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Santé et éducation : manifestations de soutien en France à la mobilisation de GenZ 212 au Maroc, entrée dans sa deuxième semaine

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Une jeune femme tenant une pancarte sur laquelle on peut lire « Éducation, santé, dignité » et une autre pancarte avec le mot « Basta » et un portrait d'Aziz Akhannouch, Premier ministre du Maroc, lors d'une manifestation de jeunes Marocains de la diaspora en solidarité avec le mouvement GenZ 212, à Paris, le 4 octobre 2025.

Photo: HENRIQUE CAMPOS/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Deux rassemblements ont eu lieu samedi après-midi à Paris et à Marseille pour soutenir le collectif de jeunes Marocains GenZ 212, qui manifeste depuis une semaine au Maroc pour réclamer de meilleurs services de santé et d’éducation.

Mobilisation en France

À Marseille, environ cent personnes se sont rassemblées pacifiquement près du consulat du Maroc, selon un journaliste de l’AFP. Les manifestants brandissaient des pancartes telles que « Corruption stop » ou « anti CAN », en référence à la Coupe d’Afrique des nations prévue en décembre au Maroc.
« Le rassemblement est surtout pour soutenir la jeunesse au Maroc, qui est dans la rue depuis plusieurs jours, qui demande vraiment des choses très basiques, un meilleur système d’éducation, un meilleur système de santé », a déclaré Reda, Franco-Marocain, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.
Pour Lamia R., enseignante de 30 ans, il s’agit aussi de « demander d’arrêter la répression policière ».
À Paris, la préfecture de police a comptabilisé 400 personnes réunies au Trocadéro.

Mobilisation au Maroc

Le même jour, des jeunes du collectif GenZ 212 ont organisé des manifestations dans plusieurs villes marocaines pour le huitième jour consécutif.
À Tétouan, des centaines de personnes ont scandé des slogans comme « le peuple veut la fin de la corruption » ou « liberté, dignité et justice sociale », selon la presse locale.
À Casablanca, des dizaines de manifestants réclamaient « l’éducation et la santé ».
À Rabat, une douzaine de personnes se sont rassemblées devant le parlement, a constaté un photographe de l’AFP.

Origine du mouvement

Ces manifestations sociales, inédites par leur spontanéité, ont été initiées par le collectif GenZ 212 depuis le 27 septembre. Elles ont fait suite à la mort de huit femmes enceintes admises pour des césariennes à l’hôpital public d’Agadir.
Le collectif, dont les fondateurs restent inconnus, se présente comme un groupe de « jeunes libres » sans affiliation politique. Fort de plus de 180.000 membres sur Discord, il affirme privilégier des rassemblements pacifiques et rejette « toute forme de violence, d’émeute ou de destruction ».

Violences en marge des protestations

En marge des manifestations, des violences ont éclaté dans plusieurs localités. Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois personnes ont été tuées par des gendarmes « en légitime défense » alors qu’elles tentaient de « prendre d’assaut » une brigade de gendarmerie à Lqliaâ, près d’Agadir, pour s’emparer d’armes et de munitions, selon les autorités.

Avec AFP