruisent l’Etat de droit », a ajouté Evo Morales, 60 ans, dont on ignorait dimanche soir où il se trouvait.
La police a démenti de l’existence d’un tel mandat
Le commandant de la police, Vladimir Yuri Calderon, a démenti l’existence d’un tel mandat d’arrêt à la télévision locale Unitel. Seuls sont visés les magistrats du Tribunal suprême électoral (TSE), a-t-il déclaré.
Au pouvoir depuis 2006, Evo Morales a annoncé dimanche sa démission après avoir perdu le soutien de l’armée et de la police.
Un des principaux opposants a confirmé le mandat
Mais l’un des principaux opposants à Evo Morales, Luis Fernando Camacho, qui a joué un rôle clé dans le mouvement qui a conduit à sa démission, a confirmé l’existence d’un mandat d’arrêt contre lui.
« Confirmé!! Ordre d’arrestation pour Evo Morales!! La police et les militaires le recherchent dans le Chaparé », a écrit M. Camacho sur Twitter. Le Chaparé est une province du département de Cochabamba, dans le centre de la Bolivie.
« Les militaires lui ont pris l’avion présidentiel et il est caché dans le Chaparé, ils vont le chercher! JUSTICE! », a ajouté M. Camacho.
La présidente du TSE, Maria Eugenia arrêté
Le scrutin du 20 octobre avait abouti à la réélection de M. Morales pour un quatrième mandat allant jusqu’en 2025, une option pourtant rejetée par la population lors d’un référendum en février 2016.
Son score annoncé par le TSE, dépassant de plus de 10 points celui de son principal concurrent Carlos Mesa, avait aussitôt été qualifié de frauduleux par l’opposition.
En début de soirée, la police a arrêté la présidente du TSE, Maria Eugenia Choque, sur ordre du parquet, qui enquête sur des irrégularités commises dans le scrutin d’octobre, ainsi que le vice-président du TSE, Antonio Costas.
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