Pyrénées-Atlantiques : sept églises cambriolées en une semaine, l’indignation monte

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Photo: Crédit photo GUILLAUME SOUVANT/AFP via Getty Images
Pas moins de sept églises des Pyrénées-Atlantiques ont été cambriolées en l’espace d’une semaine, suscitant la colère et l’inquiétude des paroissiens comme des prêtres.
Une église de Sauveterre-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques) a été la cible d’un vol ce mardi 26 août. Des faits similaires avaient déjà eu lieu dans le village voisin de Saint-Palais et dans plusieurs autres communes du département, portant à sept le nombre d’incidents recensés en une semaine.
« C’est une forme de sacrilège »
Le tabernacle de l’église de Sauveterre-de-Béarn, dans lequel se trouvaient plusieurs objets sacrés, a été fracturé. Dans un reportage de TF1, Nicolas Chauvelot, un paroissien, a expliqué que le meuble religieux avait été « forcé au pied-de-biche » et qu’« un ciboire dans lequel on place les hosties et un calice dans lequel on place le vin » avaient été dérobés.
« Le geste en lui-même est un geste de vandalisme, mais pour nous, c’est plus que ça, c’est une forme de sacrilège », ajoute-t-il, tout en s’interrogeant sur les motivations du ou des auteurs. « Ici, on n’est pas à Rome, les objets ne sont pas en or massif. Il y a peut-être cette méconnaissance, ce fantasme de ‘Ah, il y a du métal précieux ici, je vais aller le chercher’ », suppose le paroissien. Les objets volés, en laiton pour la plupart, ne présentaient en réalité aucune valeur marchande.
À Saint-Palais, où le couvercle du ciboire et des hosties ont été dérobés récemment, l’abbé Ttotte-Ardohain a avancé une hypothèse auprès de nos confrères : « C’est peut-être aussi des personnes qui pratiquent la magie noire, qui pratiquent des messes qui sont bien sûr en dehors de l’église catholique. » Une passante a renchéri : « Qu’on aille à l’église ou qu’on n’y aille pas, c’est déplorable. Malheureusement, c’est quand même notre culture à tous. » Un habitant de la commune n’a pas caché son exaspération : « C’est une honte de s’attaquer à des lieux de culte comme ça ! »
Les églises des Pyrénées-Atlantiques touchées par ces vols ont déposé plainte.
Selon le colonel Hubert, chef de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), ces vols s’expliquent « parce que les églises sont moins sécurisées » et qu’ils offrent « l’opportunité d’accéder à de la valeur assez rapidement ». Il rappelle également qu’ils sont « commis sans effraction, sans violence, donc avec un faible risque pénal ».
Retrouver les objets dérobés reste par ailleurs extrêmement difficile. Pour réduire ces menaces, certaines églises choisissent d’installer des dispositifs de vidéosurveillance.

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