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Benyamin Netanyahou réunit les chefs de la sécurité après l’accusation d’une violation du cessez le feu par le Hamas
Selon l’accord, le Hamas doit restituer les dépouilles de tous les otages israéliens restants avant d’entamer la phase suivante du processus de paix.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’exprime lors d’une conférence de presse au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 10 août 2025.
Photo: GPO via Reuters/Capture d’écran via Epoch Times
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou va convoquer, le 28 octobre, les principaux responsables de la sécurité pour examiner les réponses possibles, après qu’Israël a accusé le Hamas d’avoir violé le cessez‑le‑feu négocié par les États‑Unis en restituant des restes partiels d’un otage qui, selon les autorités israéliennes, avait déjà été inhumé deux ans plus tôt.
Lundi, Israël a reçu, via le Comité international de la Croix‑Rouge, un cercueil contenant des restes appartenant à un otage décédé, identifié par la suite comme étant Ofir Tzarfati.
Enlevé par le Hamas lors du festival de musique Nova, le 7 octobre 2023, M. Tzarfati aurait vu ses restes récupérés à Gaza il y a environ deux ans, et son corps avait déjà été inhumé en Israël, selon le gouvernement.
Dans un communiqué publié lundi, les services de M. Netanyahou ont déclaré que la restitution de restes partiels de M. Tzarfati « constitue une violation claire de l’accord par l’organisation terroriste Hamas ». Le texte ajoute que le Premier ministre tiendra « une réunion de sécurité avec les chefs de l’appareil sécuritaire pour examiner les mesures d’Israël en réponse à ces violations ».
La porte‑parole du gouvernement, Shosh Bedrosian, a affirmé lundi que le Hamas avait creusé un trou, y avait placé des restes partiels de M. Tzarfati et les avait recouverts de terre, avant de les remettre à la Croix‑Rouge.
« Tsahal a capté toute la séquence au moyen d’un drone militaire. Il s’agit d’un acte délibéré, d’une tromperie honteuse qui n’est qu’un mensonge de plus parmi ceux que le Hamas diffuse depuis le début de la guerre », a‑t‑elle déclaré.
Selon le Forum des familles d’otages et de disparus, qui représente des proches de nombreux otages israéliens, le corps de M. Tzarfati avait été retrouvé en novembre 2023 et rapatrié pour être inhumé en Israël. En mars 2024, des restes supplémentaires avaient été restitués.
La famille Tzarfati s’est dite anéantie par ce qu’elle qualifie de « manipulation abjecte visant à saboter l’accord et à abandonner l’effort pour ramener tous les otages ».
« C’est la troisième fois que nous sommes contraints d’ouvrir la tombe d’Ofir et de réinhumer notre fils », a indiqué la famille dans un communiqué. « Le cercle était censé être “clos” en décembre 2023, mais il ne se referme jamais vraiment. Depuis, nous vivons avec une plaie qui se rouvre sans cesse. »
Respect du cessez‑le‑feu
Cette controverse sur l’application de l’accord intervient alors que les États‑Unis continuent de surveiller la trêve conclue le 10 octobre entre Israël et le Hamas.
Aux termes de l’accord, le Hamas est tenu de restituer les dépouilles de tous les otages israéliens restants avant d’entamer la phase suivante du plan de paix. Treize corps se trouveraient encore à Gaza.
Le Hamas affirme avoir des difficultés à localiser les restes en raison de l’ampleur des destructions dans la bande, tandis qu’Israël accuse le mouvement de retarder délibérément le processus.
Le président américain Donald Trump a averti la semaine dernière que le Hamas devait restituer « rapidement » les corps des otages décédés, sous peine de conséquences de la part des pays soutenant l’accord.
« Certains corps sont difficiles d’accès, mais d’autres peuvent être restitués maintenant et, pour une raison inconnue, ils ne le sont pas », a‑t‑il déclaré le 25 octobre sur Truth Social.
« Peut‑être cela a‑t‑il à voir avec leur désarmement, mais lorsque j’ai dit que “les deux côtés seraient traités équitablement”, cela ne vaut que s’ils respectent leurs obligations. Voyons ce qu’ils feront dans les 48 heures. Je suis cela de très près. »
Opérations de l’armée israélienne
Plus tôt mardi, les forces de sécurité israéliennes ont tué trois militants palestiniens en Cisjordanie occupée, près de la ville de Jénine, ont indiqué les autorités.
Selon la police israélienne et Tsahal, les hommes planifiaient des attaques dans le secteur de Jénine lorsque les forces ont ouvert le feu à leur sortie d’une grotte.
Deux ont été abattus sur‑le‑champ et le troisième, blessé, a été tué peu après. Une frappe aérienne a ensuite été menée pour détruire la grotte, a précisé l’armée, sans plus de détails.
Dans un communiqué, Tsahal a indiqué que les hommes « avaient pris part à des activités terroristes à Jénine », sans autre précision.
La semaine dernière, Tsahal a indiqué avoir mené une frappe dans le secteur de Nuseirat, au centre de Gaza, le 25 octobre, visant un membre du Jihad islamique accusé de préparer une attaque contre des soldats israéliens.
M. Netanyahou a défendu l’action de l’armée lors d’un Conseil des ministres, le 26 octobre, affirmant que la politique de sécurité d’Israël relevait entièrement de sa souveraineté et que le pays ne tolérerait aucune attaque.
« Israël est un État souverain », a‑t‑il déclaré. « Nous nous défendrons par nos propres moyens et continuerons de changer notre destin. »
Au cours du week‑end, l’Égypte a déployé une équipe d’experts et des engins lourds pour aider à localiser les dépouilles d’otages toujours présumés enterrés dans la bande de Gaza.

Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.
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