Temu interrompt ses expéditions depuis la Chine après que M. Trump a mis fin à l’exemption de minimis

Une employée emballe des vêtements pour la société chinoise de commerce électronique Temu dans une usine de vêtements à Guangzhou, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 16 avril 2025.
Photo: Jade Gao/AFP via Getty Images
Le détaillant en ligne à bas prix Temu a annoncé le 2 mai qu’il cessait ses expéditions de Chine vers les États-Unis.
Vendredi, Temu, qui est géré par une filiale américaine de PPD Holdings, a déclaré dans un communiqué de presse transmis à Epoch Times que la plateforme passait « à un modèle d’exécution local ».
« Les prix pratiqués par Temu pour les consommateurs américains restent inchangés », précise le communiqué du 2 mai. « Toutes les ventes aux États-Unis sont désormais gérées par des vendeurs locaux, les commandes étant honorées dans le pays. »
Au début du mois d’avril, à la lumière de la fermeture imminente d’une politique commerciale qui facilitait le mouvement d’articles à bas prix de l’étranger vers les États-Unis, Temu a déclaré qu’elle augmenterait probablement ses prix dès le 25 avril.
Dans les jours qui ont suivi, certains utilisateurs ont fait savoir sur les médias sociaux qu’ils avaient constaté un coût d’importation équivalent aux droits de douane appliqués aux produits importés de Chine. Dès le 29 avril, des rapports indiquaient que le site ne faisait la promotion que d’articles « locaux » exemptés de tout droit de douane.
« Temu a activement recruté des vendeurs américains pour rejoindre la plateforme », mentionne le communiqué de Temu. « Cette évolution a pour but d’aider les commerçants locaux à atteindre plus de clients et à développer leurs activités. Ce changement fait partie des ajustements continus de Temu pour améliorer les niveaux de service. »
Dans le cadre d’une révision massive des politiques commerciales mondiales défendue par le président Donald Trump, le pays a mis fin le 2 mai à l’exemption dite de minimis pour certains articles importés de Chine et de sa région administrative spéciale, Hong Kong.
Vendredi, conformément à un décret, les États-Unis ont commencé à percevoir un droit de douane représentant 30 % de la valeur des colis d’une valeur maximale de 800 dollars expédiés par le réseau postal international, ou 25 dollars par colis. Le 1er juin, ce taux passera à 50 dollars par colis.
Les colis d’une valeur inférieure ou égale à 800 dollars et expédiés par d’autres moyens seront soumis aux droits de douane habituels, selon le décret.
Cette décision met fin à une politique de longue date consistant à ne pas percevoir de droits d’importation sur des articles dont la valeur est légalement considérée comme insignifiante.
En 2015, le Congrès des États-Unis avait voté le relèvement du seuil de minimis de 200 à 800 dollars.
Selon les données historiques recueillies par le service des douanes et de la protection des frontières, cette mesure a considérablement augmenté le nombre d’articles de faible valeur importés aux États-Unis en provenance de Chine. Le nombre d’importations de minimis a augmenté de 470 % entre l’année fiscale 2013 et l’année fiscale 2022, selon les données de l’agence douanière. En octobre 2024, l’agence traitait environ 4 millions d’envois de minimis par jour.
La suppression de l’exemption de minimis intervient alors que Washington est engagé dans un bras de fer commercial avec Pékin. Actuellement, les États-Unis appliquent des droits de douane de 145 % sur les marchandises importées de Chine et le régime communiste chinois impose des droits de douane de 125 % sur les marchandises exportées des États-Unis.
Epoch Times a précédemment rapporté que l’élévation du seuil de minimis a coïncidé avec le déclin précipité des détaillants traditionnels aux États-Unis. Grâce à l’essor d’Internet et des applications mobiles, des détaillants comme Temu ont pu mettre les consommateurs américains en contact direct avec les fabricants chinois. En échange de quelques semaines d’attente, les consommateurs américains pouvaient acquérir des biens à un coût considérablement inférieur à celui qu’ils auraient payé s’ils les avaient achetés localement.
Pour l’instant, Temu continue de proposer des prix inférieurs à ceux de la plupart des détaillants américains. Par exemple, le site web vend actuellement une paire de batteries de haute capacité conçues pour fonctionner avec les outils électriques de la marque DeWalt pour moins de 37 dollars. Chez Home Depot, l’article officiel fabriqué et vendu par DeWalt coûte environ 350 dollars.

Le 11 juin 2024, des ouvriers produisent des vêtements dans une usine textile qui fournit des vêtements à l’entreprise de commerce en ligne de mode rapide Shein, à Guangzhou, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine. (JADE GAO/AFP via Getty Images)
Shein, une entreprise similaire qui se concentre sur la vente de vêtements et d’accessoires, n’a pas annoncé de changements liés à la fin de l’exemption de minimis sur sa page web.
Toutefois, un article non daté figure désormais sur son site web destiné aux consommateurs, intitulé « La vérité sur les droits de douane et votre commande de shein ».
« Il existe une grande confusion autour des termes ‘douanes’, ‘droits de douane’ ou ‘tarifs douaniers’. Pour dissiper toute confusion, voici comment cela fonctionne réellement et pourquoi vous n’avez pas à vous inquiéter de payer plus cher après avoir réglé vos achats », peut-on lire dans l’article.
« Le montant total de votre commande couvre tout. Le montant que vous payez au moment du paiement est définitif – vous n’aurez pas à payer de frais supplémentaires par la suite. »
« Shein s’engage à 100 % à pratiquer des prix simples, abordables et forfaitaires. »
Shein n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire formulée par Epoch Times.

Austin Alonzo couvre l'actualité politique et nationale des États-Unis pour Epoch Times. Il couvre l'actualité locale, commerciale et agricole à Kansas City, dans le Missouri, depuis 2012. Il est diplômé de l'université du Missouri. Austin est joignable par courriel à l'adresse austin.alonzo@epochtimes.us.
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