Stellantis suspend temporairement l’activité de plusieurs sites de production en Europe
Un employé travaille sur la ligne de production des nouvelles voitures électriques Peugeot e-3008 et e-5008 à l'usine Stellantis de Sochaux, le 3 octobre 2024.
Photo: FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images
Le constructeur automobile Stellantis a confirmé mercredi la mise à l’arrêt temporaire de plusieurs de ses sites en Europe, dont celui d’Eisenach, en Allemagne, dans un contexte de forte morosité du marché européen.
Des arrêts programmés dans cinq pays
À Eisenach (est de l’Allemagne), où est produit le SUV Grandland de la marque Opel, la production sera interrompue pendant deux jours, « vraisemblablement les 1er et 2 octobre », a précisé Stellantis. La coupure interviendra juste avant le long week-end de la fête nationale allemande.
Objectif : « adapter le rythme de production à un marché européen difficile, tout en gérant les stocks de la manière la plus efficace possible avant la fin de l’année », a indiqué le quatrième constructeur automobile mondial.
Cinq sites européens sont concernés. L’usine de Saragosse, en Espagne, sera fermée du 6 au 10 octobre, tandis que celle de Tychy, en Pologne, doit cesser son activité pendant huit jours. En Italie, le site de Pomigliano d’Arco (près de Naples) suspendra la fabrication des Fiat Panda et Alfa Romeo Tonale fin septembre et début octobre. Enfin, en France, l’usine de Poissy — dernier site d’assemblage automobile d’Île-de-France — sera arrêtée du 13 au 31 octobre.
Ces informations, publiées initialement par Les Échos, ont été confirmées par Stellantis.
Inquiétudes syndicales
Ces interruptions font craindre aux syndicats des fermetures plus durables d’usines, dans un contexte marqué par la concurrence chinoise, un marché européen en recul et les tensions liées aux guerres commerciales.
C’est « du jamais-vu à Poissy », a réagi auprès de l’AFP Jean-Pierre Mercier, représentant du syndicat français SUD. Sur ce site est produit l’Opel Mokka.
Volkswagen également sous pression
Stellantis n’est pas le seul groupe touché. Vendredi, Volkswagen, premier constructeur européen, a abaissé ses prévisions pour 2025, en raison des contre-performances de sa filiale Porsche dans l’électrique. Le groupe prépare la suppression de 35.000 postes en Allemagne pour sa marque phare VW, ainsi que l’arrêt définitif de la production dans deux de ses usines.
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