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Plus de 50 législateurs canadiens condamnent la persécution du Falun Gong par la Chine et l’extension de la répression à l’étranger

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Cinquante-trois parlementaires canadiens ont signé une déclaration commune condamnant la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois depuis 26 ans et l'escalade de la répression transnationale contre ce groupe spirituel.

Photo: Wei Wang/Epoch Times

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Durée de lecture: 18 Min.

Plus de 50 parlementaires canadiens ont condamné la persécution de la pratique spirituelle Falun Gong par le régime chinois, qui dure depuis 26 ans, et ont appelé à la fin des violations des droits de l’homme en cours en Chine et de la répression transnationale visant les pratiquants au Canada.
Cinquante-deux députés et un sénateur de différents partis ont signé une déclaration commune exhortant le Parti communiste chinois (PCC) à mettre fin « immédiatement » à sa persécution du Falun Gong. La déclaration condamne également l’escalade de la répression transnationale menée par le régime, qui comprend la surveillance, le harcèlement, l’intimidation, les agressions, la désinformation et les cyberattaques contre le groupe de méditation sur le sol canadien.
Cette déclaration intervient alors que la persécution du groupe spirituel est entrée dans sa 26année le 20 juillet.
« Nous soussignés, les parlementaires, sommes solidaires de la communauté du Falun Gong et condamnons fermement l’escalade de la répression transnationale (TNR) du Parti communiste chinois (PCC) et la persécution continue des pratiquants de Falun Gong depuis 26 ans », peut-on lire dans la déclaration.
« Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une pratique spirituelle pacifique fondée sur les valeurs universelles d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance », ajoute le communiqué. « Depuis 1999, le PCC tente d’éliminer ce groupe religieux par des violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme. »

Des pratiquants de Falun Gong sont assis en méditation devant le bâtiment législatif de l’Ontario à Toronto le 24 avril 2025. (Crédit photo Jerry Zhang)

Bien que cette discipline soit actuellement pratiquée dans plus de 100 pays à travers le monde, elle est interdite en Chine communiste, où les pratiquants continuent de faire face à de graves persécutions, avec des rapports de torture, de travail forcé, de meurtres et de prélèvement forcé d’organes à vif.
Menaces de bombes et de fusillades de masse
La déclaration conjointe des parlementaires cite le ciblage par Pékin, au Canada, de la compagnie de danse américaine Shen Yun Performing Arts, fondée par des pratiquants de Falun Gong, comme un exemple de répression transnationale.
Elle indique que des lieux accueillant Shen Yun dans quatre villes canadiennes cette année ont reçu des menaces de bombe ou de fusillade, parmi les plus de 140 fausses menaces reçues par les lieux accueillant la compagnie de danse dans le monde entier au cours de la dernière année. Certaines de ces menaces proviennent de sources chinoises.
L’objectif affiché de Shen Yun, sous le slogan « La Chine d’avant le communisme », est de représenter la culture traditionnelle chinoise à travers la danse et la musique. Les artistes de Shen Yun puisent leur inspiration dans la pratique du Falun Gong, selon le site web de la compagnie, et parmi eux figurent des personnes ayant fui la persécution en Chine.
Epoch Times a appris l’année dernière, par deux sources, que le dirigeant chinois Xi Jinping, lors d’une réunion secrète en 2022, avait donné des instructions aux hauts responsables de l’État sur une nouvelle stratégie visant à cibler le Falun Gong à l’échelle internationale, notamment par le biais de campagnes de désinformation et en utilisant les médias occidentaux et le système juridique local pour s’en prendre aux entreprises créées par des pratiquants de Falun Gong.

Flowing Sleeves, extrait du programme 2009 de Shen Yun Performing Arts. (Crédit photo Shen Yun Performing Arts)

Selon le dirigeant chinois, les efforts précédents du régime pour réprimer le Falun Gong à l’étranger ont essentiellement échoué.
Les parlementaires ont indiqué dans leur déclaration commune que les menaces visant la compagnie de danse « font partie d’une campagne de sabotage plus large et mondiale menée par le PCC visant à réprimer le Falun Gong et Shen Yun ».
« Ces actions portent non seulement atteinte à la communauté du Falun Gong et perturbent Shen Yun, mais menacent également l’intégrité des institutions, la souveraineté et les valeurs démocratiques fondamentales du Canada », peut-on lire dans la déclaration.
Grace Wollensak, porte-parole de l’Association Falun Dafa du Canada, se dit reconnaissante de la déclaration publiée par les parlementaires.
« Nous sommes heureux que ces plus de 50 députés et sénateurs s’expriment pour condamner la répression du PCC, non seulement en Chine, mais aussi au Canada et dans le monde entier », a déclaré Mme Wollensak, soulignant que les députés ont publié la déclaration en un peu plus de deux semaines, bien que beaucoup d’entre eux soient en vacances d’été.
« Nous sommes encouragés par le fait qu’ils comprennent cette question importante et qu’ils expriment leur soutien et leur solidarité avec les pratiquants de Falun Gong. »
Elle a ajouté que la répression transnationale et les campagnes de diffamation du régime chinois s’étendent à l’échelle mondiale.
« Depuis 2022, sous la direction de Xi Jinping, le régime s’est engagé dans une campagne plus agressive et plus sophistiquée pour intimider, menacer et faire taire le Falun Gong et des entités comme Shen Yun Performing Arts, en particulier aux États-Unis, mais aussi au Canada et dans d’autres pays », a-t-elle déclaré.

Le consulat de Chine à Calgary sur une photo d’archives. (Epoch Times)

« Parmi les incidents bien documentés, on compte une tentative de corruption de responsables américains pour qu’ils se retournent contre Shen Yun, la manipulation du système juridique américain, l’émission de plus de 100 menaces à la bombe anonymes et la mise en œuvre de campagnes de manipulation des médias sociaux. »
L’année dernière, un tribunal américain a condamné un agent chinois, basé aux États-Unis, à 20 mois de prison pour avoir tenté de soudoyer un fonctionnaire de l’Internal Revenue Service avec 50.000 dollars américains afin qu’il révoque le statut d’organisme à but non lucratif de Shen Yun.
Mme Wollensak affirme qu’au Canada, davantage de personnes sont conscientes des efforts de répression transnationale du PCC et que les responsables gouvernementaux y sont plus attentifs.
« Nous sommes reconnaissants de leur compréhension », a-t-elle dit.
Harcèlement, campagnes de diffamation, intimidation
Un rapport de 2024, soumis à la Commission canadienne sur l’ingérence étrangère par l’Association Falun Dafa du Canada, décrit diverses formes de répression auxquelles sont confrontés les pratiquants dans le pays, notamment les agressions physiques, le harcèlement verbal, l’intimidation des proches et la pression sur les élus pour qu’ils cessent de soutenir le Falun Gong.
Le 23 janvier 2024, un Chinois a brandi une barre de métal et proféré des menaces de mort contre des pratiquants de Falun Gong qui sensibilisaient le public à la persécution devant le bureau des visas du consulat chinois à Toronto. Il a frappé à plusieurs reprises une des banderoles jusqu’à ce qu’elle se déchire, a pris des photos des pratiquants et a menacé de les tuer, selon le rapport. Il a été arrêté par la police.

La police de Toronto arrête un homme qui a attaqué des pratiquants de Falun Gong avec une barre de métal devant le bureau des visas du consulat chinois à Toronto, le 23 janvier 2024. (Crédit Photo Association Falun Dafa du Canada)

Entre-temps, la tentative d’ingérence ciblant les pratiquants a également atteint des fonctionnaires, plusieurs politiciens aux niveaux municipal, provincial et fédéral ayant reçu de faux courriels usurpant l’identité de pratiquants du Falun Gong au cours de ces dernières années. Selon l’Association Falun Dafa du Canada, ces courriels utilisaient un langage irrationnel.
« Alors que l’Occident devenait plus habile à identifier et à contrer la propagande directe du PCC contre le Falun Gong et qu’il devenait de plus en plus clair que les responsables chinois impliqués dans la diffusion d’une telle propagande pouvaient être tenus responsables, le régime a eu recours à une nouvelle tactique : se faire passer pour des pratiquants de Falun Gong et envoyer aux élus des courriels bizarres ou exaspérants destinés à discréditer le groupe », peut-on lire dans le rapport 2024.
Au fil des ans, l’Association Falun Dafa du Canada a reçu plus d’une douzaine de variantes de ces faux courriels transmis par des élus canadiens.
L’intimidation des proches des pratiquants en Chine est également une tactique courante de répression transnationale.

Les pratiquants de Falun Gong organisent une veillée aux chandelles devant le consulat chinois à Toronto, le 20 juillet 2024, pour protester pacifiquement et marquer le 25e anniversaire de la campagne de persécution du régime. (Evan Ning/Epoch Times)

Dans un cas, une pratiquante canadienne qui s’est exprimée lors d’une conférence de presse en 2010 devant le consulat chinois de sa ville, au sujet des persécutions qu’elle a subies en Chine, a rapporté que la police locale avait contacté son mari en Chine peu après la conférence de presse pour discuter de ses activités « anti-PCC ». Son mari a de nouveau reçu la visite de la police par la suite, l’incitant à la convaincre de cesser de s’exprimer au Canada, a-t-elle ajouté.
Mettre fin à la répression transnationale
Plusieurs responsables canadiens ont appelé à plusieurs reprises à la fin de la persécution du Falun Gong et ont exprimé leur soutien aux efforts de sensibilisation des pratiquants. Parmi eux, le député conservateur James Bezan, signataire de la déclaration, qui a participé à la commémoration de la Journée mondiale du Falun Dafa cette année.
« Nous avons reconnu la résilience, la force et la persévérance des millions de pratiquants de Falun Gong [qui sont] persécutés par le régime communiste de Pékin en Chine et ceux qui ont fui au Canada [qui] sont ciblés par leurs agents du gouvernement chinois », a-t-il déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux le 29 mai.
Le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l’homme, une ONG canadienne, a également appelé à la fin des 26 années de persécution du Falun Gong, soulignant que des millions de pratiquants de cette « communauté spirituelle pacifique » ont été emprisonnés, torturés ou tués, notamment par prélèvement forcé d’organes.
« Ce qui a commencé comme une répression brutale à l’échelle nationale s’est transformé en un effort systématique et de grande envergure visant à réprimer les pratiquants de Falun Gong en Chine et à l’étranger, y compris ici au Canada », a déclaré l’organisation dans un communiqué du 21 juillet.

Le député conservateur Scott Reid prend la parole lors des célébrations de la Journée mondiale du Falun Dafa sur la Colline du Parlement à Ottawa, le 28 mai 2025. (Jonathan Ren/Epoch Times)

« Nous sommes solidaires de la communauté du Falun Gong au Canada et dans le monde entier, qui continue de subir la surveillance, le harcèlement, la désinformation et la répression simplement pour avoir exercé ses droits fondamentaux. »
Lors du sommet du G7 de cette année au Canada, les dirigeants mondiaux ont publié une déclaration commune condamnant la montée de la répression transnationale, se déclarant « profondément préoccupés » par le ciblage des dissidents à l’étranger par des gouvernements étrangers. Ils se sont engagés à contrer cette menace, affirmant qu’elle « touche souvent les dissidents, les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme, les minorités religieuses et les personnes identifiées comme faisant partie des diasporas ».
La persécution du Falun Gong et son expansion à l’étranger sont un exemple de la nécessité de contrer cette forme de répression, selon la déclaration conjointe des parlementaires.
« La campagne du PCC contre le Falun Gong illustre clairement les dangers contre lesquels le G7 a appelé le monde à résister ensemble », peut-on lire dans le rapport.
Déclaration commune
Voici la déclaration conjointe signée par les 53 parlementaires canadiens.
Condamnation de la répression transnationale croissante du PCC contre le Falun Gong
Nous soussignés, les parlementaires, sommes solidaires de la communauté du Falun Gong et condamnons fermement la répression transnationale croissante (TNR) du Parti communiste chinois (PCC) et la persécution continue des pratiquants de Falun Gong depuis 26 ans. 
Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une pratique spirituelle pacifique fondée sur les valeurs universelles d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. Depuis 1999, le PCC tente d’éliminer ce groupe religieux par des violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme.
En 2025, des menaces d’attentat à la bombe et de fusillade de masse ont été proférées contre des lieux accueillant Shen Yun – une compagnie de danse classique chinoise fondée par des pratiquants de Falun Gong – dans quatre villes canadiennes, parmi plus de 140 incidents de ce type signalés dans le monde. Certaines de ces menaces ont été identifiées comme provenant de sources chinoises. Ces actes s’inscrivent dans une campagne mondiale de sabotage menée par le PCC visant à réprimer le Falun Gong et Shen Yun.
Au cours des 26 dernières années, les pratiquants de Falun Gong au Canada ont subi surveillance, harcèlement, intimidation, agressions, désinformation, cyberattaques et autres formes de répression du PCC. Ces actions non seulement nuisent à la communauté du Falun Gong et perturbent Shen Yun, mais menacent également l’intégrité des institutions, la souveraineté et les valeurs démocratiques fondamentales du Canada. 
Dans la déclaration publiée le 17 juin 2025, les dirigeants du G7 ont affirmé leur engagement à protéger les communautés et condamné la répression transnationale, la considérant comme une grave menace pour les droits et libertés, la sécurité nationale et la souveraineté des États. La campagne du PCC contre le Falun Gong illustre clairement les dangers contre lesquels le G7 a appelé le monde à résister ensemble.
Nous exhortons donc le gouvernement chinois à mettre immédiatement fin à sa persécution du Falun Gong et à cesser tous les actes de répression transnationale sur le sol canadien.