Affaire Benalla : après avoir contredit l’Élysée, le directeur de l’ordre public revient sur ses déclarations

Photo: PHILIPPE WOJAZER/AFP/Getty Images
Dans un courrier destiné à Yaëm Braun-Pivet, présidente LaREM de la Commission des lois, Yaël Braun-Pivet, Alain Gibelin, le directeur de l’ordre public de la préfecture de police revient sur ses déclarations lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire. L’information, révélée par Le Figaro, laisse également entendre qu’Alain Gibelin pourrait être réauditionné prochainement.
Lors de celle-ci, il avait laissé entendre que l’Élysée avait menti au sujet de la sanction infligée à Alexandre Benalla en mai dernier. L’exécutif avait affirmé avoir suspendu l’ex-collaborateur de Macron, mais Alain Gibelin soutenait le contraire.
Interrogé par Marine Le Pen, M. Gibelin a également reconnu qu’Alexandre Benalla était présent à des réunions entre ses services et l’Élysée entre le 4 et le 19 mai, période pendant laquelle l’adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron était censé être suspendu.
L’Élysée avait opposé un « démenti formel » aux propos du directeur de l’ordre public et affirmé qu’Alexandre Benalla n’avait «participé à aucune réunion durant sa période de suspension».
« Donc le directeur de l’ordre public, M. Alain Gibelin, confirme que la suspension de 15 jours ayant frappé #AlexandreBenalla n’a jamais existé. C’est un très grave mensonge de l’Élysée. Un de plus… MLP #AffaireBenalla », a tweeté la présidente du Rassemblement national.
Or, dans une lettre adressée à la présidente de cette commission, la députée LaRem Yaël Braun-Pivet, Alain Gibelin explique avoir mal compris une question. Sa réponse s’en serait donc trouvée approximative, et pourtant d’importance car elle concerne la réalité de la sanction infligée à Alexandre Benalla par l’Élysée au mois de mai dernier, une mise à pied du 4 au 19 mai.
Le fonctionnaire de la préfecture de police sera réentendu par la commission d’enquête, annonce dans la foulée le patron des députés LaRem, Richard Ferrand.
« Pour le moment, il ne nous dit pas avoir menti mais avoir commis un erreur parce qu’il faut bien comprendre qu’on en était à 2 heures d’audition, qu’il était soumis à de nombreuses questions de députés et donc il avait l’air fatigué », a indiqué Yaël Braun-Pivet, qui estime « utile de le réauditionner ».

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