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Israël reçoit la dépouille d’un otage thaïlandais détenu par le Hamas, annonce le bureau de Netanyahu
À la suite de la restitution de la dépouille du ressortissant thaïlandais Sudthisak Rinthalak, un seul otage décédé reste encore à rapatrier.

Ancien otage israélien, Eitan Horn (2e en partant de la dr.), aux côtés de son frère et ex otage Yair Horn (à dr.), prend la parole lors d’un rassemblement organisé par des familles d’otages pour réclamer le retour des corps des derniers captifs toujours présumés ensevelis sous les décombres de Gaza après leur enlèvement par des membres du Hamas le 7 octobre 2023, sur la place des Otages, à Tel Aviv, le 1er novembre 2025.
Photo: JACK GUEZ/AFP via Getty Images
Israël a reçu la dépouille de l’un des deux derniers otages décédés détenus par le groupe terroriste Hamas dans la bande de Gaza, a annoncé, le 4 décembre, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Les autorités israéliennes ont confirmé avoir pris possession du corps de Sudthisak Rinthalak, ouvrier agricole thaïlandais de 42 ans, tué le 7 octobre 2023 lors de l’attaque lancée par le Hamas contre le sud d’Israël.
Sa famille a été informée de la restitution de ses restes à l’issue d’une procédure formelle d’identification menée par le Centre national de médecine légale de Tel‑Aviv.
M. Rinthalak est l’un des deux derniers otages décédés encore détenus par le Hamas à Gaza, après l’attaque du 7 octobre 2023 au cours de laquelle les terroristes ont tué environ 1200 personnes et enlevé 251 otages.
Le bureau de M. Netanyahu a précisé que la coordination pour le retour de la dépouille en Thaïlande, en vue de son inhumation, serait assurée par l’ambassade de Thaïlande en Israël.
« Le gouvernement d’Israël partage la profonde douleur de la famille Rinthalak, du peuple thaïlandais et de toutes les familles des otages morts », a‑t‑il indiqué dans un communiqué daté du 4 décembre.
L’ambassade de Thaïlande à Tel‑Aviv a indiqué que le rapatriement serait organisé « dans les plus brefs délais ».
Dernier otage
M. Rinthalak est désormais l’un des 27 otages décédés dont les dépouilles ont été restituées depuis l’entrée en vigueur, en octobre, du plan de paix négocié par les États‑Unis.
Les 20 otages encore en vie ont également été libérés dans le cadre de cet accord, qui impose au Hamas de remettre l’ensemble des captifs — morts ou vivants — avant que le plan ne puisse passer à la phase suivante.
Un seul otage décédé n’a pas encore été restitué : Ran Gvili, policier et membre de l’unité nationale antiterroriste, tué alors qu’il défendait le kibboutz Alumim, le 7 octobre 2023.
Le bureau de M. Netanyahu a qualifié M. Gvili de « héros » et assuré que les autorités israéliennes « travaillaient sans relâche » pour récupérer sa dépouille afin de l’inhumer.
Le ministère israélien des affaires étrangères a indiqué, le 4 décembre, que Ran Gvili avait été détenu « depuis 790 jours », ajoutant que le refus du Hamas de restituer sa dépouille constituait une violation du cessez‑le‑feu et « un cruel déni de dignité ».
« Ran Gvili a droit à des funérailles dignes. Sa famille attend. Ran doit rentrer à la maison. Maintenant. »
Mise en œuvre du cessez‑le‑feu
Depuis l’entrée en vigueur, en octobre, du cessez‑le‑feu négocié sous l’égide de Washington, Israël et le Hamas s’accusent mutuellement, à plusieurs reprises, d’en violer les termes, tout en affirmant rester engagés dans la mise en œuvre de la première phase du plan de paix.
L’armée israélienne a indiqué, le 3 décembre, que ses forces avaient affronté des hommes armés sortis d’infrastructures souterraines dans l’est de Rafah, blessant cinq soldats israéliens au cours de l’échange de tirs.
Elle a précisé avoir ensuite frappé un combattant du Hamas dans le sud de la bande de Gaza en riposte.
Le ministre de la défense, Israel Katz, a déclaré, le 4 décembre, qu’Israël continuerait « d’agir avec fermeté contre toute violation et contre l’ensemble des infrastructures terroristes du Hamas à Gaza — jusqu’au retour du dernier otage et à la destruction de toutes les capacités du Hamas ».
Le Hamas, via sa chaîne Telegram d’Al‑Aqsa TV, a estimé, le 3 décembre, que cette frappe israélienne témoignait d’un « mépris de l’accord de cessez‑le‑feu » et affirmé qu’Israël portait « l’entière responsabilité » de toute escalade.
Le 4 décembre, le porte‑parole du Hamas, Hazem Qassem, a assuré que le mouvement continuait de respecter l’accord, citant la remise, la veille, du corps du captif israélien.
M. Qassem a ajouté que le Hamas entendait « régler entièrement le dossier des échanges de prisonniers » et a appelé les médiateurs et les États garants à faire pression sur Israël pour qu’il « mette fin à ses violations » et remplisse ses engagements, notamment la réouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens.
Le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), organisme israélien chargé de l’application de la politique gouvernementale à Gaza et en Cisjordanie, a fait savoir, le 3 décembre, que le passage de Rafah devait rouvrir « dans les prochains jours » dans le cadre de l’accord, mais uniquement pour la sortie des résidents.
Une fois l’ensemble des otages récupérés, la deuxième phase de l’accord, négocié par les États‑Unis, doit débuter, comprenant le désarmement du Hamas et le démantèlement de ses infrastructures militaires.
Le plan prévoit également la création d’une Force internationale de stabilisation (ISF) chargée de se déployer à Gaza pendant la transition entre le régime de temps de guerre et un mode de gouvernance civile.
Le texte prévoit en outre la mise en place d’un gouvernement intérimaire technocratique composé d’experts palestiniens et internationaux, placé sous la supervision d’un « Conseil de la paix » présidé par le président Donald Trump.
Le mois dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution rédigée par les États‑Unis, entérinant le plan de cessez‑le‑feu pour Gaza porté par M. Trump.

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