« Arrêtez ! Franchement, arrêtez ! »: Bruce Toussaint recadre Marine Tondelier sur l’usage du terme « déportation »

La secrétaire nationale du parti écologiste français Marine Tondelier
Photo: SEBASTIEN BOZON / AFP
L’interception de la flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza a entraîné plusieurs réactions politiques en France, notamment celle de Marine Tondelier (EELV) évoquant le sort de ses compatriotes expulsés comme celui de « déportés ».
Dans son intervention dans la matinale Bonjour ! de TF1 le 10 octobre, la secrétaire générale d’EELV a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une déportation ingorant que le terme « deportation » en anglais ne se traduisait pas par « déportation » dans ce contexte, mais par « déplacement ».
Le journaliste Bruce Toussaint l’a tout de suite reprise sur l’utilisation du mot « déportation » et ce à quoi ce terme faisait réellement référence.
La polémique autour du terme « déportés »
Invitée le 10 octobre par Bruce Toussaint sur la matinale de TF1 à commenter le retour des militants de la Flottille pour Gaza arrêtés par les autorités israéliennes, Marine Tondelier a qualifié le transfert de ces personnes de « déportation ».
Selon elle, Mélissa Camara, eurodéputée française interpellée en Israël après sa participation à la flottille, aurait été « déportée ». « Il se trouve qu’elle est aujourd’hui en prison et qu’elle sera déportée d’ici 72 heures », a déclaré la responsable écologiste.
Mais l’emploi de ce mot a fait aussitôt sursauter Bruce Toussaint qui est intervenu pour recadrer la responsable écologiste : « Arrêtez ! Non, franchement, arrêtez ! Vous savez très bien ce que signifie la déportation… ». « C’est le terme juridique qui est dans les papiers », s’est-elle défendue.
Le journaliste a expliqué ensuite que chacun devait faire son « boulot », le sien étant d’apporter une clarification aux téléspectateurs. « Ce terme est absolument déplacé. Merci beaucoup, Marine Tondelier » a-t-il conclu avant de clore l’interview.
Marine Tondelier s’excuse le lendemain
Face à la vague de réactions, Marine Tondelier a tenté de préciser ses propos le lendemain sur X : « En aucun cas je ne souhaite promouvoir des amalgames qui sont contraires à mes valeurs et mon éthique. Je sais le poids de l’histoire, l’importance de la question mémorielle ».
« Le mot n’était pas approprié, et, en réalité, mal traduit dans les documents qui m’ont été remis. Je m’en excuse. » a-t-elle ajouté. « Le mot anglais « deportation », qui n’a pas la même charge émotionnelle dans le monde anglo-saxon qu’en France, vaut à la fois pour nos mots français « déportation » et « expulsion ». »
La déclaration de Marine Tondelier intervient dans un contexte de radicalisation des débats en France sur Israël. Le choix du terme « déportés » arrive dans ce climat de tension sociale et politique, où des camps politiques, médiatiques, universitaires ou militants s’opposent parfois violemment sur le sort de la Palestine et d’Israël.
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