Ali,17 ans, a secouru la policière lors de la soirée du Nouvel An à Champigny

Ali, 17ans, a sauvé la policière des coups.
Photo: DR/Twitter
Deux jours après la violente agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne, Ali, 17 ans, était présent au moment des faits. Il est venu en aide à la gardienne de la paix qui était rouée de coups alors qu’elle se trouvait à terre.
Ali raconte : « Quand on est arrivé vers 22-23 heures, il y avait un monde de malade avec une queue comme à Disneyland. Les gens avaient froid et étaient à bout car le contrôle à l’entrée de la soirée se faisait très lentement. Comme le billet passait de 15 à 20 € à minuit, personne ne voulait payer davantage après avoir attendu des heures. Les gens ont commencé à doubler, s’énerver…
« Quelqu’un a crié ‘Tapez-les ! Tapez-les ! Ils sont tout seuls' », explique le jeune homme. « Et avec tous ceux qui avaient la haine, qui s’étaient fait gazer ou avaient reçu des tirs de flashball et tout… eh ben les deux policiers ont ramassé la haine de tout le monde ».
« Quelqu’un a crié ‘Tabassez les, prenez leurs armes' », Ali, témoin de la rixe à Champigny raconte pic.twitter.com/7WuVKqKunp
— BFMTV (@BFMTV) 2 janvier 2018
Les forces de l’ordre utilisent gaz lacrymogène et flash ball pour disperser la foule
Tout à coup, tout le monde s’est retrouvé devant la salle pour rentrer de force. « Un mur en brique est tombé. Des gens aussi sont tombés, je n’excuse pas ce qu’il s’est passé, mais ils ont réagi trop brusquement. Du coup, quand, un peu plus loin, ces deux policiers sont arrivés tout seuls, un mec a crié « tapez-les ! » Toute la haine que les gens avaient, ils l’ont déversée sur la dame et le monsieur. Les gens ont été traités comme des animaux et certains se sont malheureusement comportés comme des animaux », estime-t-il.
La femme est renversée, les coups de pied s’abattent sur elle
« Au début, ils étaient une grosse vingtaine, de toutes les couleurs, avec des filles aussi. Quand ils ont été moins nombreux, quelqu’un a essayé de lui prendre son arme. J’ai dit « c’est bon, lâchez-la » C’est à ce moment-là qu’il décide d’intervenir. « Je l’ai attrapée, je l’ai relevée, une fille l’a tenue avec moi et on l’a emmenée à un autre croisement et là, la BAC est arrivée et ils l’ont mise dans la voiture. »
A son réveil le lendemain, Ali découvre l’écho médiatique de l’affaire : « On ne parlait que de jeunes sauvages. Personne ne savait qu’il y avait aussi des jeunes qui l’ont aidée. Moi, je suis arabe et la fille qui l’a soutenue était noire. C’est important de le dire. »
Pour le moment, aucun responsable de l’agression n’a été interpellé.
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