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Après sa réélection, la présidente de Taïwan cible des médias chinois

Chinese state media accused Taiwan President Tsai Ing-wen of "dirty tactics" and cheating after she was re-elected with a landslide victory in a stunning rebuke of Beijing's campaign to isolate the self-ruled island.

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-La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen sourit lors d'un rassemblement avec des partisans devant son siège de campagne à Taipei le 11 janvier 2020. Les votes étaient comptés après une bataille électorale dominé par les relations tendues de l'île démocratique avec la Chine. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.

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Durée de lecture: 4 Min.

Les médias d’Etat chinois accusaient dimanche la présidente de Taïwan, réélue la veille à une large majorité pour un second mandat, de « tricherie » et cherchaient à discréditer sa victoire, vue comme un camouflet pour Pékin.

Tsai Ing-wen, qui a fait campagne contre l’autoritarisme de Pékin, a remporté samedi la présidentielle taïwanaise avec 57,1% des suffrages malgré la campagne d’intimidation économique et diplomatique du pouvoir communiste pour isoler l’île.

Commentaires des médias chinoises, contrôlés par Pékin

Les médias de Pékin, strictement contrôlés par le pouvoir communiste, relativisaient toutefois la portée de cet événement et s’interrogeaient sur sa légitimité.
« Ce n’est évidemment pas une élection normale », commentait dans un éditorial en anglais l’agence officielle Chine nouvelle.
Mme Tsai et le Parti démocratique progressiste (PDP) ont eu recours à de « sales tactiques telles que la tricherie, la répression et l’intimidation pour obtenir des votes », a écrit l’agence sans fournir d’explications.
Un autre éditorial de Chine nouvelle, publié en chinois, accusait Tsai Ing-wen d’avoir acheté des voix et assurait que des « forces obscures extérieures » étaient en partie responsables des résultats de l’élection.
La victoire de Tsai Ing-wen, qui a réuni 8,1 millions de voix soit davantage que lors de la présidentielle de 2016, est « un coup de chance », a noté Chine nouvelle.

-Les partisans de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, candidate à la présidentielle du Parti progressiste démocrate (DPP) au pouvoir assistent à un rassemblement au stade Xinzhuang de la ville de New Taipei le 5 janvier 2020. Photo de Sam Yeh / AFP via Getty Images.

La Chine n’accepte pas cette victoire

La Chine considère Taïwan comme une de ses provinces et a juré d’en reprendre un jour le contrôle, par la force si nécessaire.
Les tensions sont vives entre les deux rives du détroit de Taïwan car Mme Tsai refuse de reconnaître le principe de l’unité de Taïwan et de la Chine au sein d’un même pays  comme le réclame le pouvoir communiste.
Pour le Global Times, quotidien au ton volontiers nationaliste, ces tensions sont « orchestrées » par Tsai Ing-wen et son parti « pour susciter la peur chez les Taïwanais à l’égard du continent ». 

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Depuis l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen en 2016, Pékin a lancé contre Taïwan une campagne d’intimidation économique et diplomatique, espérant que cela pousserait les électeurs à soutenir un candidat qui lui est davantage favorable — sans succès.
La diplomatie chinoise s’est pour sa part fendu dimanche d’un communiqué laconique après la réélection de Tsai Ing-wen.
« Quoi qu’il arrive les faits ne changent pas: il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie de la Chine », a relevé Geng Shuang, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« La position du gouvernement ne changera pas », a ajouté M. Geng.