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Taïwan met en service des chars Abrams américains et promet de défendre sa souveraineté

Cette décision marque une étape clé de la modernisation militaire de Taïwan, la présidence exhortant les troupes à s’entraîner à la guerre asymétrique pour dissuader l’agression chinoise.

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L’armée taïwanaise organise un exercice de tir réel pour le premier lot de chars M1A2T Abrams, de fabrication américaine, distinct des manœuvres annuelles Han Kuang, à Hsinchu (Taïwan), le 10 juillet 2025.

Photo: I Hwa Cheng/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Taïwan a officiellement mis en service ses premiers chars de bataille M1A2T Abrams, fabriqués aux États‑Unis, le président Lai Ching‑te saluant ce déploiement comme un jalon majeur de la modernisation militaire de l’île et le symbole de sa détermination à défendre sa souveraineté face aux pressions croissantes de la Chine communiste.
Lors d’une cérémonie sur une base de l’armée à Hsinchu, le président taïwanais a remis les nouveaux chars Abrams à la 584e brigade blindée, première unité à remplacer ses anciens chars par des modèles américains, selon un communiqué militaire du 31 octobre. L’événement comprenait une salve d’honneur, une revue des troupes et une passation formelle entre les unités dotées des anciens et des nouveaux chars.
« Nous avons de nouveaux équipements et de nouvelles technologies, mais nous avons aussi besoin de nouvelles formations, de nouvelles façons de penser et de l’esprit de la guerre asymétrique pour améliorer efficacement nos capacités de combat », a déclaré M. Lai lors de la cérémonie, selon une traduction de son discours.
Taïwan a acheté 108 chars M1A2T Abrams dans le cadre d’un contrat approuvé pendant le premier mandat du président américain Donald Trump, dans un effort plus large visant à renforcer les capacités de défense de l’île.
M. Lai a indiqué, vendredi, que le renforcement militaire de Taïwan visait à préserver la paix et la stabilité, et non à provoquer un conflit. Il a réaffirmé l’opposition de son gouvernement à toute annexion ou prise de contrôle politique par la Chine, alors que des responsables du Parti communiste chinois (PCC) ont juré de « réunifier » Taïwan avec le continent, y compris par la force si nécessaire.
« Nous renforçons la défense nationale pour protéger notre patrie et maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan », a‑t‑il déclaré. « Seule la force peut apporter une véritable paix ; la signature d’un accord de paix ne peut apporter la paix, et accepter les exigences des agresseurs et renoncer à la souveraineté ne permettra certainement pas de l’atteindre. »
Les chars Abrams constituent un élément clé de la stratégie taïwanaise de défense côtière en cinq couches, combinant missiles antinavires de longue portée, systèmes d’artillerie et de roquettes, hélicoptères d’attaque, batteries de missiles à l’intérieur des terres et unités blindées de contre‑attaque. L’ensemble vise à créer des champs de tir superposés et à ralentir toute éventuelle opération amphibie à travers le détroit de Taïwan.
Ce déploiement intervient alors que le secrétaire américain à la Guerre, Pete Hegseth, en visite en Asie cette semaine, a mis en garde contre la rapide montée en puissance militaire de la Chine, la qualifiant de l’un des défis de sécurité les plus urgents de l’époque. S’exprimant au ministère japonais de la Défense à Tokyo après des entretiens avec son homologue japonais, Shinjiro Koizumi, M. Hegseth a estimé que l’environnement sécuritaire régional demeurait « sévère ».
« Les menaces auxquelles nous sommes confrontés sont réelles et urgentes », a souligné M. Hegseth. « La montée en puissance militaire sans précédent de la Chine et ses actions agressives dans la région parlent d’elles‑mêmes. »
M. Hegseth a salué l’engagement du Japon à accroître ses dépenses de défense, y voyant « une avancée importante ».
« Ne vous y trompez pas : notre alliance est essentielle pour dissuader l’agression militaire chinoise », a‑t‑il déclaré. « Pour répondre aux crises régionales et assurer la sécurité de notre pays, aux côtés du Japon, nous entendons continuer à renforcer notre alliance. »
Les propos de M. Hegseth interviennent au lendemain de la visite de M. Trump et de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, à bord du porte‑avions USS George Washington, à Yokosuka, et de la signature par les deux dirigeants de ce qu’ils ont qualifié de « nouvel âge d’or » de l’alliance États‑Unis‑Japon.
Mme Takaichi, première femme à diriger le gouvernement japonais, conservatrice au ton ferme vis‑à‑vis de Pékin, a déclaré que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan étaient « de la plus haute importance » pour le Japon et la communauté internationale.
Cet avertissement fait écho aux récentes évaluations du Pentagone soulignant l’ampleur de l’expansion militaire du régime chinois. Le département américain de la Guerre estime que la Chine dispose désormais de plus de 370 navires de combat, un nombre qui devrait dépasser 435 d’ici 2030, ainsi que d’environ 400 missiles balistiques intercontinentaux.
Robert Peters, chercheur principal à la Heritage Foundation, a indiqué à Epoch Times que l’ampleur de la marine chinoise, l’augmentation de son stock de missiles et l’expansion de sa force nucléaire représentent « une menace significative pour les États‑Unis ».
Face à cet environnement international, M. Trump a récemment annoncé la reprise des essais d’armes nucléaires américains et obtenu de nouveaux investissements sud‑coréens dans la construction navale pour accroître les capacités de la flotte américaine.
Christy Lee a contribué à cet article.
Tom possède une vaste expérience du journalisme, de l'assurance-dépôts, du marketing et de la communication, ainsi que de l'éducation des adultes. Le meilleur conseil en écriture qu’il ait jamais écouté est celui de Roy Peter Clark : « Atteignez d'abord votre objectif » et « gardez le meilleur pour la fin ».

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