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Raphaël Glucksmann

Raphaël Glucksmann sur LCI : une prestation passée au crible par des militants socialistes

Invité de « La Grande Confrontation » sur LCI, Raphaël Glucksmann a dialogué avec un panel de Français avant de confronter ses positions à celles d’Éric Zemmour. Une prestation qui a suscité des réactions contrastées, y compris parmi ses soutiens socialistes. 

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Le coprésident du parti Place Publique (PP), Raphaël Glucksmann.

Photo: : GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Pendant près de trois heures d’émission en direct, mardi soir, Raphaël Glucksmann faisait son grand retour sur le plateau de LCI, dans « La Grande Confrontation » animée par David Pujadas. L’enjeu était de taille pour le coprésident de Place Publique : consolider son image d’homme d’idées et de conviction, alors que son nom circule parmi les figures possibles de la gauche en vue de 2027. Mais la soirée a pris une tournure inattendue, rapporte Le Parisien. Selon plusieurs observateurs, l’eurodéputé est apparu parfois hésitant, voire confus. 

« Certains disent qu’ils ne savent plus pour qui voter » 

Qu’il s’agisse de ses échanges avec les Français ou du face-à-face le plus attendu de la soirée avec Éric Zemmour, la prestation de l’eurodéputé sur LCI n’a guère convaincu. D’ailleurs, le duel avec le président de Reconquête ! a viré à l’affrontement. Tentant de répondre aux propos de ce dernier, Raphaël Glucksmann a lancé : « Je veux vous combattre partout, vous, vos amis, Marine Le Pen, Éric Ciotti et je veux vous reprendre le drapeau tricolore des mains. La France ne vous appartient pas ! » Une séquence remarquée, mais jugée trop émotive par certains. 

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À la suite de cette émission, les réactions de militants socialistes ont été particulièrement sévères. « Je souffrais pour lui. Il a beaucoup lu Zemmour mais il n’était pas prêt à la théâtralité du personnage », a analysé l’une d’entre elles, citée par le quotidien francilien. « Certains disent qu’ils ne savent plus pour qui voter, les plus gentils qu’il faut qu’il s’entoure mieux. C’était plat, on ne peut pas aller à une émission de ce type sans avoir une annonce à faire », a, pour sa part, confié un cadre du Parti socialiste. 

« Pas prêt à ce type d’émission » 

Cette séquence a ravivé les interrogations sur la capacité de l’eurodéputé à incarner une offre politique solide. Estimant que « Raphaël Glucksmann n’était pas prêt à ce type d’émission », l’ancien Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a souligné : « Avoir une hauteur morale ne suffit pas pour emporter la conviction. » 
Un député PS s’est interrogé : « Pourquoi avoir accepté ce débat ? Il s’est fait piéger. » Plusieurs militants ont parlé de « naufrage », estimant que l’élu n’avait pas su donner corps à ses propositions. « Quand on est présidentiable, il faut savoir traiter de tout, de la baguette au mix énergétique », a fait remarquer un parlementaire.  

« C’est un empathique, pas une machine politique » 

« Dans la gauche socialiste et sociale-démocrate, il y avait une forte attente. Raphaël Glucksmann avait besoin de se relancer. Mais visiblement, c’était trop tôt… » a confié un cadre socialiste auprès de nos confrères. 
« C’est très facile de critiquer, mais face à ses interlocuteurs, Raphaël s’est placé dans une posture d’humilité et d’écoute, simplement car il ne sait pas faire autrement. C’est un empathique, pas une machine politique qui débite des éléments de langage », a rappelé l’un des proches de l’eurodéputé, soulignant qu’il est « allé se mettre en risque en affrontant des points de vue très différents des siens ». Le même a précisé que, pour l’heure, Raphaël Glucksmann était « dans l’affirmation d’une ligne, d’une incarnation, pas encore d’une candidature ». 
Interrogé par David Pujadas sur son projet, Raphaël Glucksmann a admis que celui-ci n’était pas encore « abouti », reconnaissant que l’enjeu de la présidentielle lui donnait « le vertige ».