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Arbre du souvenir d’Ilan Halimi abattu : deux frères jumeaux écroués

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Une photo d'Ilan Halimi est visible sur un mémorial improvisé, le 13 février 2019 à Sainte-Geneviève-des-Bois, après une cérémonie en son hommage.

Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Deux frères jumeaux de 19 ans, soupçonnés d’avoir abattu l’olivier planté en mémoire d’Ilan Halimi à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), ont été placés en détention provisoire dans l’attente d’être jugés en octobre, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les deux jeunes hommes ont été déférés mercredi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Bobigny, où l’affaire a été renvoyée au 22 octobre, a précisé le parquet à l’AFP. Ils seront jugés pour destruction de bien aggravée et violation de monument dédié à la mémoire des morts commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion.

« Un élan de solidarité remarquable »

L’abattage de l’arbre s’est produit dans la nuit du 13 au 14 août dernier. L’olivier avait été planté en 2011 au jardin d’Alcobendas d’Épinay-sur-Seine, ville de plus de 55 000 habitants située à une dizaine de kilomètres au nord de Paris. Cette destruction avait suscité une indignation unanime au sein de la classe politique française.

Le maire d’Épinay-sur-Seine, Hervé Chevreau (DVD), a indiqué à l’AFP que plusieurs arbres seraient replantés à l’automne en mémoire d’Ilan Halimi. Il a évoqué « un élan de solidarité remarquable » pour le don de nouveaux oliviers à la ville. La municipalité n’a pas précisé le nombre exact d’arbres qui seraient plantés ni leur emplacement exact.

Ciblé en raison de ses origines juives

Ilan Halimi était un citoyen français de confession juive, âgé de 23 ans au moment de sa mort. Il avait été séquestré et torturé en janvier 2006 à Bagneux (Hauts-de-Seine) par un groupe d’une vingtaine de personnes qui se faisaient appeler le « gang des barbares », sous la direction de Youssouf Fofana. Le jeune homme travaillait comme vendeur dans un magasin de téléphones portables à Paris.

Après 24 jours de captivité et de tortures, Ilan Halimi avait été abandonné menotté et nu près de la voie ferrée de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne, le 13 février 2006. Découvert par des passants, il était mort pendant son transfert à l’hôpital. L’enquête avait établi que le gang avait ciblé la victime en raison de ses origines juives, estimant que sa famille disposerait d’argent pour payer une rançon.

Il s’agit du deuxième acte de vandalisme visant des arbres plantés en hommage à Ilan Halimi. En 2019, deux autres arbres commémoratifs, dont l’un portait la photo de la victime, avaient été sciés à Sainte-Geneviève-des-Bois, où il avait été retrouvé agonisant. D’autres arbres avaient ensuite été replantés dans cette commune de l’Essonne. Les auteurs de ces dégradations n’avaient pas été identifiés à l’époque.