Logo Epoch Times

Recommandation

plus-iconGaza

Le Hamas remet des restes ne correspondant à aucun otage israélien, affirme le bureau de Netanyahu

Le désaccord autour des dépouilles des deux derniers otages intervient alors qu’Israël annonce la réouverture prochaine du poste-frontière de Rafah pour les départs vers l’étranger.

top-article-image

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu participe à une cérémonie commémorative d’État pour les soldats tombés pendant la guerre de deux ans à Gaza, au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem, le 16 octobre 2025.

Photo: Alex Kolomoisky/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 7 Min.

Les restes remis à Israël par le groupe terroriste Hamas le 2 décembre ne sont pas liés à l’un des otages israéliens décédés, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Israël a reçu ces restes, qualifiés de « découvertes » par le bureau du Premier ministre, le 2 décembre via la Croix-Rouge.
Après une procédure d’identification menée par le Centre national de médecine légale, les autorités israéliennes ont affirmé, dans une déclaration du 3 décembre, que les dépouilles ne correspondaient à aucun des otages israéliens.
« Une mise à jour a été communiquée aux familles des deux otages tombés. L’effort pour les ramener ne cessera pas tant que la mission ne sera pas accomplie : leur offrir une sépulture digne dans leur patrie », stipule le communiqué.
Conformément à l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis en octobre, le Hamas est tenu de restituer tous les otages, vivants ou décédés, à Israël.
Depuis l’annonce du plan de paix pour Gaza, les 20 otages vivants ont été rendus à Israël, et les restes de 26 otages décédés ont également été remis.
Deux otages décédés, l’officier de police israélien Ran Gvili et le ressortissant thaïlandais Sudthisak Rinthalak, demeurent toujours détenus à Gaza.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré le 3 décembre que « transférer des restes humains en prétendant faussement qu’ils appartiennent à un otage constitue un abus envers la véritable famille impliquée — et une nouvelle violation par le Hamas du cessez-le-feu. »
Le mois dernier, les autorités israéliennes avaient également accusé le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis en remettant des restes partiels d’un otage qui, selon les autorités israéliennes, avait déjà été inhumé deux ans plus tôt.
Le Hamas a précédemment indiqué qu’il rencontre des difficultés à localiser les dépouilles au milieu de la destruction massive à Gaza, tandis qu’Israël accuse le groupe de retarder délibérément le processus.
Le 3 décembre, les Brigades al-Qassam et al-Qods ont annoncé sur la chaîne Telegram d’Al-Aqsa TV — un média sous contrôle du Hamas  —avoir découvert des restes présumés appartenir à un otage israélien dans le nord de Gaza.

Otages décédés restants

MM. Gvili et Rinthalak, les deux derniers otages décédés encore retenus par le Hamas, ont tous deux été kidnappés durant l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas contre Israël, qui a déclenché le conflit à Gaza.
M. Gvili est le seul otage israélien décédé encore détenu par des organisations terroristes à Gaza. Policier dans une unité antiterroriste, il est mort lors des combats pour défendre le kibboutz Alumim, le 7 octobre 2023.
M. Rinthalak travaillait dans l’agriculture pour subvenir aux besoins de sa famille et a été enlevé dans les plantations près du kibboutz Be’eri, selon le « Hostages and Missing Families Forum », représentant la majorité des familles d’otages israéliens.
Le 28 novembre, M. Netanyahu a informé les parents de M. Gvili des efforts en cours pour ramener ses restes en vue d’une sépulture conforme à la tradition juive. Il a également échangé avec Boonyarit Vichienpuntu, ambassadeur de Thaïlande en Israël, réaffirmant l’engagement du pays à la restitution de M. Rinthalak.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël, au cours de laquelle les terroristes ont tué environ 1.200 personnes et capturé 251 otages.
Le ministère de la Santé de Gaza, sous direction du Hamas, a indiqué le 3 décembre que plus de 70.000 personnes sont mortes à Gaza depuis le début du conflit. Ce chiffre ne distingue pas les combattants des civils et inclut certains décès de causes naturelles. Ces données n’ont pas pu être vérifiées indépendamment.

Mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu

Le cessez-le-feu d’octobre prévoit un plan en plusieurs phases pour garantir l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire à Gaza, via les Nations unies, le Croissant-Rouge et d’autres agences neutres.
Il stipule également que le poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et Gaza, rouvrira dans les deux sens, selon les mêmes procédures que celles du précédent accord de cessez-le-feu du 19 janvier.
Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), chargé de la mise en œuvre de la politique israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a déclaré le 3 décembre que le poste-frontière rouvrira dans les prochains jours.
« Conformément à l’accord de cessez-le-feu et à la directive de l’exécutif politique, le poste-frontière de Rafah rouvrira dans les jours qui viennent exclusivement pour la sortie des résidents de Gaza vers l’Égypte », indique le communiqué du COGAT. « La sortie des résidents via Rafah sera facilitée en coordination avec l’Égypte, après validation sécuritaire d’Israël et sous supervision de la mission de l’Union européenne, selon le mécanisme qui était en vigueur en janvier 2025. »
La prochaine étape du plan de paix négocié par les États-Unis prévoit le désarmement du Hamas et l’élimination de l’infrastructure militaire et de l’arsenal du groupe terroriste.
Les États-Unis collaboreront avec leurs partenaires arabes et internationaux pour établir une Force internationale de stabilisation (ISF) destinée à sécuriser Gaza durant la transition de la guerre à une gouvernance pacifique.
À mesure que l’ISF prendra le contrôle et assurera la stabilité à Gaza, le plan de paix requiert que l’armée israélienne se retire progressivement de l’enclave, à l’exception d’un périmètre de sécurité.
Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.

Articles actuels de l’auteur