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Une alimentation saine pendant la grossesse réduit de 22 % le risque d’autisme chez l’enfant, selon une étude

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Un rapport a révélé qu'un enfant sur 36 âgé de 8 ans était autiste, contre un sur 44 en 2018.

Photo: Christopher Futcher/iStock

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Durée de lecture: 6 Min.

Les femmes qui adoptent une alimentation saine pendant leur grossesse pourraient réduire le risque d’autisme chez leurs enfants, selon une étude récente.

Cette étude évaluée par des pairs, publiée le 18 juillet dans la revue JAMA Network, s’est penchée sur la relation entre le régime alimentaire des femmes enceintes et le diagnostic d’autisme chez leurs enfants.

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 96.000 grossesses en Norvège et en Angleterre. Les enfants ont été suivis jusqu’à l’âge de 8 ans, voire au-delà. Les résultats ont montré que la « probabilité de diagnostic d’autisme était réduite de 22 % » chez les enfants dont les mères avaient suivi un régime prénatal sain.

Les chercheurs ont défini une alimentation saine comme comprenant des fruits, des légumes, des noix, du poisson et des céréales complètes, tout en limitant la consommation de viande rouge et transformée, d’aliments riches en graisses, de boissons sucrées et de glucides raffinés.

Une alimentation équilibrée pendant la grossesse a également été associée à une probabilité moindre que les enfants présentent des difficultés de communication sociale. En revanche, elle n’était pas liée à une réduction des comportements répétitifs ou restrictifs. Les chercheurs ont précisé qu’ils ne savaient pas si les associations observées dans l’étude étaient « causales » ou non. Ils ont appelé à de nouvelles recherches sur le sujet, notamment pour déterminer si ces liens varient selon les groupes alimentaires.

L’étude a été financée par plusieurs organismes, dont le UK Medical Research Council, le Wellcome Trust, l’université de Bristol, le ministère norvégien de la Santé et des Services sociaux, ainsi que le bureau du scientifique en chef du gouvernement écossais.

Un des chercheurs a déclaré un conflit d’intérêts, ayant reçu des subventions du UK Prevention Research Partnership et du NIHR pour d’autres travaux.

Une étude publiée en 2018 était arrivée à des conclusions similaires, indiquant que des « régimes alimentaires déséquilibrés » chez les femmes enceintes pouvaient constituer un facteur de risque de troubles du spectre autistique chez les enfants. Une consommation insuffisante de légumes pourrait entraîner un déficit en micronutriments tels que les vitamines et les minéraux, ont précisé les chercheurs. Une consommation trop faible de viande pourrait également provoquer un apport insuffisant en protéines. Par ailleurs, la prise de suppléments de calcium pendant la grossesse a été associée à un risque plus faible d’autisme.

L’autisme et les troubles du développement

L’autisme constitue un trouble majeur aux États-Unis. Selon un rapport publié en mars 2023, un enfant de 8 ans sur 36 est atteint d’autisme, contre un sur 44 en 2018. Ce chiffre est bien supérieur à l’estimation d’un sur 150 en 2000.

Entre 2009 et 2017, un enfant sur six âgé de 3 à 17 ans a reçu un diagnostic de trouble du développement, notamment d’autisme, de TDAH ou de paralysie cérébrale.

Les causes de cette forte hausse des cas d’autisme restent inconnues. Les explications avancées vont de la génétique à l’alimentation, en passant par certains médicaments ou facteurs de risque comme l’âge des parents.

En France, environ 700.000 personnes vivent avec un trouble du spectre autistique (TSA), dont environ 100.000 ont moins de 20 ans. Chaque année, environ 8000 enfants autistes naissent, ce qui correspond à environ 1 enfant sur 100. La prévalence chez les enfants a augmenté au fil des ans, et certaines études récentes estiment qu’entre 1 % et 2 % de la population est concernée par l’autisme. Ce chiffre englobe les diagnostics plus larges du spectre autistique selon les critères actuels.

Certaines études suggèrent qu’une exposition précoce des nourrissons à certaines substances, comme l’aluminium, pourrait jouer un rôle dans le développement du trouble. L’aluminium est largement utilisé dans les emballages alimentaires et dans de nombreux produits de santé, des antiacides aux vaccins.

Le temps passé devant les écrans pourrait également contribuer à des troubles du développement, dont l’autisme. Une étude publiée en janvier s’est intéressée à la manière dont les enfants réagissent face à la télévision et aux contenus vidéo. Les chercheurs ont constaté qu’une exposition précoce aux supports numériques était associée à des « réponses sensorielles atypiques » chez les enfants.

En s’appuyant sur cette étude, le chercheur et essayiste John Mac Ghlionn a écrit dans Epoch Times que « l’exposition excessive aux médias numériques durant les premières années de vie affecte négativement la manière dont les enfants perçoivent et réagissent à leur environnement ».
« Un bon traitement de l’information permet au cerveau de produire des réponses adaptées, a-t-il précisé. C’est essentiel pour le fonctionnement quotidien et le bien-être général… Un excès de temps d’écran semble perturber ce processus. »

Une étude japonaise menée en 2022 est arrivée à des conclusions similaires : un temps d’écran prolongé chez les garçons âgés d’un an était « significativement associé à un diagnostic de trouble du spectre autistique à 3 ans ». Aucune association de ce type n’a été observée chez les filles.

Enfin, une étude a révélé que les enfants autistes présentent des populations microbiennes intestinales altérées, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques.