« Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition », promet LR

Le secrétaire général des Républicains Othman Nasrou.
Photo: BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
Le secrétaire général Othman Nasrou assure que son parti sera dans l’opposition si la gauche accède à Matignon, tentant de resserrer les rangs après des déclarations contradictoires des dirigeants.
« Si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition », a prévenu samedi le secrétaire général de LR Othman Nasrou, tentant de mettre un terme aux récentes déclarations contradictoires des dirigeants du parti.
Une ligne durcie contre la gauche
Devant près de 2000 personnes réunies à Port-Marly (Yvelines) pour la rentrée politique du parti, le responsable des Républicains a affiché une position ferme : « Il n’y aura pas d’assentiment de notre part », assurant que la gauche française « est la plus rétrograde d’Europe » et reprochant au PS ses liens avec LFI.
Othman Nasrou n’a toutefois pas précisé si cette prise de position était synonyme de censure automatique d’un Premier ministre socialiste, à la veille du vote de confiance prévu lundi.
Resserrer les rangs
Le secrétaire général du parti a ainsi tenté de resserrer les rangs après une semaine marquée par des déclarations cacophoniques des responsables LR. La polémique avait notamment éclaté après les propos du patron des députés Laurent Wauquiez, qui avait assuré que la droite ne censurerait « ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN ».

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images)
Évitant de revenir sur ce sujet sensible, le député de Haute-Loire a appelé samedi les adhérents de LR à « prendre de la hauteur » et à chercher à comprendre ce qui « bloque » la France. Il a ciblé « une minorité de pensée de gauche qui a mis la main sur la conduite du pays pour s’assurer que la majorité ne puisse plus exprimer ses attentes et les voir traduites dans des lois ».
« Le devoir des Républicains, c’est de libérer la France de ces chaînes », a affirmé Laurent Wauquiez, d’abord accueilli timidement par les adhérents, puis finalement acclamé, une partie de la salle se levant pour ovationner le rival largement défait par Bruno Retailleau lors de l’élection interne à la présidence du parti en mai dernier.
Gérard Larcher prône le soutien à Bayrou
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a pour sa part adopté une position différente, appelant les parlementaires du parti à voter la confiance au Premier ministre. « Le sujet ce n’est pas François Bayrou, c’est la France », a-t-il assuré.
Il a réitéré son appel à « un contrat entre les forces politiques », mais en excluant « les extrêmes et le PS ». « Il ne peut pas y avoir d’accord de gouvernement avec le PS », a-t-il martelé.
Des divisions qui profitent à l’UDR
Ces voix discordantes chez LR ont incité leur ancien président Éric Ciotti, qui s’est allié au RN il y a un an, à lancer une campagne d’adhésion à son nouveau parti l’UDR adressée aux « orphelins de la droite ».
« Durant le mois de septembre et pour un euro symbolique, nous ouvrons nos portes à l’ensemble des adhérents LR », a affirmé le député des Alpes-Maritimes dans un communiqué. Selon son entourage, l’UDR a enregistré l’adhésion de « quasiment 2000 adhérents en plus » au cours des derniers jours.
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